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ART DECO

Publié le 18/11/2012

Extrait du document

La mobilité sociale est, comme le disait Alfred Sauvy "un des sujets des plus attirants pour le public et des plus troublants pour le sociologue". Parmi toutes les instances d'intégration, l'école en est une des plus importantes. Si l'école joue un rôle dans l'intégration sociale des individus, elle en joue aussi un dans leur mobilité sociale, le tout est de savoir précisément lequel. En définissant mobilité sociale comme la manière dont le statut des individus évolue entre parents et enfants, aussi appelée la mobilité intergénérationnelle (par opposition avec l'évolution du statut social des individus au cours de sa vie : la mobilité intragénérationnelle) nous verrons dans une première partie que l'école favorise une mobilité sociale ascendante et dans une deuxième partie qu'elle comporte cependant quelques insuffisances. Tout d'abord, nous allons voir que puisque l'école offre à tous la possibilité d'apprendre, de décrocher un ou des diplômes, elle permet à tous de pouvoir gravir les échelons de l'échelle sociale en occupant un statut social plus élevé que celui qu'avait son milieu social d'origine (ce qui est la définition de la mobilité sociale ascendante). La principale raison pour laquelle que Jules Ferry a promulgué le 28-29 mars 1882 la loi rendant l'école laïque et obligatoire pour tous les enfants (âgés de 6 à 13 ans) était d'abolir les barrières sociales entre individus, de permettre à tous d'avoir un minimum de connaissance en leur enseignant le calcul, la lecture, l'écriture et ainsi d'accorder à tous la possibilité de faire ce que bon lui semblait (ce qui en générale se résumait a obtenir le meilleur travail possible quel qu'il soit). La démocratisation de l'accès à l'école a donc permis et permet toujours aux enfants des milieux les plus défavorisés de pouvoir obtenir un bagage culturel auquel il n'aurait sûrement pas pu accéder sans qu'elle soit ouverte à tous. Ainsi même ceux dont les parents n'auraient pas pu financer leurs études pouvaient et peuvent envisager d'acquérir un poste important, tout au moins plus important que leur niveau social d'origine (déterminé par sa position sur les trois hiérarchies du revenu, du pouvoir et du prestige). En outre, on peut monter que l'école favorise la mobilité social ascendante en montrant que l'école permet effectivement à ceux qui la fréquente d'obtenir un bagage, de solides bases pour affronter leur avenir. Alors que l'on a montré ce qu'en théorie l'école était des...

« même raisonner depuis la loi Ferry, le seul fait de raisonner sur cinquante ans suffit à prouver que de plus en plus l'école ouvre ses portes et que la proportion de bacheliers augmente.

Le document 4, un extrait d'un texte de O.Galland, confirme cette tendance: "On peut juger sur l'exemple (français) des générations 1957-1963 âgées de 70 à 32 ans en 1990donc parvenues à la maturité.

Elles sont déjà plus diplômées à cet âges que leur devancière nées dans la première moitié des années cinquante: on compte parmi elles un tiers des bacheliers (contre un quart seulement huit ans auparavant) et un quart de diplômés du supérieur (contre un cinquième).

La proportion de diplômés de niveau supérieur à bac+2 a doublé, pour atteindre presque 9%". Cependant, si l'on a vu dans une première partie que l'école favorisait la mobilité sociale, nous allons voir que le rôle qu'elle joue a tout de même des limites.

Malgré que la majorité des sociologues acceptent le fait que l'école réduise les inégalité et favorise la mobilité, beaucoup en souligne les insuffisances.

La première de ces limites et la rapide et croissante dépréciation de cette valeur des diplômes.

Aujourd'hui, c'est d'avantage un individu ayant de fortes bases pratiques qu'un individu ayant de fortes bases théoriques qui est recherché.

Ainsi, un employeur aura plutôt tendance a employer quelqu'un avec une bonne expérience que quelqu'un avec un bon diplôme .

Autrefois, avoir des diplômes dénotait le caractère sérieux, capable et presque téméraire de leur détenteurs.

Mais de nos jours à cause de la perte du caractère élitiste qu'avait ne serait-ce que l'arrivée a une année d'étude donnant l'opportunité de décrocher un diplôme par une forte augmentation de l'accès a l'enseignement, les entreprises prennent de moins en moins en considération les diplômes d'un individu présentant sa candidature à un poste que son experience.

Comme le souligne le document 3: "plus largement distribués, les diplômes ne risquent-ils pas de constituer un passeport dévalué pour accéder à des emplois d'encadrement?" ou le document 5 "même si, notamment avec l'extension des emplois salariés de type tertiaire, de plus en plus d'emplois sont soumis à des conditions de diplômes, d'autres conditions ou critères d'appréciation des employeurs, explicites ou non, différencient les titulaires d'un même diplôme" il ne suffit plus seulement d'avoir un diplôme pour décrocher un empli.

"Même si le niveau à monté" affirment C.Baudelot et R.Establet (par référence au titre de leur ouvrage: "Le niveau monte") "l'emploi n'a pas suivi, il faut plus de diplômes pour moins de résultats".

Il y a encore de cela cinquante ans, il était fréquent de pouvoir se raire embaucher avec seulement un certificat d'étude en poche (diplôme délivré à la suite d'épreuves ayant lieu à la fin des études primaires, qui depuis a été supprimé) maintenant il devient de plus en plus rare d'arriver à trouver du travail seulement avec le baccalauréat.

Avec des difficultés économiques survenues depuis les années soixante-dix et l'augmentation du chômage (de 1% en 1968 il est passé à 12% en 1998 pour les hommes de trente ans et à 14% pour les femmes du même âge), les diplômés les plus nombreux n'ont plus la garantie d'un statut social comparable à celui qui leur avait été offert dans une période de croissance économique forte.

Les diplômes et en général le niveau de connaissance déterminant la place plus ou moins élevées que l'on va prendre dans l'échelle sociale, l'école ne remplirait donc pas entièrement son rôle dans la mobilité sociale.

De plus, une seconde limite a l'efficacité de l'école dans son rôle dans la mobilité sociale ascendante est soulevée par les sociologues Bourdieu et Boudon.

Selon ce premier, l'école au lieu de favoriser l'égalité des chances, ne feraient que contribuer à ce que les inégalités sociales restent ancrées et ne participeraient qu'a le reproduction sociale (la reproduction sociale étant la transmission des statuts. »

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