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Le « Génie du Christianisme » : étude générale.

Publié le 17/03/2011

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Matière. — Que savez-vous des circonstances au milieu desquelles parut le Génie du Christianisme ? Comment l'ouvrage est-il divisé ? Quelle en est l'idée maîtresse, et quelles objections a-t-elle soulevées ? Dans quelle mesure sont-elles légitimes ? Vous terminerez en marquant l'influence de ce livre sur notre histoire littéraire, et vous concluerez.

Plan proposé : Introduction. — Quelques mots rapides sur l'apparition du Génie du Christianisme (voir ouvrage cité dans le sujet précédent). I. — Plan du livre. Assez simple, en apparence au moins. Il est divisé en quatre parties contenant chacune six chapitres : 1° Dogmes et doctrine ; 2° Poétique du christianisme ;

« 1° Toute la partie dogmatique dans le Génie du Christianisme est faible.

Il est facile d'en montrer les imperfectionset même les absurdités et les ridicules.

Quand on pense que Chateaubriand décrit les mœurs du serpent pour ytrouver des inductions en faveur de la vérité des Ecritures, ou qu'il dépeint les migrations des oiseaux pour desraisons de ce genre, on a beau jeu à montrer que son argumentation n'est pas d'une solidité à toute épreuve. 2° Mais Chateaubriand lui-même (passage cité) a donné son livre pour ce qu'il était, et l'on peut dire qu'il aparfaitement réussi à faire ce qu'il voulait.

« Le Génie du Christianisme est un maître livre, mais par le sentiment quiy est fort, non par les raisons qui y sont faibles.

» (De Vogué, Heures d'histoire.) Cet éloge n'eût pas déplu àChateaubriand. IV.

— Influence du « Génie » sur notre littérature. On ne dira jamais assez combien elle a été profonde. A) Le Génie et le sentiment religieux. Ce livre a la plus haute importance dans notre histoire parce que, contre les attaques de tous les philosophes duXVIIIe siècle, Chateaubriand défendait le sentiment religieux dont le romantisme, à ses débuts, allait être imprégné. B) Le Génie et le « Christianisme en mythologie ». Pour la première fois, d'une façon catégorique, à la mythologie païenne que Boileau recommandait exclusivement, ungrand écrivain opposait la tradition du spiritualisme chrétien.

Il affirmait que ce spiritualisme pouvait ravir le cœur,charmer l'imagination, remuer la sensibilité beaucoup plus que les beautés de la religion païenne.

Chateaubriand estici (cf.

les Eglises gothiques) un des précurseurs les plus immédiats du romantisme, puisqu'il revient à l'antiquitégothique, c'est-à-dire à la tradition du Moyen âge. C) Le Génie et l'art descriptif. C'était aussi un art nouveau que celui de ces descriptions qui allaient tenir tant de place dans l'art romantique.

«Les anciens ont peint les mœurs, disait Chateaubriand, nous peignons les choses.

Quand les Grecs et les Latins ontdit quelques mots d'un pays, ce n'a jamais été que pour y placer des personnages et faire rapidement un fond detableau, mais ils n'ont jamais représenté nuement comme nous, les fleuves, les montagnes, les forêts.

C'est unmoyen de plus entre nos mains, et il a étendu la sphère des images poétiques sans nous priver de la peinture desmœurs et des passions, telle qu'elle existait pour les anciens.

» Plus que partout ailleurs, Chateaubriand se montrait comme un peintre admirable de la nature.

Ne voyons passeulement chez lui les grands tableaux représentés avec magnificence, avec ampleur.

Regardez cette description dunid de bouvreuil dans un rosier, que Sainte-Beuve admirait comme de la peinture sur émail ou sur porcelaine.

A côtédes grands paysages où la mer, le soleil et la lune, les trombes même interviennent, il y a tel petit pastel, commecelui des oiseaux qui émigrent, comme celui de la poule d'eau par exemple, qui sont des merveilles de délicatesse etde fini. Conclusion.

— Valeur véritable du livre : comment il faut l'apprécier ; quelle place il faut lui faire dans la littératurefrançaise.. »

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