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Dans quelles mesures peut on distinguer le rêve de la réalité ?

Publié le 19/02/2005

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Si l'on reprend l'exemple cartésien du morceau de cire, ce n'est pas la chose en soi, le morceau de cire tel qu'il est réellement, que nous considérons par l'entendement, mais seulement la manière dont il nous apparaît. La connaissance n'est ainsi qu'une manière de « sauver les phénomènes », et toute question ontologique, portant sur la réalité ultime des choses, ne peut être que métaphysique : il est impossible de démontrer que les noumènes existent réellement, et par conséquent que la réalité qui nous est donnée soit véritablement (cf. préface de la 2nde édition à la Critique de la raison pure).   Conclusion   Si l'on peut donc distinguer le rêve de la réalité, à moins d'être insensé, et que même le sceptique, qui doute de l'existence véritable des choses mondaines, est conduit, dans sa vie quotidienne, à admettre l'impression de ses sens (sans juger de leur validité épistémologique, cf. Sextus Empiricus, Esquisses pyrrhoniennes, I, 10-11), rien cependant nous permet d'affirmer avec certitude que ce qui nous apparaît comme la réalité possède véritablement une consistance ontologique, c'est-à-dire qu'elle est véritablement. L'être de la réalité (dont Platon et Descartes affirmaient qu'il résidait dans l'intelligibilité) est en effet hors de portée de notre connaissance, comme l'a démontré Kant. Dès lors, celle-ci ne porte pas sur les noumènes, dont on peut seulement postuler l'existence, mais sur les phénomènes. Or, je ne puis jamais être assuré que la connaissance des phénomènes (scientifique ou empirique) soit concordante avec les choses en soi. Elle me permet simplement d'agir rationnellement dans le monde en se fondant sur une certaine régularité des phénomènes (cf. exemple du cinabre dans la Critique de la raison pure, fin du livre I « Analytique des concepts », p.

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