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Comment devient-on artiste ?

Publié le 25/11/2010

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La création des œuvres d'art a longtemps été anonyme, parfois secondaire, souvent collective. Bien que des hommes aient toujours produit des objets que nous qualifions d'« artistiques «, ils n'ont pas toujours appartenu à une catégorie sociale spécifique. Il faut attendre la Renaissance et le quattrocento en Italie pour que la signature des œuvres se généralise et que l'artiste soit reconnu dans sa fonction à part entière et son statut original, en marge des activités ordinaires de la société.

« de matériel, qui ne font pas appel à des savoir-faire artisanaux.

On reconnaîtra l'art du reste des objets par lesprocédés qui ont été mis en place pour réaliser cet objet.

Il y a aura une création à l'origine de cet objet, uneintention artistique visant à créer une émotion.

L'objet artistique sera bien souvent en dehors du circuit d'utilité desobjets ordinaires.

On reconnaîtra une certaine facture, un savoir-faire, une certaine patine que ne possèdent pasles objets ordinaires.

L'art a une visée plus haute que la simple satisfaction des désirs, il a un but qui intéressel'esprit.

Pour Hegel dans son Esthétique , L'art dégage la vérité des apparences et la doté d'une réalité plus haute crée par l'esprit lui-même.

L'objet existe pour lui-même.

La contemplation esthétique ne satisfait que des intérêtsspirituels.

L'art est au milieu du sensible immédiat et de la pensée pure..

5) En étant d'abord artisan ? Nombreuses ont été depuis Kant (et pourquoi ne pas dire : depuis Platon ?) les théories du «génie », auxquelles lesartistes parfois se sont prêtés avec complaisance.

Est-ce à dire que l'esthétique comme étude de la réception doitse conjuguer, comme le proposait Valéry et par la suite Gilson, avec une poétique comme étude de la création ?Sans doute ; mais cette poétique peut elle-même s'engager sur deux voies différentes, selon qu'elle se réfèrepréférentiellement à l'objet et aux opérations qui le produisent, aux techniques ou aux écritures auxquelles recourentces opérations – en quoi cette poétique sera elle-même objectiviste –, ou au sujet, à son histoire singulière, à savocation, à son inspiration plutôt qu'à son métier – en quoi cette poétique sera subjectiviste.

Ici encore, une voieconduit à l'autre : l'intériorité de la conscience créatrice ne se révèle que dans l'extériorisation du faire, dans legeste qui affronte la matière et qui manie l'outil.

« Heureux qui orne une pierre dure.

Artisan d'abord », disait Alain.Cependant, on conçoit qu'une esthétique subjectiviste puisse privilégier, au moins pour un moment, la psychologiede la création, et même le concept, si c'en est un, de génie.

Non seulement parce que ce concept est flatteur pourl'artiste, mais parce qu'en tout cas la subjectivité est irréductible, et qu'on ne peut lui refuser ni l'intériorité nil'initiative : pourquoi un peintre choisit-il d'être peintre, et pourquoi fait-il de telles œuvres, c'est son secret, quisollicite la psychologie.

D'autant qu'on peut croire qu'il veut livrer ce secret : on affirme souvent que l'artiste, mêmes'il ne dit rien de lui, s'exprime dans son œuvre, comme l'arbre dans son fruit ou le rêveur dans ses fantasmes.

Aussila psychologie de la création est-elle souvent, de nos jours, une psychanalyse de l'artiste.

Freud en a donnél'exemple en étudiant Léonard ; il a aussi donné l'exemple, qui n'a pas toujours été suivi par ses disciples, de lamodestie de son propos : « Le don artistique et la capacité de travail étant intimement liés à la sublimation, nousdevons avouer que l'essence de la fonction artistique nous reste aussi, psychanalytiquement, inaccessible.

» Deplus, Freud sait fort bien que la psychanalyse du créateur ne dispense pas de l'étude de l'œuvre : il l'a prouvé parl'examen admirablement minutieux et éclairant du Moïse de Michel-Ange.

Ce qu'il a peut-être moins bien su, c'estque la création, outre qu'elle exprime le désir, qu'elle libère, rend compte aussi, d'une autre façon, de l'état de laculture dans laquelle l'œuvre s'inscrit.

Partout, les différentes approches sont complémentaires.

Conclusion.

Il n'y a pas de recette pour devenir artiste, mais pour autant, on ne réduire l'art à quelque chose hors de portée ducommun des mortels, d'innée et d'incompréhensible.

Il faut tout d'abord travailler son propre domaine, connaître lesprincipales techniques de son art pour pouvoir mieux les dépasser, et pouvoir exprimer son inspiration.

On devientartiste quand on est capable de maîtriser une technique pour exprimer ses idées.. »

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