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La conscience selon Alain

Publié le 20/01/2013

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conscience
on peut définir la conscience comme ce qui donne accès à ce qui nous entoure et à nous-mêmes. En cela, la conscience semblerait permettre la connaissance et générerait la capacité de penser, d’établir des jugements rationnels sur un objet de pensée. Mais le terme se dit aussi pour désigner l’instance morale en l’homme, qui lui permet non seulement d’être rationnel, logique et cohérent, et de bien déduire des idées les unes des autres, mais en outre raisonnable. Pourtant, certains êtres peuvent être dits immoraux, parce qu’ils jugent mal et agissent mal : seraient-ils moins doués de conscience que les autres ? N’associe-t-on pas à tort la capacité de penser et celle de penser conformément à la morale ? Ceux qui jugent mal sont-ils en fait inconscients ? On peut repérer trois étapes dans l’argumentation de l’auteur. Dans un premier temps, Alain définit la « conscience «, c’est-à-dire dit ce qu’elle ne peut pas ne pas être, ou ce qu’elle est nécessairement. Il cherche donc à exposer la nature intrinsèque de la conscience, son essence. Or, qu’appelle-t-on « être conscient «, si ce n’est être en mesure de présenter clairement à l’esprit certaines informations sur le monde et sur soi- même ? En effet, avoir conscience, par exemple que l’on est dans une pièce, c’est non seulement savoir que certains éléments qui constituent notre environnement sont présents, mais avoir l’idée qu’on les voit ; c’est encore être en mesure de distinguer ce qui fait cet environnement de ce que l’on est, soi, c’est-à-dire être capable de savoir que l’on est soi, et que l’on n’est pas ce qui n’est pas soi (une table, une chaise, un mur, etc). La conscience est ainsi « savoir «, c’est-à-dire qu’elle apporte des informations, grâce aux sens notamment, sur le monde et sur nous mêmes, mais c’est un savoir qui se sait lui-même, qui donc est réflexif, dans la mesure où le sujet, en l’occurrence l’homme, n’a pas seulement présent à l’esprit les éléments que lui transmettent ses sens (les couleurs, les impressions), mais il sait que c’est bien lui qui les ressent et les traite, connaissant donc d’une part qu’il voit ce qu’il voit, qu’il pense ce qu’il pense, mais que ce « je « qui pense, est bien distinct de ce qui est objet de pensée ou de sensation. C’est pourquoi Alain a raison de dire que la conscience est « un savoir revenant sur luimême «, définissant ainsi la conscience humaine comme non seulement immédiate mais surtout réflexive. Cette réflexivité, qui indique un retour de la pensée sur elle-même, parce que l’on a conscience que l’on a conscience de x ou y, c’est-à-dire qui suppose en l’homme la capacité de se mettre à distance de lui, de se détacher de façon quasi schizophrénique de lui-même pour s’observer intérieurement en train de penser et de sentir, est aussi ce qui permet à l’homme de se connaître comme sujet, c’est-à-dire comme celui qui rassemble toutes le divers de l’intuition sensible et toutes les pensées imaginables, comme centre de la réflexion. Si j’ai froid, si j’ai faim, si je veux, si j’aime, c’est bien toujours de moi qu’il s’agit, un être donc unique et « central «, qui synthétise toute perception et toute idée. Sans cette conscience de soi amenée dans et par la conscience, l’homme ne pourrait pas « décider «, dans la mesure où, pour décider, il faut être en mesure de rassembler les différents choix ou options possibles, de les traiter, de se savoir alors, même de façon minimale, celui qui agit, c’est-à-dire au sens propre, le sujet (auteur et acteur) de la décision et de l’action qui lui fait suite. Or, si nous avons conscience de notre rôle et de notre importance dans le jugement que nous opérons activement, nous sommes alors capables de « [nous] juger «,
conscience

« bien distinct de ce qui est objet de pensée ou de sensation. C'est pourquoi Alain a raison de dire que la conscience est « un savoir revenant sur luimême », définissant ainsi la conscience humaine comme non seulement immédiate mais surtout réflexive.

Cette réflexivité, qui indique un retour de la pensée sur elle-même, parce que l'on a conscience que l'on a conscience de x ou y, c'est-à-dire qui suppose en l'homme la capacité de se mettre à distance de lui, de se détacher de façon quasi schizophrénique de lui-même pour s'observer intérieurement en train de penser et de sentir, est aussi ce qui permet à l'homme de se connaître comme sujet, c'est-à-dire comme celui qui rassemble toutes le divers de l'intuition sensible et toutes les pensées imaginables, comme centre de la réflexion.

Si j'ai froid, si j'ai faim, si je veux, si j'aime, c'est bien toujours de moi qu'il s'agit, un être donc unique et « central », qui synthétise toute perception et toute idée.

Sans cette conscience de soi amenée dans et par la conscience, l'homme ne pourrait pas « décider », dans la mesure où, pour décider, il faut être en mesure de rassembler les différents choix ou options possibles, de les traiter, de se savoir alors, même de façon minimale, celui qui agit, c'est-à-dire au sens propre, le sujet (auteur et acteur) de la décision et de l'action qui lui fait suite.

Or, si nous avons conscience de notre rôle et de notre importance dans le jugement que nous opérons activement, nous sommes alors capables de « [nous] juger »,. »

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