On a critiqué le romantisme en disant qu'il s'était mis à la remorque des littératures étrangères, qu'il avait « dénationalisé » la littérature française. Vous discuterez cette opinion.
Publié le 14/03/2011
Extrait du document
Il est exact que le romantisme s'est constamment inspiré d'œuvres étrangères. Dès le XVIIIe siècle, le préromantisme s'engoue des œuvres de Gray, de Hervey, surtout des Nuits lyriques et sombres de l'Anglais Young, des drames de Shakespeare, de toutes sortes de romans anglais également « sombres «, puis des poèmes d'Ossian, du Werther de Gœthe.
Liens utiles
- On pouvait lire dans Les Lettres françaises du 25 février 1954 (Gallimard) ces lignes de Thomas Mann : «Le classicisme, ce n'est pas quelque chose d'exemplaire ; en général, et hors du temps, même s'il a beaucoup et tout à faire avec les deux idées implicites ici, celle d'une forme, et celle de la précellence de cette forme. Bien loin de là, le classicisme est plutôt cet exemple tel qu'il a été réalisé, la première création d'une forme de vie spirituelle se manifestant dans la vie indi
- Je me demande si la littérature n'est pas due à une certaine façon de se regarder soi-même et de regarder les autres, le monde. Elle est, vraisemblablement, en effet, le résultat d'un certain regard qui fait que la réalité, onirique ou non, nous apparaît insolite. En tout cas, elle peut être aussi l'art de retrouver le mystère, de rendre le monde mystérieux. Ionesco, Discours de réception à l'Académie française. Vous discuterez cette opinion en vous appuyant sur des exemples précis.
- Bergson, dans un article publié en 1923, estime la France "prénétrée de classicisme, d'un classicisme qui a fait la netteté de son romantisme". Vous semble-t-il que la littérature française ait en effet toujours préservé l'essentiel de l'apport classique ?
- Que pensez-vous de cette opinion d'Emile Faguet : « La littérature française n'est point populaire, parce qu'aucune littérature n'est populaire. Il faut en prendre son parti : la littérature et l'art ne sont populaires qu'à la condition d'être médiocres ». ?
- A la fin du xixe siècle, Oscar Wilde écrivait dans la préface au Portrait de Dorian Gray : « L'appellation de livre moral ou immoral ne répond à rien. Un livre est bien écrit ou mal écrit. Et c'est tout. [...] L'artiste peut tout exprimer. » le Portrait de Dorian Gray, traduction Jaloux-Frapereau, Stock, 1925, p. 10. A l'aide d'exemples précis, et sans vous limiter forcément à la littérature, vous commenterez et discuterez cette opinion. ?