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La fin dernière objective

Publié le 07/05/2012

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Le problème qui se pose maintenant est de savoir quel est, parmi tous les biens qui sollicitent l'homme, celui qui lui apportera le bonheur parfait vers lequel tendent tous ses désirs. Quel est, objectivement, le véritable bien, source du véritable bonheur? C'est ici que les philosophes se divisent et leurs opinions sont même si diverses que M. VARRON, selon saint AuGuSTIN (De Civitate Dei, XIX, ch. 1), en comptait jusqu'à quatre-vingt-huit. En fait, beaucoup de ces opinions ne différaient entre elles que par des nuances et l'on peut, en s'en tenant à l'essentiel, les ramener à quelques groupes, selon que le souverain bien de l'homme est placé dans la jouissance des biens matériels et corporels, - ou des biens spirituels, - ou des biens moraux. Nous examinerons ces différentes conceptions, reprises par de nombreux moralistes modernes, après avoir établi, par des raisons objectives, quel est concrètement le souverain bien de l'homme.

« celle de bonheur parfait, qui ne fait qu'un avec elle, pour qu'elle soit intelligible, c'est-à-dire composée d'éléments cohérents.

En d'autres termes, ici comme ailleurs en philosophie, nous cher­ chons l'universel et le nécessaire.

Ce n'est pas là, contrairement à ce que pense KANT, qui ne connaît aucun milieu entre le pur empirisme etle pur a priori (Til, 127-128), procéder absolument a priori.

Nous partons en effet d'une finalité réelle ct objective, inscrite dans la nature de l'homme, être raisonnable, avec laquelle elle coïncide, et que nous avons caractérisée, d'après l'expérience unanime des hommes, comme étant celle du bien parfait, apportant avec soi le bonheur complet.

-D'autre part nous entendons vérifier dans l'expérience toutes les assertions par lesquelles nous essaye­ rons de définir, dans sa réalité concrète et objective, le souverain bien.

Nous sommes ainsi, en écartant l'empirisme, qui est incapable de dépasser jamais l'accidentel et le contingent, fidèles à la méthode réaliste dont le caractère propre est de chercher, dans l'expérience même, par les voies de l'induction rationnelle, le nécessaire et l'universel (III, 162).

A.

La notion du souverain bien.

39 La notion de souverain bien, pour être intelligiLle ct cohé­ rente, doit répondre à des conditions qu'il convient d'abord de déterminer exactement.

1.

Le bien absolu, stable, accessible à tous.

- ll est évident que le souverain bien qui, par définition même, doit être parfait, ne peut consister dans un bien relatif, c'est-à-dire ordonné lui-même à un bien ultérieur, car ce qui est relatif ne se suffit pas à lui-même.

Le souverain bien de l'homme doit donc être un absolu et ce n'est qu'à ce titre qu'il sera proprement fin dernière.

D'autre part, le souverain bien devra exclure toute espèce de mal, car le mal est incompatible avec la perfection du bien et du bonheur.

- Il faut aussi qu'il soit ferme et stable, faute de quoi sa possession serait mélangée d'inquiétude et n'appor­ terait pas le bonheur parfait.

- Enfin, comme il s'agit du souverain hien auquel l'homme aspire.

en raison de sa nature, c'est-à-dire en tant qu'homme, il faut rrue ce bien souverain. »

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