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Pantagruel - analyse littéraire

Publié le 23/11/2010

Extrait du document

Résumé

Pantagruel et son armée avaient conquis toutes les terres des Dipsodes, sauf une; celle des Salés. Pantagruel allait à sa conquête, mais la pluie les empêcha de poursuivre. Il couvrit son armée avec sa langue et Alcofibras l’escalada pour se réfugier. Il entra dans la bouche de Pantagruel et découvrit un autre monde. Il y resta environ six mois. À son retour, Pantagruel lui demanda d’où il venait et Alcofibras lui raconta son aventure. À la fin de son histoire, il apprit par Pantagruel qu’ils avaient conquis tous les pays des Dipsodes et qu’il héritait de la châtellenie de Salmigodin.

 

Rédaction

Au XVIe siècle, François Rabelais est le seul écrivain qui est capable de faire renaître la culture populaire médiévale dans la littérature savante de la renaissance. Dans son œuvre Pantagruel, l’humour, l’imaginaire et le merveilleux sont très présents ce qui caractérise la culture populaire. Le chapitre Comment Pantagruel de sa langue couvrit toute une armée et de ce que l’auteur vit dans sa bouche, vise à déstabiliser le lecteur. Tout d’abord, ce chapitre ébranle les personnes qui le lisent parce qu’on y retrouve un portrait très réaliste de la France du XVIe siècle. Finalement, dans ce chapitre on retrouve un humour aussi fantaisiste que grotesque, ce qui est déconcertant pour les lecteurs.

 

Premièrement, Comment Pantagruel de sa langue couvrit toute une armée et de ce que l’auteur vit dans sa bouche, est un chapitre qui bouleverse par le portrait très réaliste qu’on y fait de la France du XVIe siècle. Ce portrait se traduit tout d’abord par de multiples descriptions d’endroits de la France de cette époque : « À quoi ils répondirent que c’était en Laringues et Pharingues qui sont deux grosses villes telles que Rouen et Nantes, riches et bien marchandes. « (L.45-46). Dans la citation précédente, on compare les villes de l’imaginaire à deux grosses villes de France. Étant donné qu’on parle de l’intérieure de Pantagruel, le larynx devient une ville nommée Laringues et le pharynx devient Pharingue. On dit qu’elles sont aussi riches et marchandes que Nantes situé au sud-ouest de Paris et Rouen qui se situe au sud-ouest. Le portrait réaliste de la France du XVIe siècle se dépeint également par les événements historiques : « La cause de la peste était une puante et infecte exhalation venue des abimes depuis peu dont il était mort plus de vingt-deux cents mille personnes depuis huit-jours. « (L.46-48). On parle ici de la France en 1546. Dans la citation on la décrit comme étant une puante et infecte exhalation venue des abimes. Par exhalation, ils veulent dire que c’est quelque chose qui s’échappe du corps par la respiration. Ce qui décrit très bien la peste pulmonaire qui se transmet d’une personne à une autre par inhalation. Le terme infect est très bien choisi, car la peste est une maladie infectieuse. De plus, c’est une maladie qui a fait beaucoup de morts comme on peut le lire dans cette citation. Finalement, le portrait réaliste qu’on fait de la France du XVIe siècle dans ce chapitre se traduit par les nombreuses descriptions de lieux et par des événements historiques.

 

Deuxièmement, le chapitre Comment Pantagruel de sa langue couvrit toute une armée et de ce que l’auteur vit dans sa bouche, peut troubler les lecteurs par son humour aussi fantaisiste que grotesque. Pour commencer, on retrouve l’humour de façon fantaisiste : « Et je racontai aux sénateurs comment j’avais été détroussé par la vallée : ils me dirent que vraiment les gens de par delà les dents étaient mal vivants et brigands de nature. « (L. 60-62). Dans cette citation on peut voir que Rabelais laisse libre cours à son imagination pour peindre une situation réelle. Il parle d’un quartier plus défavorisé qui abrite des voleurs, celui-ci est situé par-delà les dents. On utilise ici la fantaisie pour décrire une réalité. Enfin, ce chapitre est parsemé d’un humour qu’on peut décrire comme étant grotesque : « Puis je trouvai une petite bourgade en descendant, j’ai oublié son nom, ou je fis encore meilleure chère que jamais, et gagnai quelque argent pour vivre. Et savez-vous comment? À dormir; car on loue là les gens à la journée pour dormir, et ils gagnent cinq à six sols par jour; mais ceux qui ronflent bien fort gagnent bien sept sols et demi.« (L. 57-60). On peut voir ici que c’est absolument ridicule qu’on puisse payer des gens pour dormir. Ici on représente totalement le contraire de la réalité. C’est de l’humour grotesque qui est représenté par une situation bizarre. En résumé, le chapitre est rempli d’un humour fantaisiste et grotesque qui est déstabilisant pour les lecteurs.

 

Pour conclure, le chapitre Comment Pantagruel de sa langue couvrit toute une armée et de ce que l’auteur vit dans sa bouche, peut ébranler les personnes qui le lisent parce qu’on retrouve un portrait très réaliste de la France du XVIe siècle et un humour très particulier. En effet, dans cet extrait on retrouve de nombreuses descriptions de lieux de la France de cette époque ainsi que certains événements historiques. Pour sa part, l’humour surgit de façon fantaisiste et grotesque. Chaque être humain a un monde imaginaire qui lui permet de s’évader de la cruelle réalité.

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