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Y a-t-il une finalité à l'oeuvre dans l'histoire des hommes ?

Publié le 28/03/2004

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histoire
L'apparence extérieure des faits est grise; mais le but - l'état, la patrie - la manière dont on les entend, leur connexion interne, l'Universel qui réside en eux, cela est permanent, valable dans le présent, dans le passé et pour toujours. » G.W.-F HEGEL, La raison dans l'histoire. ·         Hegel nous démontre ici que l'histoire peut dénoter un but, une orientation, lorsqu'elle fait l'objet d'une visée pragmatique. Il s'agit donc de connaître l'histoire pour ce qu'elle peut nous apprendre des erreurs du passé. ·         Cependant, il y a aussi une limite à cette connaissance. L'histoire en peut permettre d'éviter les erreurs, puisqu'elle n'est pas une science. Des oublis, de mauvaises lectures du passé suffisent à tromper.   3.
histoire

« 2.

Pour autant, l'histoire est une étude de ces faits.

Cette étude a un sens.

Par elle, nous visons quelque chose. · En effet, nous avons de l'histoire une étude approfondie, une intention d'en apprendre quelque chose.

Nous recherchons uneamélioration par la connaissance historique. « Cette première forme d'histoire réfléchie nous conduit à une secondemanière d'envisager l'histoire : il s'agit de l'histoire pragmatique.

Envérité, celle-ci n'a pas de nom particulier.

Son but lui est communavec celui de toute l'histoire : donner une image développée du passéet de sa vie.

L'histoire ne nous présente pas une totalité vivante àlaquelle nous pourrions prendre part, mais un monde reconstitué par laréflexion, un monde dont l'esprit.

Les préoccupations et la civilisationappartiennent au passé.

Nous éprouvons aussitôt le besoin de quelquechose d'actuel.

Or une telle actualité n'existe pas dans l'histoire; c'estle point de vue de l'entendement, l'activité subjective, le travail del'esprit qui la font naître.

L'apparence extérieure des faits est grise;mais le but - l'état, la patrie - la manière dont on les entend, leurconnexion interne, l'Universel qui réside en eux, cela est permanent,valable dans le présent, dans le passé et pour toujours.

» G.W.-FHEGEL, La raison dans l'histoire. · Hegel nous démontre ici que l'histoire peut dénoter un but, une orientation, lorsqu'elle fait l'objet d'une visée pragmatique.

Il s'agit donc de connaître l'histoire pour cequ'elle peut nous apprendre des erreurs du passé. · Cependant, il y a aussi une limite à cette connaissance.

L'histoire en peut permettre d'éviter les erreurs, puisqu'elle n'est pas une science.

Des oublis, de mauvaises lectures du passé suffisent àtromper. Les trois types d'histoire chez HEGEL Hegel a distingué trois formes de l'histoire : l'histoire originale, l'histoire réfléchie et l'histoire philosophique.

L'histoireoriginale, dont les fondateurs sont Hérodote et Thucydide, est une description des actions, des événements et dessituations par ceux qui les ont vécus et qui y ont pris part.

Cette histoire est non réflexive du fait de la communautéde culture entre l'historien et les événements qu'il raconte.

Habité par l'esprit même de l'événement, il n'a pas besoinde le transcender pour le raconter.

C'est au contraire en transcendant l'actualité de l'historien que l'histoire réfléchieva traiter du passé reculé, comme étant actuel en esprit.

L'histoire réfléchie élabore les matériaux, et ce travaild'élaboration relève d'un esprit distinct de l'esprit du contenu élaboré.

Cette histoire renonce à la représentationindividuelle du réel.

Elle produit de nombreuses abstractions en simplifiant le donné pour ne retenir que l'essentiel.L'histoire philosophique enfin s'applique à l'histoire réfléchie, s'efforce de montrer comment l'Idée est la vérité quimène les peuples et le monde.

Elle dégage l'Esprit comme volonté raisonnable et nécessaire qui a guidé et quicontinue de guider les événements du monde. L'histoire universelle La philosophie de l'histoire montre que "la Raison gouverne le monde, et par conséquent gouverne et a gouvernél'histoire universelle." Tout est subordonné à cette raison et lui sert d'instrument ou de moyen.

Si les peuples et lesindividus recherchent d'abord leur bien propre dans leur incessante activité, ils sont — quoique à leur insu —, lesinstruments de la Raison.

De toutes les actions humaines, il résulte quelque chose d'autre que ce qu'ils ont conçu,projeté et accompli.

En réalisant leurs intérêts immédiats, ils servent les intérêts secrets de la Raison, dont on nepourra connaître le dessein final qu'une fois accomplie.

L'Esprit est un, mais se manifeste de multiples façons.

Unpeuple, une époque, un temps, ne sont que des moments dans la formation de l'esprit : "L'histoire universelle est lamanifestation de la marche graduelle par laquelle l'Esprit connaît et réalise sa vérité." L'histoire est l'histoire desétapes de la connaissance de l'Esprit qui, en se manifestant, prend conscience de lui-même.

Chaque peuple dansl'histoire incarne ainsi un principe de l'Esprit : les contradictions et les oppositions ne sont donc qu'apparentes ettransitoires, car elles visent à des unités plus hautes.

Chaque peuple à un moment donné, avec son éthique, saconstitution, son art, sa religion, sa science, est une configuration déterminée dans la marche graduelle de l'Espritdont le destin est de franchir tous les degrés, jusqu'à atteindre une totale transparence à lui-même. Il n'y a pas de leçons de l'histoire On entreprend souvent le travail historique de déchiffrement du passé pour en trouver précisément le "chiffre", àsavoir, en tirer une leçon de morale.

L'histoire des Anciens et des personnages illustres peut nous donner de bonsexemples, qui servent utilement à la formation du caractère.

Mais leur vertu exemplaire s'arrête ici.

La destinée d'unpeuple ou d'un Etat, ses intérêts, ses conditions réelles d'existence et leur degré de complexité font que les leçonsmorales et édifiantes que l'on peut tirer de l'histoire ne comptent pratiquement pas.

Quand on fait de la morale, onne fait pas de politique et réciproquement.

Toutes les conditions, à un moment présent donné, toutes les situationsréelles et concrètes sont si particulières, que la décision politique. »

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