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Craindre la technique ?

Publié le 13/05/2012

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technique

- « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme «, disait déjà Rabelais en son temps. En effet, si le progrès à d'emblée une connotation positive, tous dépend ensuite de l'utilisation que l'on fait de la science acquise, et de l'exploitation des nouvelles découvertes. La peur du progrès peut alors s'inscrire dans une méfiance à l'égard des savants eux-mêmes, ou de puissants qui se réapproprieraient les nouvelles découvertes à des fins néfastes ou immorales. On voit par exemple ce qu'a donné la découverte de l'énergie atomique quand elle est utilisée à des fins guerrières et destructrices.

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« son impunité ne se priverait pas de faire le mal.

Le progrès, tout comme l'anneau de Gygès, peut parfois jouer ce rôle de pui ssance capable de répondre à tout problème, et c'est parce que l'homme a une puissance absolue et aveugle dans la puissance du progrès, qu'il ne se limite plus dans ses désirs et sombre dans le vice. - La confiance absolue dans le progrès peu porter préjudice au progrès lui -même, et c'est alors l'absence de rigueur scientifique qu'il faut redouter.

En effet, persuadés que le progrès ne peut être qu'amélioration, les hommes en oublient les considérations morales et les problèmes éthiques que les avancées sci entifiques peuvent susciter.

Ainsi, ce n'est pas parce que l'on connaît le moyen de cloner un humain qu'il faut le faire pour autant.

Ce dont il faut avoir peur dans le progrès, c'est donc de son application, et de son appropriation par les hommes dans le domaine pratique.

Le progrès ne doit jamais se départir d'une réflexion et d'une considération morale sur ces enjeux et ses conséquences dans toutes les sphères possibles de son application. 3ème partie : Craindre le progrès technique et scientifique serai t ne pas estimer l'homme. - Avoir peur du progrès technique et scientifique, c'est avoir peur de la puissance humaine, de sa capacité à développer son savoir -faire et à accroître ses connaissances.

Il peut alors paraître absurde de craindre l'action de l'homme, car cela signifierait en définitive que l'on ne fait pas confiance à l'homme, et à son humanité, donc son bon sens et sa raison. - En outre, une telle crainte suppose que l'homme puisse se laisser dépasser par sa propre création, et confère une ré alité propre et autonome au « progrès », qui apparaît comme une menace indépendante des hommes dont il est pourtant issu. - Par ailleurs, en restant dans la peur du progrès, on s'expose à l'immobilisme, et à la stagnation scientifique.

Craindre le progrès, c'est préférer s'en tenir aux découvertes acquises, et refuser le développement des techniques et l'accroissement du savoir.

Le philosophe Pascal critique cette attitude qui consiste, dans le domaine des sciences, à se soumettre aux autorités, c'est -à -dir e aux savants qui nous ont précédé, sans chercher à dépasser leur théorie en les passant au crible de la critique, mais en acceptant leurs thèses comme admises une fois pour toute.

Pour Pascal, cette « soumission aux anciens » n'est pas correcte car, en re fusant de critiquer les techniques et savoirs établis, c'est-à -dire d'interroger la validité de ces acquis, elle consiste à mépriser ces savants qui eux -mêmes ont critiqué leurs prédécesseurs pour affirmer leur théories.

De plus, c'est faire bien peu de ca s d'une découverte que de ne pas chercher à la dépasser ou à l'améliorer, sous l'éclairage d'une nouvelle époque, qui est susceptible d'apporter des éléments dont les anciens n'avaient possession et qui peuvent permettre de faire progresser et de développe r leurs découvertes.

Pour Pascal, en aucun cas il ne faut craindre le progrès scientifique et technique, mais au contraire, garder à l' esprit ce désir d'avancer, en s'appuyant sur les anciens. 4 ième L'avenir de nos sociétés dominées par la technique dépend de nous. Selon Hans Jonas dans le Principe de responsabilité, la technique a transformé en profondeur l'essence de l'agir humain.

La technique a considérablement augmentée la portée de l'agir humain.

La portée causale déborde tout ce que l'on a connu autrefois.

La promesse technique s'est transformée en menace, ce que l'homme pourra faire à l'avenir n'a pas d'équivalence par le passé.

Elle a fait apparaître de nouveaux devoirs.

L'éthique antique est inopérante à l'heure de la technique.

Aujourd'hui, le s conséquences de certains actes ne seront visibles que dans quelques centaines d'années.

L'exemple de la pollution, de la surexploitation des ressources forestières, des pêches abusives, de la disparition des déchets nucléaires) .Aussi tous nos pronostics à long terme sont incertains.

Le principe responsabilité voudra donc que l'on favorise les hypothèses pessimistes au profit des hypothèses optimistes.

Le mal est toujours certain.

Le principe responsabilité dit « Agis de telle façon que les effets de to n action soient compatible avec la permanence d'une vie authentiquement humaine sur terre.

» Il s'agit d'un droit à l'existence d'une vie pas encore actuelle.

Ce principe est programmatique, il vise quelque chose qui ne s'est pas encore produit.

L'homme s'est vu remettre une essence, il en est responsable.

Il faut donc une prescience, une anticipation.

Il faut une métaphysique que. »

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