Fontenelle

« S) FONTENELLE :1657-1757.

Petit-neveu de Corneille, il a vécu si longtemps qu'il a agi sur 2 siècles.

Toutes les idées subversives se trouvent déjà chez lui, mais discrètes et limitées au domaine intel­ lectuel.

Il n'est pas encore question de critique sociale.

- Le culte du fait : « assurons-nous bien du fait, avant de nous inquiéter de la cause» (Histoire des Oracles).

-L'affirmation du déterminisme universel, base de la science : L'ordre de la nature a l'air bien constant (Dialogue Socrate-Montaigne).

- Idée de la solidarité des sciences et même de leur unité (Préface à l'Histoire de l'Académie des Sciences), -Derrière l'Histoire des Oracles, entre autres celle de c la dent d'or», ce sont tous les récits de miracles évangéliques qui sont visés.

- Sa moralè naturelle, épicurienne, contre les prétentions stoïciennes, comme dans le Dialogue Sénéque-Scarron : Scarron : Vos traités de morale ne sont que des spéculations sur la sagesse, mais mes vers en étaient une pratique continuelle.

Sénèque : Je suis.

certain que Potre prétendue sagesse n'étai& pas un efJet de potre raison, mais de votre tempérament.

Scarron_: Et c'est la meilleure sagesse qui soit au monde 1 -Toutefois ce sceptique ne croit au progrès que dans le domaine scientifique, comme Pascal (Dialogue Socrate-Mon­ taigne) : c Chez l'homme tout est dans le cœur, et le cœur ne change point » : nous sommes loin d'un Rousseau ou d'un Condorcet.

- Son style est alerte, lumineux, plein.

C'est déjà celui de Beaumarchais.

Ce n'est plus le style trop travaillé, trop savant de La Bruyère.

LA QUERELLE DES ANCIENS ET DES MODERNES Complexe par ses origines multiples : - d'abord scientltlque (Pascal, Descartes, Malebranche établissent la supériorité des Modernes en matière de science\.. »