Devoir de Philosophie

Le Hussard sur le toit de Jean Giono (fiche de lecture)

Publié le 10/05/2011

Extrait du document

giono

Sous le signe de Stendhal Le Hussard sur le toit marque un tournant dans l'oeuvre de Jean Giono. Jusque-là, le chantre de la Provence, l'auteur de Colline et de Regain, pouvait passer à juste titre pour un romancier régionaliste qui chantait le retour à la nature et « les vraies richesses «. Il obtint très vite une reconnaissance internationale grâce à son talent de conteur. Mais durant l'Entre-deux-guerres, Giono ne dissocie pas sa vocation littéraire de l'engagement militant pour un humanisme de gauche et un pacifisme inconditionnel. Emprisonné deux fois, au début de la guerre et après la guerre, à cause de ses idées, Giono sortira brisé, déçu de l'épreuve. Il se repliera dans la fiction.

giono

« «J'approprie, disait-elle.

Ce sont mes clients, j'en suis responsable.

Le jour de la résurrection, ils seront propres.

»Les gens, en effet, se débarrassent des cadavres en les jetant dans la rue.

Angelo est content de sa tâche, il a lesentiment d'être « du bon côté du choléra ».

La nonne lui a fait comprendre qu'il est inutile d'essayer de luttercontre l'épidémie.

Le petit Français lui-même n'avait pas pu en sauver un seul.

Le véritable héroïsme est le devoirenvers les morts que tout le monde abandonne.Un matin, Angelo se retrouve seul.

Il a l'impression que la ville est déserte.

Il ne trouve qu'un petit monsieur quicompte du drap dans une boutique comme si de rien n'était.

Angelo se met alors en quête de Giuseppe, uncarbonaro, un révolutionnaire italien exilé, qui s'est installé à Manosque.

Il apprend que Giuseppe se trouve dans lescollines. Portrait d'un carbonaroAngelo a retrouvé Giuseppe et l'épouse de celui-ci, Lavinia, sur la colline des amandiers.

Giuseppe est le fils de lanourrice d'Angelo, ils sont amis d'enfance.

De plus, Giuseppe a été l'ordonnance d'Angelo.

Giuseppe transmet à sonami une lettre de la duchesse, la mère d'Angelo.

Cette lettre lève un coin de voile sur les raisons de l'exil du colonelde hussard.

Il aurait tué un homme en duel, un certain baron Swartz, suppôt du régime autrichien.Angelo et Giuseppe luttent pour l'indépendance de l'Italie.

Ils appartiennent au mouvement dit carbonarisme, unréseau de sociétés secrètes complotant contre l'occupant, puisque l'Italie est alors sous la domination de l'Empireaustro-hongrois.

Mais Angelo et Giuseppe ne sont pas d'accord sur les moyens à employer.

Giuseppe reproche àAngelo un sens de l'honneur qu'il estime nuisible à la cause.

Angelo apprend également que la foule de Manosque quia failli le lyncher avait été soulevée par un certain Michu payé par Giuseppe pour semer des troubles.

Ainsi, lesmachinations de Giuseppe auraient pu entraîner la mort de son frère de lait, de plus avec l'argent envoyé par lamère de celui-ci.Giuseppe reconnaît d'abord ses torts, mais peu après il se vante d'avoir fait assassiner plusieurs bourgeois.Ce cynisme révolte Angelo, qui refuse les crimes commis au nom des idées politiques et estime qu'en toutecirconstance il faut agir loyalement.

Giuseppe se moque d'une noblesse d'âme qu'il juge puérile.

Il expose une théoriecynique sur la fin qui justifie les moyens et le peu de valeur des individus face à la justesse et à la grandeur de lacause que l'on sert.Une vie communautaire s'est constituée sur la colline des amandiers.

Le peuple s'est emparé des marchandises descommerçants morts sans héritiers qui sont devenues ta propriété de tous.

Mais le choléra continue à faire desravages.

Angelo porte secours aux malades.

