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Voltaire: vie et oeuvre

Publié le 21/06/2011

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Voltaire est un des philosophes marquant de l’histoire. Il a une vision pessimiste et satirique du monde qui l’entoure que nous pouvons retrouver dans le Dictionnaire philosophique appelé Le Portatif ou encore Candide.Le texte Les deux Consolés a été publié en 1756 par Voltaire. C’est un conte philosophique écrit en prose. Il est présenté sous la forme d’un dialogue entre deux personnages : une femme affligée qui semble avoir perdu un être cher et un philosophe nommé Citophile.Ce dernier essaie en vain de consoler la dame en lui contant les malheurs des reines et princesses de différentes époques.Tout d’abord, nous analyserons la portée ironique et critique du texte. Enfin nous étudierons comment Voltaire persuade le lecteur que le seul moyen consolateur est le temps.En premier temps, nous analyserons les procédés utilisés par Voltaire pour critiquer la société.Dans tout le conte, on y trouve de l’ironie qui contraste avec la gravité du sujet. Tout d’abord, le rythme syllabique des répliques de Citophile est presque joyeux : 18/9/2/5/6/10/8… alors que le rythme syllabique des répliques de la femme est beaucoup plus monotone surtout jusqu’à la ligne 17 : 6/6/8/6.Ensuite Voltaire présente dans son texte une caricature des philosophes. En effet, le nom de Citophile est composé en partie du mot « citation », le qualifiant donc apte qu’à ne faire des citations.Tout le discours du philosophe est à la fin dévalorisé par le propos de la dame (ligne 35 à 37) : « Ah ! dit la dame si j’avais vécu de leur temps, ou de celui de tant de belles princesses et si pour les consoler vous leur aviez conté mes malheurs, pensez-vous qu’elles vous eussent écouté ? » ainsi que la réaction du philosophe lorsqu’il perdit son fils et que la dame pour le consoler dressa la liste des rois qui ont subi la même perte : cela ne le consola pas lui non plus. C’est un retournement de situation.Les deux consolés présente également une critique sociale ce qui renforce encore l’ironie du discours de Citophile.En effet, ligne 19 et 20 « Elle avait un amant comme en ont toutes les grandes et belles princesses », les princesses sont ici critiquées du fait qu’elles sont toutes infidèles.De plus, ligne 9 et 10 des antiphrases sont présentes « sa bonne amie et sa bonne parente, qui se disait pucelle ». Les deux adjectifs « bonne » expriment le contraire de leur signification. Voltaire les emploie d’une façon ironique, pour critiquer la reine Elisabeth qui abusait de son pouvoir.Enfin, ligne 28-29 « L’amant fut condamné à la mort pour avoir cassé la tête à un très grand prince ». Voltaire utilise ici une exagération : « un très grand prince ». Il fait une fois de plus l’usage de l’ironie pour dénoncer l’injustice. Un prince aurait « cassé la tête » à un paysan, il n’aurait pas eu de sanction.  Copie corrigée, améliorée :Avec Rousseau et Diderot, Voltaire est un des philosophes marquant de l’histoire du siècle des Lumières. Sa vision plutôt pessimiste et satirique du monde qui l’entoure peut être retrouvée dans le Dictionnaire philosophique appelé Le Portatif ou mieux encore dans Candide avec le personnage de Pangloss tourné en dérision pour sa véritable religion de l’optimisme.Le bref texte intégral  Les deux Consolés a été publié en 1756 par Voltaire qui a perdu sa grande amie et complice intellectuelle Emile du Châtelet, sept ans plus tôt. C’est un conte philosophique écrit en prose. Il est présenté sous la forme d’un dialogue entre deux personnages : une femme affligée qui semble avoir perdu un être cher et un philosophe nommé Citophile. Ce dernier essaie en vain de consoler la dame en lui contant les malheurs des reines et princesses de différentes époques.Tout d’abord, nous analyserons la portée ironique et critique du texte. Enfin nous étudierons comment Voltaire persuade le lecteur que le seul moyen consolateur est le temps. Nous verrons donc comment Voltaire offre ici une critique d’un certain usage de la philosophie. En premier temps, nous analyserons les procédés utilisés par Voltaire pour critiquer la société. Dans tout le conte, on trouve, en effet, de l’ironie qui contraste avec la gravité du sujet. Tout d’abord, le rythme syllabique des répliques de Citophile est presque joyeux  alors que le rythme syllabique des répliques de la femme est beaucoup plus monotone. On observe, par exemple, la brièveté des propos de la consolée, selon un rythme constant ou décroissant, peu dynamique (« je m’en souviens confusément »). A l’opposé, on ne peut qu’être sensible au rythme croissant du philosophe notamment aux lignes 7 et 8. Ce qui donne de l’élan, voire une certaine gaieté à son propos. Ensuite Voltaire présente dans son texte une caricature des philosophes. En effet, le nom de Citophile est composé en partie du mot « citation », le qualifiant donc apte qu’à ne faire des citations. Tout le texte le présente, non pas comme un être qui pense mais comme une mécanique qui ne cesse de citer pour tenter de faire  passer son point de vue, véritable dogme asséné inlassablement. En cela, il ressemble étrangement à son cousin littéraire, Pangloss crispé sur une unique explication du monde.Tout le discours du philosophe est, par conséquent, à la fin dévalorisé par le propos ironique et incisif de la dame (ligne 35 à 37) : « Ah ! dit la dame si j’avais vécu de leur temps, ou de celui de tant de belles princesses et si pour les consoler vous leur aviez conté mes malheurs, pensez-vous qu’elles vous eussent écouté ? ». On notera que le tour interrogatif de son intervention, par une sorte d’inversion des rôles, la fait, elle, échapper à l’aspect dogmatique. La conclusion du conte est, d’ailleurs, un retournement de situation : la réaction indifférente du philosophe lorsqu’il perdit son fils et que la dame pour le consoler dressa la liste des rois qui avaient subi la même perte apporte la preuve ultime du caractère erroné de la certitude du philosophe.Les deux Consolés présente également une critique sociale ce qui renforce davantage encore l’ironie du discours de Citophile.En effet, le philosophe précise (ligne 19 et 20) : « Elle avait un amant comme en ont toutes les grandes et belles princesses ». Les princesses sont ici critiquées du fait qu’elles sont toutes présentées comme infidèles.De plus, des antiphrases sont présentes. Par exemple,  « sa bonne amie et sa bonne parente, qui se disait pucelle ». Les deux adjectifs « bonne » expriment le contraire de leur signification. Voltaire les emploie d’une façon ironique, pour critiquer la reine Elisabeth qui abusait de son pouvoir.Enfin, en précisant que « l’amant fut condamné à la mort pour avoir cassé la tête à un très grand prince », Voltaire utilise ici la contradiction. On ne peut être « un très grand prince » quand on ne respecte pas la vie ainsi. De plus, Voltaire en profite pour dénoncer l’injustice. Un prince qui aurait « cassé la tête » à un paysan ne craindrait pas de sanction. L’impunité ne touche alors que les classes sociales favorisées qui loin de donner l’exemple se signalent par leur immoralité.

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