Devoir de Philosophie

Etre Heureux Est Ce Satisfaire Son Désir ?

Publié le 05/12/2010

Extrait du document

Le désir naît du manque ; Nous désirons sans cesse ce que nous n’avons pas, et aussi ce que nous ne pouvons pas avoir. L’homme est partant un être de désir en tant qu’il ressent le manque et le besoin. 

Se demander si être heureux c’est accomplir tous ses désirs, revient à se demander si le désir, qui est l’essence de l’homme, créer aussi son bonheur. Dans quelle mesure l’accomplissement de tous ses désirs peut-il rendre l’homme heureux? Le désir, qui naît du manque, n’est-il pas plutôt source de souffrance ? La vie heureuse ne serait-elle dès lors pas une vie sans désirs ? 

 

DEFINITIONS : 

 

Heureux, bonheur : 

 

De bon et heur (terme dérivé du latin augurium, présage, chance). État de complète satisfaction de tous les penchants humains. Le bonheur se distingue du plaisir et de la joie, qui sont des émotions éphémères et toujours liées à un objet particulier. Dans les morales eudémonistes, le bonheur est la fin de l'action humaine. Pour Kant, en revanche, c'est le respect de la loi morale qui doit orienter la volonté, et non la recherche du bonheur. Car cette recherche est toujours déjà intéressée, égoïste donc contraire à la morale. 

 

Désir – Désirer : 

 

Tension vers un objet que l'on se représente comme source possible de satisfaction ou de plaisir. Comme objet, c'est ce à quoi nous aspirons ; comme acte, c'est cette aspiration même. 

Le désir se distingue de la volonté, qui n'est pas un simple mouvement mais une organisation réfléchie de moyens en vue d'une fin. Le désir peut aller sans ou contre la volonté (un désir, par exemple, que je sais interdit et que je ne veux pas réaliser); la volonté peut aller sans le désir (la volonté d'ingurgiter un médicament quand, pourtant, je ne le désire pas). Finalement, on peut dire que vouloir, c'est désirer au point d'agir effectivement pour atteindre ce qu'on désire. Ce qu'on veut, c'est toujours ce qu'on fait, de même que ce qu'on fait, c'est toujours ce qu'on veut. On peut finalement considérer la volonté comme une espèce de désir, c'est-à-dire comme le désir dont la satisfaction dépend de nous. 

 II/ l'homme , un être insatisfait 

Il va de soi qu’un être insatisfait est malheureux, du moins qu’il n’est pas pleinement heureux. Est-ce à dire que l’être satisfait le soit ? Ce n’est pas sûr. Car si la satisfaction met fin à la privation qui suscite le désir, du même coup elle met fin au plaisir lié à son assouvissement. Le paradoxe de la satisfaction, c’est qu’elle supprime à la fois la souffrance et la jouissance. En satisfaisant le désir, on perd plutôt qu’on ne gagne. Le manque est donc un état positif et la satisfaction un état négatif : si l’obscurité n’est que privation de lumière, l’analogue de l’obscurité ce n’est pas la privation liée au désir, mais la satiété qui suit son assouvissement. Car être satisfait, c’est être privé, de désir, d’activité. Au commencement (au principe) est la souffrance de l’être désirant.

Liens utiles