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Qu'est-ce que la philosophie ?

Publié le 22/07/2004

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philosophie

Il devient incapable de jugement, d'honneur, et, au lieu d'être maître de soi, il est soumis à ce qu'il y a de plus bestial en lui. Céder aux passions, au désir, rêver d'être tyran est donc en fait rêver d'être impuissant, confondre ce qui est agréable avec ce qui est bon. Nul ne peut être véritablement maître des autres sans être d'abord maître de soi. Le projet d'hommes comme Calliclès est contradictoire : on ne peut à la fois être soumis à ses propres désirs et libre, être maître et  serviteur. Le « Grogias « filait la métaphore des deux tonneaux. L'homme maître de lui-même, ordonné, est celui qui sait combler ses désirs sans leur céder, accorder au corps ce qu'il faut. L'homme tyrannique poursuit sans trêve des plaisirs nouveaux,  comme on verse du liquide dans un tonneau ; mais ce que ne sait pas cet être de la démesure, ce qu'il ne veut pas voir, c'est que sa conduite déréglée en fait un « tonneau percé «. Il peut sans fin accumuler les plaisirs : il ne sera jamais comblé, et s'épuisera en pure perte. Le dérèglement est donc d'abord une faute de jugement : c'est une incompréhension de ce qu'est  le bien véritable, une confusion entre bon & agréable. Ainsi, il est clair que « Nul n'est méchant volontairement «.

Philosophie vient du grec "philosophie"qui signifie ami de la sagesse, l'activité philosophique est une recherche et non pas un savoir, le philosophe s'interroge parce qu 'il sait qu 'il ne sait pas. Il ne peut y avoir de philosophie s'il n'y a pas au départ l'expérience de l'ignorance et le désir de savoir. Mais ce désir, aussi puissant soit-il. rencontre les limites de la raison, l'esprit humain ne peut pas tout connaître. Cette expérience est fondatrice de la philosophie.

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« Calliclès et Socrate , dans le « Gorgias ».

Calliclès prétend : « Voici, si l'on veut vivre comme il faut, on doit laisser aller ses propres passions, si grandes soient-elles, et ne pas les réprimer .

» Socrate pense, lui, que l'accès au bonheur, au Bien, « cela veut dire être raisonnable, se dominer, commander aux plaisirs et aux passions qui résident en soi-même ». Pour tenter de réfuter Calliclès , Socrate lui montrera que son idéal de mode de vie ressemble bien à une « passoire ».

L'intempérance consiste à accumuler des plaisirs qui n'ont aucune consistance, à ne pas savoir se mesurer, se satisfaire, mais au contraire à être habité par des désirs tels que pour les combler il faut « s'infliger les plus dures peines ».

L'erreur fondamentale de Calliclès est de confondre l'agréable et le bon, de confondre la démesure des désirs déréglés et irrationnels avec l'équilibre de la satisfaction véritable. C'est que l'injustice est une maladie de l'âme, et plus précisément encore la subversion d'un ordre.

Le magnifiquemythe de l'attelage ailé dans le « Phèdre » décrit d'une façon imagée ce qu'est l'âme.

Elle est comparée à un attelage composé d'un cocher et de deux chevaux.

L'un est blanc, docile, l'autre est noir, à les oreilles poilues et semontre sourd aux injonctions du cocher ; il menace ainsi l'équilibre de l'attelage.

Il y a donnc trois instance dansl'âme.

Le cocher figure la raison, qui a pour tâche de diriger.

Le « cheval blanc » représente le siège de l'honneur, de la colère.

Le « cheval noir » symbolise l'âme concupiscible, siège des désirs, et plus précisément des désirs liés au corps.

Or ces désirs ont pour caractéristiques d'être multiples, tyranniques, de ne rien respecter ( Platon anticipe dans certaines descriptions sur tous les cas cliniques décrits par Freud ). Or, la justice consiste d'abord dans le respect de la hiérarchie naturelle des trois instances, qui doivent s'ordonnersous la conduite de la raison.

