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LA PHILOSOPHIE PRATIQUE. L'oeuvre morale de Kant

Publié le 20/03/2011

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Avec la Critique de la raison pure la première partie de l'œuvre était faite ou à peu près. Les principes de la science étaient posés ou tout prêts à l'être : il restait à déterminer les principes de la morale. Kant y avait pensé dès longtemps, mais sans arriver à se faire une idée bien nette des conditions de cette œuvre. Ses premières vues sont un mélange confus de rationalisme et d'empirisme. Il est un point sur lequel il n'a jamais varié : c'est que le principe de la morale, la règle pratique première doit être a priori d'ordre rationnel. Il en emprunte d'abord la formule à Wolf : nous sommes obligés de vouloir toute la perfection dont nous sommes capables. C'est là, selon Kant, une vérité de raison, au même titre que le principe d'identité ou le principe de causalité. Mais en quoi consiste la perfection, c'est au sentiment d'en décider [Évidence des premiers principes). Toutefois, à ce même moment, cet empirisme tend à s'organiser, à se rationaliser. 

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« physique.

Mais, pour la morale, on ne retrouve pas chez Kant ce même souci d'établir un passage continu desprincipes les plus élevés de la pratique aux déterminations concrètes du système des devoirs.

On ne trouve dans laCritique qu'une expression très générale et toute formelle du principe moral ; tandis que dans la Métaphysique desmœurs publiée par Kant en 1797, en deux parties : Premiers principes métaphysiques de la doctrine du droit;Premiers principes métaphysiques de la doctrine de la vertu, on se trouve brusquement en face d'un système desdevoirs concrets, accommodés en leurs divisions et leurs définitions à la diversité des circonstances empiriques,sans que l'on voie bien clairement comment, par le plan ou par les principes, une telle œuvre peut être considéréecomme le développement des résultats de la Critique Faute de pouvoir ici analyser un à un les quatre ouvrages fondamentaux où sont présentées les diverses parties dela morale kantienne, nous en réduirons systématiquement l'exposition aux quelques points suivants. Puisque, selon Kant, il n'y a de nécessité morale, s'imposant irrécusablement à toute volonté, — comme il n'y a decertitude théorique, s'imposant irrécusablement à toute intelligence, — qu'à la condition de se fonder sur un principea priori, la première démarche de la raison dans l'élaboration de la morale doit donc viser à déterminer, à dégager,par quelque moyen que ce soit, le principe rationnel d'où résultent, avec la distinction du bien et du mal, tous nosjugements pratiques sur les autres et sur nous-mêmes.

Comment Kant a-t-il compris cette recherche fondamentaleet à quel principe est-il ainsi arrivé, voilà ce qu'il faudra d'abord examiner. Le principe trouvé, il faut savoir ce qu'il vaut.

Dans le langage de Kant, après la déduction ou l'expositionmétaphysique, doit venir la déduction transcendantale, dont l'office est d'expliquer comment un principe a priori peuts'imposer comme règle des choses d'expérience, qu'il s'agisse de phénomènes à connaître ou de désirs à maîtriser.Comment Kant a-t-il compris et opéré cette déduction, comment a-t-il montre la possibilité, l'autorité, l'efficacité duprincipe morale a priori, c'est à quoi il faudra ensuite s'arrêter. Du premier principe a priori aux devoirs particuliers, il y a assurément fort loin.

On ne peut donc pas se dispenserd'examiner dans quelle mesure et par quels procédés Kant a pu tirer de ce premier principe les règles les plusgénérales de l'action et les linéaments tout au moins d'un idéal de la conduite morale. Et enfin puisque Kant a pensé que la raison pratique, visant à l'absolu comme la raison théorique, nous oblige àvouloir un souverain bien dont la possibilité suppose comme condition la réalité des objets de la métaphysiquetraditionnelle, il y aura donc lieu d'examiner comment Kant a complété la doctrine des mœurs ou le système desdevoirs par une métaphysique morale.. »

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