Ménon
Publié le 05/01/2013
Extrait du document
«
La vertu ne peut s’enseigner
Conclusion : la vertu est une opinion droite
B La composition de la scène de l’interrogation de l’esclave
Dans ce célèbre passage, Platon suit une structure en abîme, appuyée sur le regard
- Platon s’adresse au lecteur, Socrate s’adresse à Ménon
- Le lecteur observe Ménon qui observe l’esclave qui regarde la figure géométrique
- Platon nous montre Socrate qui montre l’esclave auquel il montre une figure
géométrique
II La Recherche
A L’essence
La première moitié du dialogue traite des difficultés dans la recherche d’un savoir.
Pour
entamer une recherche, il faut définir son objet : qu’est-ce que la vertu ? Définir, c’est
exposer l’essence de ce qu’on définit.
Le dialogue commence dont par une analyse de
l’essence.
Dire l’essence de la vertu, ce n’est pas énumérer une liste de vertus .
Contrairement à la
multiplicité des exemples (la vertu de l’homme, la vertu de la femme ; la vertu de l’enfant,
etc.), à la variété des apparences sensibles, l’essence de la vertu est ce qui fait que toutes les
vertus ont une même et unique forme.
B La Définition
Maintenant, il faut trouver ce qui fait l’unité de toutes les vertus .
Par exemple, dans le
cercle, le carré, le triangle, etc., l’unité c’est la figure.
Quel est donc ce qui fait l’unité du
courage, de la sagesse, de la tempérance et de la grandeur d’âme ?
Un nom unique –« vertu »- les rassemble .
Mais au-delà de ce nom, qu’y a-t-il de commun à
toutes les vertus ?
C La Réminiscence
Une remarque sur l’embarras qui nous saisir lorsque nous cherchons une définition
amène Socrate à énoncer le paradoxe de la recherche : « Il n’est pas possible à l’homme de
chercher ni ce qu’il sait ni ce qu’il ne sait pas.
Car il ne saurait chercher ce qu’il sait –
puisqu’il le sait, et que dans ce cas il n’a nul besoin de chercher-, ni ce qu’il ne sait pas,
puisqu’il ne sait même pas ce qu’il doit chercher.
»
Le moyen de surmonter ce paradoxe est d’admettre que, dans toute recherche, on a déjà
une petite idée de ce qu’on cherche .
Cette idée fait partie d’un savoir ancien reçu, puis
oublié par notre âme.
« Ainsi, comme l’âme est immortelle et renaît plusieurs fois, et qu’elle a
contemplé toutes les réalités d’ici et de l’Hadès, il est impossible qu’elle n’ait pas tout
appris .
»
Par conséquent, chercher et apprendre consistent simplement à se ressouvenir
(anamnesis).
Grâce à des questions appropriées, il sera possible de se ressouvenir de ce savoir.
Ménon ne demande qu’à croire Socrate mais demande une démonstration de la réminiscence.
D L’interrogation de l’esclave
Il s’agit d’un dialogue dans le dialogue au cours duquel Socrate, par d’habiles questions,
fait retrouver à un jeune esclave le théorème permettant de réaliser la duplication du carré.
On
a, dans ce passage, un témoignage de l’ancienne façon d’enseigner les mathématiques.
»
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