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Devient-on artiste en imitant les autres artistes ?

Publié le 10/03/2005

Extrait du document

* Les grands artistes furent et sont des travailleurs acharnés, acharnés aussi à connaître les oeuvres de leurs prédécesseurs et à se forger à la fois une culture artistique et la maîtrise de certaines techniques.

* L'artiste véritable semble ainsi échapper à toute tentative de définition. Si on peut expliquer, par l'analyse, les conditions d'apparition d'une oeuvre, on ne peut rien dire quant au don artistique qui échappe à toute interprétation, rappelait Freud. A. L'oeuvre d'art et l'inconscient

■ L'oeuvre d'art joue en nous des scènes que nous ne savons voir ni comprendre ; elle nous émeut d'autant plus que nous ne comprenons pas pourquoi. Les processus qu'elle met en oeuvre sont inconscients : l'oeuvre d'art a précisément pour effet de solliciter l'inconscient.

■ L'oeuvre est comme le jeu des enfants, création d'un monde imaginaire satisfaisant mieux que le monde réel les exigences du principe de plaisir. Comme l'enfant, l'artiste prend son jeu très au sérieux, s'y investissant tout entier. Il s'agit donc, pour la psychanalyse, de comprendre l'oeuvre d'art à la lumière de l'état d'esprit de l'artiste en création.

■ L'effet de l'oeuvre est de reproduire l'émotion créatrice de l'artiste dans l'âme de celui qui contemple sa réalisation.

  • Analyse du sujet : Comment se voue-t-on à l'expression du beau ? Comment pratique-t-on les beaux-arts ? Est-ce à travers l'imitation servile, la copie des procédés des autres artistes ?
  • Conseils pratiques : Montrez bien que l'originalité fait l'artiste, qu'elle caractérise le talent, qui est toujours créateur et inventif.

« A.

L'oeuvre d'art et l'inconscient L'oeuvre d'art' joue en nous des scènes que nous ne savons voir nicomprendre ; elle nous émeut d'autant plus que nous ne comprenons paspourquoi.

Les processus qu'elle met en oeuvre sont inconscients : l'oeuvred'art a précisément pour effet de solliciter l'inconscient.

L'oeuvre est comme le jeu des enfants, création d'un monde imaginairesatisfaisant mieux que le monde réel les exigences du principe de plaisir.Comme l'enfant, l'artiste prend son jeu très au sérieux, s'y investissant toutentier.

Il s'agit donc, pour la psychanalyse, de comprendre l'oeuvre d'art à lalumière de l'état d'esprit de l'artiste en création.

L'effet de l'oeuvre est de reproduire l'émotion créatrice de l'artiste dansl'âme de celui qui contemple sa réalisation.

Produisant ainsi une véritablecommunication des inconscients, l'art a le pouvoir de créer des archétypes del'affectivité humaine, à l'image des Vierges de Raphaël, ou du Hamlet deShakespeare.

L'interprétation de l'oeuvre par le psychanalyste n'y trouve rien que l'artisten'y ait mis : ce que le premier observe de l'extérieur, à la lumière de sonexpérience des névroses et des phénomènes de l'inconscient, le secondl'exprime, souvent sans le formuler ni le savoir explicitement, par un formidablepouvoir de concentration sur ce que l'âme humaine recèle de plus profond. B.

Les limites de l'interprétation psychanalytique de l'art À la « satisfaction imaginaire de désirs inconscients » que procure l'art s'ajoute une « prime de séduction »,constituée par la perception du beau.

Le beau ne se réduit pas, pour Freud, à une explication psychanalytique parl'inconscient : c'est un phénomène autonome, à part, sur lequel la psychanalyse n'a rien à dire.

L'activité artistique est un moyen de déviation et de satisfaction de pulsions refoulées, qui sont souvent d'une rareviolence chez l'artiste.

Pourtant, la névrose n'entraîne pas automatiquement le talent artistique, puisque denombreux névrosés ne le possèdent pas : il est donc une marge de liberté, que la psychanalyse est impuissante àréduire.

L'art dans sa nature reste hors de la portée de la psychanalyse. CONCLUSION On ne devient donc pas artiste parce qu'on maîtrise parfaitement une technique— le faussaire, par exemple, n'est pas un artiste — même s'il existe des faussaires de génie.

Certains grands artistesne maîtrisaient même aucune technique, ou plutôt n'avaient pas appris, rigoureusement, tel Django Reinhardt et saguitare, tels Van Gogh, Gauguin qui n'ont pas fait une école de peinture avant de devenir de grands artistes.

Lepropre du génie est donc d'échapper à toute étiquette, d'être entouré d'un certain mystère.

L'artiste aspire à autrechose, à l'invisible.

Et ce qui peut lui arriver de plus dramatique, c'est un jour, arrivé à son apogée, de tomber dansl'imitation de lui-même.. »

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