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Ai-je une connaissance de moi même ?

Publié le 12/08/2005

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Car je pourrais perdre ces qualités sans me perdre moi-même. Le moi n'est donc ni dans l'âme, ni dans le corps, et on ne peut aimer l'âme ou le corps que pour ses qualités qui ne sont pas substantielles. Peut-on aimer la substance d'une âme, abstraction faite de toutes ses qualités ? C'est chose impossible et injuste. "On n'aime donc jamais personne, mais seulement des qualités."   III-             Le moi n'est pas objet de connaissance mais condition de possibilité de celle-ci               Chez Kant, le moi a une fonction transcendantale, il est condition de possibilité de la connaissance. Il accompagne chacune des représentations. Il n'y aurait pas de représentations possibles sans lui. Or, les représentations sont nécessaires à la connaissance. Dans La Critique de la raison pure, on peut lire : « Le je pense doit pouvoir accompagner toutes mes représentations ; car autrement serait représenté en moi quelque chose qui ne pourrait pas du tout être pensé ».

 

Qui peut-on connaître mieux que soi-même ? Parce que l’on vit en soi et avec soi, parce qu’on ne peut se détacher de soi et que nos actions et nos pensées s’accompagnent simultanément de notre conscience d’être toujours ce même « moi «, il nous paraît évident que l’on possède une connaissance de soi-même. Et pourtant, connaître, c’est comprendre et être capable d’expliquer, c’est avoir du recul sur ce qu’on connaît et être capable d’en parler objectivement. Autant d’exigences qui semblent difficiles à obtenir sur soi-même, pris que l’on est dans notre propre subjectivité. La conscience de soi nous fait-elle accéder à une connaissance de soi ? Il est alors légitime de poser la question : ai-je une connaissance de moi-même ?

« III- Le moi n'est pas objet de connaissance mais condition de possibilité de celle-ci Chez Kant, le moi a une fonction transcendantale, il est condition depossibilité de la connaissance.

Il accompagne chacune des représentations.

Iln'y aurait pas de représentations possibles sans lui.

Or, les représentationssont nécessaires à la connaissance.

Dans La Critique de la raison pure , on peut lire : « Le je pense doit pouvoir accompagner toutes mesreprésentations ; car autrement serait représenté en moi quelque chose quine pourrait pas du tout être pensé ».

Le sujet permet la connaissance selonune organisation qui lui est propre c'est-à-dire par la sensibilité,l'entendement et la raison.

Cette organisation est commune à tous les espritshumains.

La conscience n'est pas un objet, mais elle rend possible la saisie des objets.Pour qu'une expérience soit possible, il faut une unité du « je pense ».

Parexemple, je suis dans un demi-sommeil et une horloge sonne plusieurs coups,indiquant l'heure exacte : j'entends un, puis, un autre coup, puis un autre…La conscience non-éveillée, j'ai entendu divers coups sans savoir quelle heureil est.

Trois minutes après, l'horloge sonne de nouveau.

Eveillé, je n'entendsplus plusieurs coups séparés, mais une fois sept coups et je me dis qu'il estsept heures.

Ma conscience a unifié les divers coups de l'horloge, je peux les saisir comme une unité : il est 7heures.

Lors de la première étape, pour entendre vaguement des coups séparés, il fallait déjà que ma consciencesoit un peu vigilante, dans un sommeil profond, je ne les aurais pas entendus : ceci signifie que pour qu'unereprésentation soit mienne, il faut toujours et déjà la conscience, le « je pense ». Mais la conscience est aussi nécessaire pour saisir comme une unité la diversité des représentations, ici saisir enune seule fois les 7 coups et me dire : « Il est 7h00 ».

Si je peux saisir que l'horloge a sonné 7 coups, c'est parceque le « Je pense » a accompagné le divers de mes représentations et parce que le « Je pense » demeure le mêmequand les représentations se succèdent.

La conscience est donc acte de synthèse, elle est unificatrice.

C'estl'identité de la conscience dans le temps qui rend possible l'unité de nos représentations.

Ainsi, ce que noussaisissons par nos sens, n'est pas lié.

C'est la conscience qui opère cette liaison. Il n'y a donc d'expérience possible que parce qu'il y a l'unité du « Je pense », que parce que la conscience est actede synthèse.

Définir la conscience comme pouvoir de synthèse est fondamental puisqu'il s'agit alors de montrer queles objets que nous saisissons se règlent sur notre pouvoir de connaître, sur les structures de notre esprit.

C'est cequi permettra à Kant de montrer que nous ne connaissons pas les choses en soi, mais seulement des phénomènes,que « Nous ne connaissons des choses que ce que nous y mettons nous-mêmes » Conclusion Le moi semble difficilement pouvoir être un objet de connaissance.

On a en effet du mal à le définir sauf sil'on prend parti pour une thèse particulière comme le fait Freud.

Le moi n'est pas une réalité identifiable.

Le moi n'estni quelque chose d'abstrait ni quelque chose de concret.

Ainsi que le défend Hume, le moi est l'insaisissable parexcellence.. »

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