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l'intérêt peut-il être une valeur morale

Publié le 21/03/2004

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morale
Une action est morale si et seulement si elle maximise le bien-être de tous les être concernés par cette action. [Mill, L'utilitarisme.] III) L'intérêt personnel comme valeur morale A)    Dans les deux exemples précédents, il semblerait que ce ne soit pas réellement l'intérêt commun qui soit guide de l'action et donc valeur morale. Celui-ci semble cacher un intérêt égoïste et personnel. Dans le christianisme le croyant agit tout en considérant l'autre dans le but de s'attirer les faveurs de Dieu. Dans l'utilitarisme, seules les conséquences permettent de juger de la moralité d'une action. Or il est possible qu'une action effectuée dans une intention purement égoïste puisse avoir pour conséquence une maximisation du bonheur du plus grand nombre. Nous en revenons au problème de la moralité ou non du chanteur de notre première partie. B)    L'intérêt personnel n'est-il pas alors le guide de nos actions ? Ne peut-on pas dire, avec Mandeville que « le vice privé fait le bien public » ?
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« A) Dans la morale chrétienne, par exemple, l'homme doit, pour être bon, aider son prochain.

Cette morale n'estpas égoïste puisque l'autre compte plus que soi-même.

La valeur morale ici est de toujours considérer l'autreet de ne rien faire qui irait contre son intérêt. B) Dans l'utilitarisme, l'intérêt du plus grand nombre est un guide pour l'action.

Une action est morale si etseulement si elle maximise le bien-être de tous les être concernés par cette action.

[Mill, L'utilitarisme .] A.

Le calcul des plaisirs La morale de l'utilité passe pour une morale du plaisir parce qu'elle commande en toute chose de rechercherson intérêt.

En réalité, Mill reproche à Bentham l'austérité de son principe, qui commande toujours desubstituer à un plaisir immédiat un calcul froid et repousse toujours la consommation du plaisir alors qu'ilprétend y conduire.

Il n'y a pas d'autre but à suivre que le plaisir, et aucun plaisir ne peut être en lui-même opposé à l'utilité.

Laseule raison de renoncer à un plaisir, c'est qu'il empêcherait un plaisir meilleur ou plus grand.

Chacun calculeà mesure de ses aptitudes les plaisirs qu'il choisit ; il en découle ceux auxquels il renonce.B.

L'éducation du bonheur II semble en effet que l'aptitude au bonheur croît dans la mesure des souffrances qui la rendent possible.Au lieu de se contenter du plus simple et du plus petit plaisir possible pour éviter la souffrance, comme leconseille Epicure, il s'agit de compenser la souffrance par l'endurance à la souffrance, qui découle del'éducation des facultés.

Par exemple, ce n'est pas un si grand effort, pour un homme habitué à lire, même s'iln'aime pas cela, que d'assimiler un très gros ouvrage.

Il est capable d'atteindre le plaisir de comprendre parcequ'il sait endurer la contrainte d'une lecture fastidieuse.

La recherche de l'utilité et du bonheur ne se borne pas au bonheur de chacun, mais s'étend à celui de tous.Ainsi, si le sacrifice de soi n'est pas un bien en lui-même, il peut être un bien pour l'humanité. III) L'intérêt personnel comme valeur morale A) Dans les deux exemples précédents, il semblerait que ce ne soit pas réellement l'intérêt commun qui soitguide de l'action et donc valeur morale.

Celui-ci semble cacher un intérêt égoïste et personnel.

Dans lechristianisme le croyant agit tout en considérant l'autre dans le but de s'attirer les faveurs de Dieu.

Dansl'utilitarisme, seules les conséquences permettent de juger de la moralité d'une action.

Or il est possiblequ'une action effectuée dans une intention purement égoïste puisse avoir pour conséquence unemaximisation du bonheur du plus grand nombre.

Nous en revenons au problème de la moralité ou non duchanteur de notre première partie. B) L'intérêt personnel n'est-il pas alors le guide de nos actions ? Ne peut-on pas dire, avec Mandeville que « levice privé fait le bien public » ? Il semblerait en effet, et même Kant l'admet, qu'il est impossible de savoir siune personne agit par devoir et donc de manière complètement désintéressée ou par simple intérêtpersonnel.

Par là même, nous pourrions considérer que l'intérêt personnel peut être guide de l'action et êtreérigé en valeur morale en tant qu'il contribue à faire le bien de tous.

(Mandeville, La fable des abeilles ] -toute morale est relative à l'intérêt : voilà une théorie qui aura de quoi en surprendre plus d'un.

L'intérêt se distingue du plaisir comme le médiat de l'immédiat, l'intérêt est la recherche de la cause du plaisir plutôt quele plaisir lui-même.

Bernard de Mandeville a très bien montré cette morale de l'égoïsme dans le Fable desAbeilles, il y présente un réalisme social d'après lequel ce seraient les vices des hommes qui feraient lasolidité de la société, car la vertu, l'honneur, ne pourraient être que superficiels et hypocrites.

Pensez auxmorales utilitaristes.

En fait on comprend un tant soit peu les limites d'une telle démarche entre ce qu'elleoppose l'individu à la société, bref à l'universalité, en prônant que c'est les individualités , les particularitésqui sont à la base de l'action morale et du bien général. Conclusion Il est, semble-t-il, impossible de déterminer quelle est l'intention d'une personne quand elle agit moralement.Agit-elle par devoir et de manière complètement désintéressée comme le souhaiterait Kant ou au contraire parintérêt purement égoïste ? En tant que ceci reste inexorablement inconnaissable, ne devrions-nous pas accepterque l'intérêt personnel puisse être érigée en valeur morale en fonction des conséquences de l'action guidée parcelui-ci.. »

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