Giuseppe, qui ne cache pas sa peur, le lui reproche violemment : enagissant ainsi, non seulement Angelo expose sa santé, mais aussi celle de Lavinia et de Giuseppe.

Giuseppe prêche àprésent, devant le danger, l'égoïsme individuel.

Finalement, Angelo et Giuseppe se battent.

Angelo décide deprendre la route de l'Italie.

Il persuade Giuseppe de le suivre.

Angelo partira le premier pour acheter des chevaux.Puis il attendra Giuseppe et Lavinia à un endroit convenu.

Ils se quittent en croyant se revoir bientôt.

Mais le destinen décidera autrement et ils ne se retrouveront pas.

Amour et choléraAngelo se heurte à un barrage où l'on arrête les voyageurs pour les mettre en quarantaine.

Dans le groupe qui estimmobilisé depuis trois jours, il reconnaît la dame qui lui a servi du thé à Manosque : Pauline de Théus.

Ils décidentde contourner le barrage en passant par les collines.

Ils rencontrent des soldats qu'Angelo met en déroute.

Puis,faisant route ensemble, Pauline est agressée par un corbeau, sans doute contaminé, qu'elle tue d'un coup depistolet.

Ils font halte dans une auberge.

Ils vivent sur un pied de camaraderie virile.Angelo apprend d'un voyageur que le choléra continue ses ravages et a des effets extrêmement perturbateurs sur lecomportement des gens.

Les passions se déchaînent.

C'est partout l'anarchie.

Angelo et Pauline rencontrent denouveau des soldats commandés par un lieutenant visiblement malade.

Celui-ci donne l'ordre à ses hommes deconduire le couple à la quarantaine la plus proche, à Vaumeilh.Ils se retrouvent dans un château tenu par des religieuses.

Ils apprennent qu'ils doivent y rester quarante jours,c'est le règlement.

Angelo est pour la première fois ému par la beauté de sa compagne.

Une grande promiscuitérègne dans le groupe astreint à la quarantaine.

Ils réussissent à s'enfuir.

Angelo est dépité de trouver si peu derésistance et d'aventure dans cette évasion.

Ils s'arrêtent dans un village où ils sont agressés par leurs hôtes quiveulent les dépouiller.

Angelo parvient à désarmer ses assaillants.Une fois tirés de ce mauvais pas, ils apprennent d'un voyageur venu de Marseille que ces moeurs de bandits sontdevenues pratiques courantes depuis que sévit le choléra.

L'homme leur conseille de se réfugier dans les montagnes,la propagation du choléra étant, paraît-il, contrariée par l'altitude.

Puis le voyageur les quitte.Exténuée par la marche, Pauline avoue sa fatigue et ils s'arrêtent dans une maison déserte.

Angelo et Pauline ont encommun le goût des armes.

Pauline lui raconte dans quelles circonstances elle a épousé un homme qui a soixante-huit ans et qu'elle aime.

Ils échangent des confidences sur leur passé respectif.

Ils reprennent la route et sontsurpris par l'orage.Un gros homme jovial les invite à se réfugier dans sa maison.

Cet homme, un ancien médecin, a une théorie bizarresur le choléra : il prétend que ce n'est pas une maladie, mais « un sursaut d'orgueil ».Le cholérique a cette particularité d'être indifférent à ce qui l'entoure.

C'est pourquoi il n'y a rien à faire dans cecas.

Le malade se retranche du monde, s'enferme en lui-même, à la recherche de vérités essentielles.

Le choléra estincompatible avec l'amour.Peu après avoir quitté cet hôte étrange, Pauline tombe malade.

Angelo reconnaît les symptômes du choléra.

Il semet à la soigner, à la frictionner toute la nuit.

Les soins qu'il lui donne le mettent dans une telle familiarité avec elleque leurs rapports deviennent aussi intimes que dans l'acte d'amour.

Au matin, elle est guérie.

Il l'accompagne àThéus.

Il y reste quelques jours puis achète à un maquignon un cheval superbe et part pour l'Italie.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles