L'ONTOLOGIE
Publié le 10/06/2012
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Il n'y a pas lieu de revenir sur la méthode idéaliste, que nous avons largement discutée en Critique. Cette méthode ne peut évidemment que consister en une réflexion sur la pensée et son contenu immanent, puisque l'être se trouve ramené à la pensée. Nous avons vu à quelles insurmontables difficultés se heurte cette méthode subjective ou synthétique. Il reste toutefois à voir ce qu'elle signifie du point de vue métaphysique.
b) Les exigences de l'intelligibilité. On le peut manquer néanmoins de découvrir dans la thèse de LACHELIER un élément important de vérité, qui est proprement celui qui permet à l'idéalisme de subsister au milieu des pires contradictions. Car il est certain que la métaphysique serait impossible si nous ne pourrions référer nos jugements à un esse idéal, type et mesure de l'esse réel. Nous savons que cela peut se justifier à un double point de vue. D'abord, si la métaphysique part de l'expérience sensible, elle ne subit d'aucune façon la servitude du sensible...
«
gibilité propre.
Celle-ci peut être envisagée à un double point
de_ vue, à savoir au point de vue statique, ,en tant que l'être
est principe d'existence
(principium essendi), - et au point
de vue dynamique, en
tant que l'être est principe d'opération
(principium operandi).
Tel est l'objet du Tràité que nous abordons maintenant,
après avoir établi
par la Critique, la légitimité des démarches
par lesquelles l'intelligence humaine prét~nd prendre possession
de l'être,
·de ses divisions et de ses principes.
ART.
1.
Méthode de l'Ontologie.
§ 1.
LA MÉTHODE ANALYTICO-SYNTHÉ'fiQUE.
162 1.
L'a posteriori et l'a priori en métaphysique.
- Si l'objet
de
la métaphysique est l'être en général (ens in communi),
abstrait de l'expérience sensible par l'activité spontanée de
l'intelligence, la méthode propre de cette science ne pourra être
ni exclusivement déductive ou
a priori, ni exclusivement
inductive ou
a posteriori.
a) La métaphysique comme science inductifJe.
Le point de
départ de
la Métaphysique se trouNe nécessairement dans
l'expérience, puisque
la connaissance de l'être et de ses genres
suprêmes ne peut être réalisée que
par le jeu de l'abstraction
et par conséquent sous la condition première de l'intuition
sensible.
C'est le sens de l'axiome : omnis cognitio a sensu ou,
d'une
manière plus précise encore : nihil est in intellectu quin
prius fuerit in sensu.
b) La métaphysique comme science déductiçe.
Toutefois, la
métaphysique n'est pas exclusivement inductive.
Elle ne l'est
en
fait qu'à titre de condition première et matérielle.
Une fois
en possession
de son objet, qui est l'être (l'être commun aux dix
prédicaments),
l'intelligence n'a plus à recourir aux sens, car
c'est dans l'être même,
où elle s'établit en quelque sorte,
qu'elle déduit
et vérifie les propriétés de l'être, indépendam-
, ment de l'expérience sensible.
Il ne faut d'ailleurs pas entendre
pàr là que la connaissance
des propriétés
de l'être soit purement a priori et analytique.
La réflexion qui les explicite a son point de départ dans l'expé
rience ;
mais l'intelligibilité de ces propriétés en fonction de.
»
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