Se dominer, être maître de soi, tenir en bride le « cheval noir », c'est faire régner l'ordre.

L'injustice consiste au contraire dans la subversion de cet ordre, dans la prédominance que l'on accorde àl'âme concupiscible.

C'est une maladie, une perversion, qui remet en cause la totalité de l'individu.

Dans cettetyrannie du supérieur par l'inférieur, l'homme devient esclave des désirs sans frein ; c'est pourquoi il estnécessairement malheureux.

Il devient incapable de jugement, d'honneur, et, au lieu d'être maître de soi, il estsoumis à ce qu'il y a de plus bestial en lui. Céder aux passions, au désir, rêver d'être tyran est donc en fait rêver d'être impuissant, confondre ce qui estagréable avec ce qui est bon.

Nul ne peut être véritablement maître des autres sans être d'abord maître de soi.

Leprojet d'hommes comme Calliclès est contradictoire : on ne peut à la fois être soumis à ses propres désirs et libre, être maître et serviteur. Le « Grogias » filait la métaphore des deux tonneaux.

L'homme maître de lui-même, ordonné, est celui qui sait combler ses désirs sans leur céder, accorder au corps ce qu'il faut.

L'homme tyrannique poursuit sans trêve desplaisirs nouveaux, comme on verse du liquide dans un tonneau ; mais ce que ne sait pas cet être de la démesure,ce qu'il ne veut pas voir, c'est que sa conduite déréglée en fait un « tonneau percé ».

Il peut sans fin accumuler lesplaisirs : il ne sera jamais comblé, et s'épuisera en pure perte. Le dérèglement est donc d'abord une faute de jugement : c'est une incompréhension de ce qu'est le bien véritable,une confusion entre bon & agréable.

Ainsi, il est clair que « Nul n'est méchant volontairement ».

Eclairer les intelligences, c'est ipso facto redresser les conduites. Mais puisque l'injustice est une maladie de l'âme, une perversion de l'ordre, alors la punition est leremède approprié.

Le châtiment est conçu par Platon comme analogue du médicament.

On accepte la souffrance physique pour se soigner, pour réparer un mal, parce qu'on sait que le traitement enduré est finalement bénéfique.

Ildoit en aller de même pour l'âme : la souffrance endurée, là encore, doit être comprise comme nécessaire au rétablissement d'un équilibre que l'injustice avait compromis.

C'est pourquoi, aussi paradoxale que paraisse la thèse,« il est pire de ne pas être puni que de l'être ».

L'homme injuste impuni est semblable au malade abandonné à son sort. Platon inaugure la grande tradition de l'ascétisme.

En un sens, toute notre morale est restée imprégnée des thèses platoniciennes, et il n'y a guère que Nietzsche pour avoir reconnu en Calliclès un modèle. B.

Une quête lucide de la vérité • Mais il faut noter que la philosophie n'est pas la sagesse, mais seulement l'amour de la sagesse.

D'après latradition, c'est Pythagore, philosophe et mathématicien grec du vie siècle avant J.-C., qui, par humilité, s'est voulu« ami de la sagesse » plutôt que sage.

Cela signifie que la philosophie est davantage une recherche qu'unepossession ; le philosophe est plutôt le pèlerin de la vérité que le propriétaire d'une quelconque certitude.La philosophie excelle donc à développer en nous l'esprit critique et l'esprit de tolérance.

Tandis que le fanatique estsûr de posséder la vérité et qu'il cherche à l'imposer par force à autrui, tout au contraire l'humilité philosophiqueconsiste à dire que la vérité n'est pas plus à moi qu'à toi, mais qu'elle est devant nous. • Ainsi la conscience philosophique n'est ni une conscience heureuse, satisfaite de la possession d'un savoir absolu,ni une conscience malheureuse en proie aux tortures d'un scepticisme désespéré.

Elle est une conscience inquiète,insatisfaite de ce qu'elle possède, mais à la recherche d'une vérité pour laquelle elle se sent faite.. »

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