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La philosophie mise en œuvre dans Candide de Voltaire

Publié le 13/05/2012

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philosophie

 (1759)

 

I Remise en cause de l’optimisme

 

La philosophie de l’optimisme a été très en vogue au début du XVIIIème siècle. Mais à l’époque, le monde va mal et il faut être aveugle pour ne pas le voir. C’est cette cécité idéologique que combat Voltaire à travers la philosophie de Pangloss qui systématise la pensée de plusieurs philosophes de l’époque :

 

-         LEIBNIZ selon lequel notre monde est le meilleur des mondes puisque Dieu dans sa suprême sagesse n’a pu manquer de choisir le meilleur ; aussi, si le mal existe, c’est qu’il a été voulu par Dieu et donc que le mal est une espèce de bien.

 

-         ROUSSEAU et son idée d’une Providence (action continue et permanente de Dieu dans la vie des hommes) bienfaisante.

 

II « Il faut cultiver notre jardin «

 

Cette conclusion de Candide a fait couler beaucoup d’encre. Voici ses différentes interprétations possibles :

 

-         Echo à la vie de Voltaire exilé à Ferney en Suisse où il cultive son jardin à merveille, asséchant les marais, multipliant les innovations agricoles.

 

-         Refus de la métaphysique (réflexion sur le sens du monde et la place de l’homme dans ce monde), ce qui semble confirmé par la sibylline parabole du derviche turc dans le dernier chapitre.

 

-         Refus de la politique : mieux vaut se tenir à l’écart des agitations et gesticulations des Princes qui nous gouvernent (Voltaire, qui s’est beaucoup mêlé, sans grand succès, des grandes affaires de ce monde, tire ici la leçon de ses échecs).

 

-         Eloge du travail : « Travailler, c’est vivre « affirme par ailleurs Voltaire. En effet, selon lui, le travail a deux effets positifs : « il éloigne de nous trois grands maux, l’ennui, le vice et le besoin « et il permet d’assurer son autonomie alimentaire et financière.

 

-         Dans un sens plus large : chacun doit exploiter ses talents afin de faire progresser l’humanité, comme l’ont fait Voltaire et les philosophes des Lumières.

 

III Le choix du genre du conte

 

1) Le conte comme parodie

 

La forme libre du conte permet à Voltaire de parodier plusieurs autres genres littéraires :

-         le roman picaresque, d’origine espagnole, qui narre les aventures d’un jeune homme d’origine obscure lancé sur les routes du monde.

-         le roman d’éducation ou d’apprentissage dont le héros est toujours un jeune garçon qui rencontre des expériences formatrices et qui est guidé par des maîtres.

-         le roman sentimental, d’origine anglaise.

-         le roman comique, issu de Rabelais, qui développe de nombreuses invraisemblances et péripéties.

-         le roman à histoires où l’auteur insère dans la trame d’un récit principal des « histoires secondaires «.

 

2) Le conte comme arme de combat contre toutes les formes du mal : guerres, fanatismes, esclavage, violence…

 

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