Devoir de Philosophie

« LA CONSCIENCE DE CE QUE JE SUIS SUFFIT-ELLE A ME DEFINIR ? »

Publié le 04/10/2010

Extrait du document

conscience

Compréhension et analyse du sujet en vue de dégager des éléments pour construire l’introduction    I) La conscience de soi comme évidence première  A) L’optimisme cartésien  B) Ses limites    II) Les obstacles à la connaissance de soi  A) L’introspection  B) Difficulté du dédoublement  C) L’acte même de s’auto-observer modifie l’objet observé  D) L’hypothèse de l’inconscient    III) Les conditions d’une conscience juste de soi  A) L’aspect fondamental de la conscience de soi  B) Nécessité de l’expérience  C) Le regard et le jugement d’autrui  D) Le retour à soi    Conclusion   

conscience

« point de vue de la possibilité du passage de la conscience de soi à la connaissance de soi.

Si le passage estpossible, on découvrira non pas seulement qui l'on est, mais quel moi est connaissable comme tel par moi. - En somme, la question posée nous invite à réfléchir sur le problème du rapport entre la conscience d'être et l'êtrequi se manifeste dans l'existence du “je suis”, et sur les figures possibles de ce rapport : suis-je ce que j'aiconscience d'être (identité de l'être et de la conscience) ? Suis-je moins que ce que j'ai conscience d'être(insuffisance de l'être par rapport à la conscience) ? Suis-je plus que ce que j'ai conscience d'être (surplus de l'êtrepar rapport à la conscience) ? Suis-je autre que ce que j'ai conscience d'être ? I) La conscience de soi comme évidence première - Thèse : je suis ce que j'ai conscience d'être.

Le passage de la conscience de soi à la connaissance de soi estpossible. A) L'optimisme cartésien - La conscience de soi se donne immédiatement à elle-même.

Elle est, selon Descartes, la première et la pluscertaines de nos connaissances (voir le cours et les explications concernant le doute et l'affirmation “je pense doncje suis”). - Avec le cogito, l'être et la conscience coïncident : je suis avant tout une chose qui pense.

Immédiateté etproximité de l'objet : l'esprit et plus facile à connaître que le corps (dualisme cartésien qui établit une distance entrele moi conscient et les choses, le sujet connaissant et l'objet à connaître). - Par des précautions, une prudence méthodologique radicale mais suffisantes, on peut passer de la consciencespontanée de soi à la conscience vraie, à la connaissance de soi.

L'épreuve du doute radical est la garantie de lavérité de mes représentations de moi-même. B) Ses limites - Il est certes facile de s'apercevoir que je suis.

Mais il est assurément difficile de définir ce que je suis, à supposerd'ailleurs que je sois quelque chose (cf.

La critique bouddhiste du sujet substance) : nombre d'exemples montrentcomment le moi se surestime, se sous-estime, s'évalue, se juge mal…- Fragilité de la conscience : il est difficile de transformer la simple conscience de soi en connaissance (Cf.

Spinoza; “ les hommes se croient libres, en réalité c'est parce qu'ils ignorent les causes de leurs actes ”).

On pouvait icimettre en évidence le thème des illusions de la conscience (cf.

Cours sur la 3e partie de L'Ethique de Spinoza). II) Les obstacles à la connaissance de soi - Thèse : je suis autre que ce que j'ai conscience d'être.

Quels sont les principaux obstacles à la connaissance desoi ? A) L'introspection - L'introspection est l'analyse de soi par soi.

Les défauts de l'auto-analyse se ramènent tous à la difficulté d'être àla fois l'observateur et l'observé, difficulté que Montaigne, dans les Essais, met bien en évidence.

Cetteconnaissance de soi par soi manque incontestablement d'objectivité : je suis un observateur partial, “intéressé”, à lafois juge et partie. B) Difficulté du dédoublement - C'est le prix à payer de la subjectivité.

Comme le dit Auguste Comte : “On ne peut en même temps regarder par lafenêtre et se voir passer dans la rue”.

Or, ce dédoublement, cette distance entre le sujet connaissant et l'objet àconnaître est au principe même de toute connaissance. C) L'acte même de s'auto-observer modifie l'objet observé - Je ne suis pas tout à fait le même lorsque je prends la décision de m'observer et de me connaître.

C'est bien ladifficulté que tente de cerner Montaigne dans les Essais.

Cela est également valable au niveau de la microphysique :la physique du XXe siècle parle d'”indéterminisme physique” à propos de phénomènes dont l'observation directe estimpossible ou ne permet pas de prédire les effets rigoureux d'un ensemble de causes.

On ne peut, par exemple,observer une particule atomique qu'en en modifiant la trajectoire par le dispositif d'observation. D) L'hypothèse de l'inconscient - Il y a des causes plus profondes qui tiennent à la nature de notre être, à notre situation dans le monde.

Existenced'un inconscient psychologique, par exemple : “Le moi n'est pas maître dans sa maison”, dit Freud.

Le rêve, lesactes manqués, les névroses, etc., témoignent, selon Freud, de l'existence de cet inconscient.

Ce dernier constituele fond de toute vie psychique.

Le moi est débordé par le monde extérieur, le ça, le surmoi (cf.

Cours sur. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles