Devoir de Philosophie

Ménon

Publié le 05/01/2013

Extrait du document

PLATON Ménon L'?uvre de Platon est constituée de dialogues, forme littéraire qui correspond à une exigence philosophique essentielle. Car la vérité est l'objet d'une recherche commune et rationnelle. Elle n'est atteinte que grâce à une dialectique, c'est-à-dire l'art méthodique d'interroger et de répondre. Le dialogue institue entre les hommes un rapport fondé sur la raison et non sur la violence. Le Ménon est un dialogue de jeunesse. Les dialogues de jeunesse (dits encore « socratiques «) sont consacrés soit à défendre et illustrer la mémoire de Socrate, soit à mettre en scène la méthode socratique d'examen : une interrogation critique visant à démontrer les préjugés des interlocuteurs. Ce dialogue est aporétique, c'est-à-dire qu'il ne débouche pas sur une réponse précise à la question posée -la vertu s'enseigne t-elle ?-, mais il n'est pas pour autant un échec, ce dialogue est très riche sur les thèmes de la méthode et du savoir. Le terme de « vertu « ne doit pas être entendu au sens actuel de la bonne conduite, mais au sens grec : la vertu, c'est le pouvoir de remplir au mieux la tâche à laquelle on est assigné. Le mot virtus, en latin, signifie la bravoure, la force, la puissance. Par exemple la vertu d'un ?il est de bien voir, celle d'un maître de bien commander ...Autrement dit c'est l'excellence. Il s'agit de donner le meilleur de soi-même, là où l'on est placé. La question de la vertu est autant politique que morale, car la cohésion de la cité vient de ce que chacun y accomplit correctement sa tâche. Les personnages du dialogue sont peu nombreux : Socrate mène la discussion avec une grande rigueur et s'impose maître du jeu. Ménon, son interlocuteur, est un homme riche, établi, admirateur du grand sophiste Gorgias ; il est impatient, peu subtil, et ce n'est pas un bon élève pour la philosophie. Anytos, qui sera accusateur de Socrate lors de son procès, est un éminent p...

« La vertu ne peut s’enseigner Conclusion : la vertu est une opinion droite B La composition de la scène de l’interrogation de l’esclave Dans ce célèbre passage, Platon suit une structure en abîme, appuyée sur le regard - Platon s’adresse au lecteur, Socrate s’adresse à Ménon - Le lecteur observe Ménon qui observe l’esclave qui regarde la figure géométrique - Platon nous montre Socrate qui montre l’esclave auquel il montre une figure géométrique II La Recherche A L’essence La première moitié du dialogue traite des difficultés dans la recherche d’un savoir.

Pour entamer une recherche, il faut définir son objet : qu’est-ce que la vertu ? Définir, c’est exposer l’essence de ce qu’on définit.

Le dialogue commence dont par une analyse de l’essence. Dire l’essence de la vertu, ce n’est pas énumérer une liste de vertus .

Contrairement à la multiplicité des exemples (la vertu de l’homme, la vertu de la femme ; la vertu de l’enfant, etc.), à la variété des apparences sensibles, l’essence de la vertu est ce qui fait que toutes les vertus ont une même et unique forme. B La Définition Maintenant, il faut trouver ce qui fait l’unité de toutes les vertus .

Par exemple, dans le cercle, le carré, le triangle, etc., l’unité c’est la figure.

Quel est donc ce qui fait l’unité du courage, de la sagesse, de la tempérance et de la grandeur d’âme ? Un nom unique –« vertu »- les rassemble .

Mais au-delà de ce nom, qu’y a-t-il de commun à toutes les vertus ? C La Réminiscence Une remarque sur l’embarras qui nous saisir lorsque nous cherchons une définition amène Socrate à énoncer le paradoxe de la recherche : « Il n’est pas possible à l’homme de chercher ni ce qu’il sait ni ce qu’il ne sait pas.

Car il ne saurait chercher ce qu’il sait – puisqu’il le sait, et que dans ce cas il n’a nul besoin de chercher-, ni ce qu’il ne sait pas, puisqu’il ne sait même pas ce qu’il doit chercher.

» Le moyen de surmonter ce paradoxe est d’admettre que, dans toute recherche, on a déjà une petite idée de ce qu’on cherche .

Cette idée fait partie d’un savoir ancien reçu, puis oublié par notre âme.

« Ainsi, comme l’âme est immortelle et renaît plusieurs fois, et qu’elle a contemplé toutes les réalités d’ici et de l’Hadès, il est impossible qu’elle n’ait pas tout appris .

» Par conséquent, chercher et apprendre consistent simplement à se ressouvenir (anamnesis).

Grâce à des questions appropriées, il sera possible de se ressouvenir de ce savoir.

Ménon ne demande qu’à croire Socrate mais demande une démonstration de la réminiscence. D L’interrogation de l’esclave Il s’agit d’un dialogue dans le dialogue au cours duquel Socrate, par d’habiles questions, fait retrouver à un jeune esclave le théorème permettant de réaliser la duplication du carré.

On a, dans ce passage, un témoignage de l’ancienne façon d’enseigner les mathématiques. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles