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Les différentes formes de l'illusion

Publié le 14/05/2012

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illusion

Il faut distinguer plusieurs formes d'illusions 1. L'illusion sensible (des 5 sens). Exemples: les illusions d'optique (l'illusion de Lyer-Müller (les segments-fléchés), le bâton droit qui apparaît cassé dans l'eau, les reflets dans les miroirs, la ligne d'horizon, le soleil nous apparaissant gros comme un ballon de football...), les illusions acoustiques (on croit entendre des bruits, des sons... les acouphènes), les illusions du toucher (la neige froide nous paraît brûlante - pensez à Descartes, qui se demande si c'est bien lui qui est dans sa robe de chambre près du feu, etc.). Dans un travail sur l'imagination, ne retenons que les premières, les visuelles, plus simples à exposer.

2. L'illusion mentale, psychique, intérieure. Elle est à la fois celle qui détermine la croyance (N.B. très important), et en cela elle peut avoir pour objet sur les premières, les illusions sensibles... aussi bien que les 3e, les illusions théoriques; elle produit d'ailleurs des systèmes d'images, de représentations, des discours, etc., qui conviennent parfaitement au sujet (subjectivement parlant, puisqu'après tout le sujet est complice de ses croyances... Exemples. Les récits de névrosés, les délires plus ou moins mythomaniaques (Madame Bovary, Don Quichotte), plus ou moins paranoïaques (chez Molière: Harpagon, Le Misanthrope - il s'appelle Alceste: l'homme serait un loup pour l'homme... mais voyez aussi Timon, dans Timon d'Athènes de Shakespeare)...

illusion

« rapport entre la conscience et un état du monde, et plus précisément un rapport de croyance immédiate[3].

Nous avonstendance, parce que «nous avons été enfants avant que d'être hommes», comme dit Descartes, nous croyonsimmédiatement ce que nous sentons, voyons, entendons.

Cette conscience est d'abord une conscience sensible, laconscience d'un corps qui reçoit des impressions matérielles, physiques, sensibles, nerveuses d'un état du monde extérieur(et intérieur, aussi...) - d'où les illusions d'optique (l'illusion en astronomie, l'exemple du soleil selon Spinoza).

Ce qui estremarquable, c'est 1° le caractère déterminé de l'illusion (elle obéit à des lois physiques, matérielles, sensibles, et mêmepsychiques, psychologiques - cf.

Freud -, elle suit une certaines nécessité, elle est même intelligible, compréhensible, onpeut en faire la science, et la philosophie, comme la science sont des sciences de l'illusion...), 2° son caractère absolumentnécessaire et inaliénable: elle est, c'est tout, et elle exprime un état du réel (la relation entre une conscience incarnée dansun corps sensible et un état du monde), elle en témoigne, elle s'affirme, elle s'impose comme telle par sa positivitéontologique (paradoxe)...

- Spinoza derechef.

Ce qui fait que même sue et comprise (par le savoir scientifique en astronomie,ou par la compréhension de la logique amoureuse, par exemple), l'illusion ne cesse pas d'être, elle demeure.

Ce qu'onappelle «l'illusion maintenue».

N.B.

C'est de ce trait là que l'art use le mieux: le spectateur, le contemplateur, sait qu'il est authéâtre, devant une forme d'“illusion comique”, il sait qu'il est devant un artefact quand il est devant un Pierodella Francesca avec un espace en perspective géométrique, ce qui ne l'empêche pas de goûter pleinement la chose, de s'ydélecter, d'avoir le plaisir de la contemplation esthétique et de n'être pas victime de l'illusion...

[2] Rappel.

«Transcendantal» signifie: qui concerne les conditions a priori (= pures, indépendantes de l'expérience,antérieures à l'expérience, nécessaires, objectives, universelles) de la connaissance.

L'illusion transcendantale concerne doncles croyances méta-physiques (au-delà du monde physique des phénomènes), se rapportant aux apparences que croitconnaître la raison théorique pure (l'existence de Dieu - cf.

les preuves rationnelles de l'existence de Dieu -, l'immortalité del'âme, la liberté absolue, dit Kant).

La métaphysique, selon Kant, n'est qu'un système de croyances rationnelles où la raison,ivre de la liberté qu'elle se donne elle-même, confond l'être de la pensée et l'être réel lui-même, comme dans le platonisme(l'Idée est un être, l'être absolu) ou le cartésianisme (les preuves a priori de l'existence de Dieu: la preuve ontologique, lapreuve par l'idée d'infini, la preuve par l'idée de parfait).

[3] On peut laisser les bestioles tranquilles, mais on peut remarquer ceci: les animaux aussi ont leurs ruses, leurs leurres, etils tablent sur la naïveté des proies pour tomber dedans.

Il faut bien que certains animaux soient dupés pour qu'ilsdeviennent des proies...

ce qui veut dire que l'animal a une conscience (primaire, certes, mais une conscience quand même)qui se définit par un lien d'adhésion (ou de méfiance) à ce qu'il sent, voir, entend, etc.

- l'animal a bien des croyancesimmédiates.

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