Devoir de Philosophie

la glorification du travail

Publié le 07/04/2013

Extrait du document

travail
Ce texte est un extrait d'Aurore, écrit en 1880 par Nietzsche. Cet extrait, appelé « Les apologistes du travail « a pour but d'éclairer sur la fonction du travail dans notre société et aux yeux de l'individu même .Nietzsche utilise une méthode déductive c'est-à-dire qu'il énonce dans un premier temps sa thèse. Selon Nietzsche, la survalorisation du travail a pour finalité secrète de conditionner les individus et de les soumettre à la discipline collective, à l'ordre social. La glorification du travail (présente de la ligne 1 à 4) serait donc l'expression d'une volonté politique de canaliser les individus et d'étouffer leur capacité individuelle de révolte et d'épanouissement. Ainsi, l'idée principale dans ce texte est que le travail serait, au fond, « la meilleure des polices « c'est-à-dire l'ensemble des mesures assurant l'ordre public et la sécurité des citoyens. Le travail possèderait une dimension de surveillance, une fonction « policière « qui nous occupe, nous soumet, nous épuise et nous détourne de poursuivre d'autres buts que ceux que la société nous impose. Après avoir fait une critique de la glorification du travail, Nietzsche explique comment le travail permet de lutter contre l'individuel. Le philosophe explique (ligne 5 à 8) que le travail cadre l'homme et lui permet de ne pas sombrer dans la démesure car le travail permet sécurise la société en occupant l'esprit de l'homme et en chasser ses désirs personnels. Ce n'est pas pour autant que le philosophe valorise le travail. En effet, il remarque à la ligne 8 que l'homme est exploité et donc qu'il n'est pas libre, et que le travail est utilisé comme un moyen et non une fin, ayant pour but certes, d'être en collectivité mais uniquement pour faire du profit. Auparavant, nous avons dis que le travail cadre l'homme, mais pourquoi ? La fin du texte correspond à la réponse de cette question. Nietzsche affirme qu'il en est ainsi car l'homme est de nature dangereuse. L'intérêt de ce texte de Nietzsche est alors de nous faire réfléchir sur la question suivante : Quelle fonction a le travail dans notre existence ? Ce qui rend ce texte original, c'est que celui-ci remet en question la conception valorisante du travail adoptée par de nombreux philosophe. Par ailleurs, les arguments du philosophe méritent d'être étudiés. Dans cette première partie, Nietzsche vise directement un certain type de discours qui sacralise le travail et qui considère qu'il est le moyen pour l'humanité de se dépasser, de se réaliser et d'advenir à elle-même. Nietzsche utilise volontairement un vocabulaire de type religieux qui évoque cette sacralisation lorsqu'il parle par exemple de la « bénédiction du travail « (ligne 1). En effet ceux-ci font la « glorification « c'est-à-dire qu'ils célèbrent, font l'éloge du travail en le considérant comme une valeur supérieure, une dimension essentielle de l'homme par laquelle il parvient à produire son existence. Nietzsche vise donc toute idéologie qui valorise le travail tel que Marx qui définit le travail comme l'essence de l'Homme. Le philosophe affirme donc que la sacralisation du travail par les religieux est un leur en évoquant une « arrière pensée « (ligne 2). Ici Nietzsche procède plutôt d'une méthode qui cherche à dévoiler les raisons implicites de cette idéologie pour déceler ses véritables motifs. Implicitement, il qualifie ce type de discours d'hypocrites car il masque ses véritables motivations. Ce qui est à la racine de la valorisation du travail selon lui est quelque chose d'autre, un sens caché qui est « la peur de tout ce qui est individuel ...

Liens utiles