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Puis-je penser ce que je veux ?

Publié le 14/09/2011

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Depuis des siècles, la majorité des hommes n’ont jamais exploré les limites de leurs pensées. Ils ont préféré suivre des ordres sans utiliser la capacité maximale de leurs cerveaux. Nous savons bien que la liberté de penser fait partie des "Droits de l'homme." Par contre, à partir de cela, tout est-il permis ou existe-il une trait qui souligne une limite de la pensée ? Certains disent qu’il existe une limite qui fait que nous sommes tous des êtres humains. Cependant, plusieurs philosophes pensent que la pensée n’a pas de limite si nous sommes prêts à utiliser nos cerveaux et prêts à vouloir s’améliorer. Notre regard sera d’autant plus clair qu’une vision éthique l’illuminera.   

« Puis-je penser ce que je veux ? Dans notre société actuelle, démocratique et occidentale, on a tendance à valoriser notre capacité et notre libertéde penser.

Un adolescent, par exemple, croit être libre de s’habiller, de se comporter, et de penser de façonindépendante ; un syndicaliste est libre de ses opinions même s’il n’arrive pas à les faire entendre.

Ainsi, chacun estpersuadé de penser ce qu’il veut ; mais n’est ce pas une illusion ? Cette question, « puis-je penser ce que je veux ? », basée sur des termes apparemment simples, utilisés de façon courante dans la vie quotidienne (je peux, jepense, je veux) est en réalité plus complexe qu’elle ne parait.

Elle induit une interrogation fondamentale : sommes-nous maitres de notre volonté et de nos pensées ; jusqu’où s’étend la liberté de notre conscience ?Ces questionnements touchent d’une part à la définition de notre essence humaine, caractérisée par nos désirs etnotre conscience, mais aussi à la notion de liberté individuelle et collective.

Tout d’abord, quelle relation y a-t-ilentre pensée et sujet ? Par ailleurs, ce sujet pensant est il isolé d’autrui ? Plus généralement, sa liberté de penserest-elle façonnée par la vie en société ? Enfin, n’est ce pas au plus profond de lui-même que le sujet pensantrencontre les limites de la maitrise de sa conscience ? En premier lieu, il parait primordial de s’interroger sur la signification du verbe penser.

L’étymologie latine du motnous indique en premier lieu qu’il s’agit de l’action de peser, de soupeser (« penso »).

Cette image concrète impliquedonc que penser serait une activité volontaire de l’esprit, consciente.

Mais alors, comment peut on être sur quecette activité est personnelle, intrinsèque au sujet? Est-il possible de « penser ce que je veux » ? Cela suppose lamaitrise parfaite de ses réflexions et de ses désirs personnels, une pleine connaissance de soi même.

Le sujet et saconscience sont-ils intimement liés? Au sens large, penser est l’exercice d’une activité de l’esprit, ou pour Descartes, de « toutes les opérations de lavolonté, de l’entendement, de l’imagination et des sens » (Réponses aux deuxièmes objections).Il parait évident qu’on ne peut penser autre chose que nos propres pensées, puisque c’est une notion qui seconstitue par des éléments, des perceptions, des ressentis tout à fait personnels.

En effet, je n’ai jamais desréflexions strictement identiques à celles de ma voisine, et vice versa.

L’unicité de chaque être humain,génétiquement ou psychologiquement, est la preuve de nos divergences, et par conséquent, de l’affirmation de nospensées et volontés propres.Ces affirmations qui découlent de notre quotidien trouvent écho dans les théories descartiennes.

En posant laréalité de la « substance pensante » dans le Discours de la méthode, Descartes affirme la souveraineté de l’espritsur l’ensemble de ses productions et identifie la pensée à la conscience.A travers une démonstration logique et complète, Descartes met en doute les données sensibles, rejette les véritésapparemment établies, pour ne retenir qu’une certitude inébranlable : « cogito, ergo sum ».Si Descartes est arrivé à cette conclusion qui a révolutionné la philosophie du 17eme siècle, n’est-ce pas unexemple indubitable de l’expression d’une pensée volontaire et personnelle ?Il crée une philosophie centrée sur l’homme, où c’est la conscience qui nous constitue.

Le sujet, la conscience et lapensée sont confondus.

Cette affirmation de simultanéité implique une connaissance de soi.

Je ne peux pas penser,exister, me déterminer, agir, sans que ce soit moi qui effectue ces actions.

Penser ce que je veux serait presque unpléonasme puisque c’est moi qui détermine mes désirs et donc ce que je pense correspond forcément à ce que jeveux.Ainsi, le sujet descartien issu du cogito est un être qui pense, qui se pense lui-même, qui est capable de dire « je »,de s’interroger sur lui-même et le monde extérieur ; par extension, il est « conscient » de ce qu’il pense, de savolonté.Puisque le sujet est maitre de soi, « maitre dans sa propre maison », il est aussi maitre de ses pensées ; il est uneinstance toute puissante ; la liberté de sa conscience est induite.On aboutit à une conclusion qui semble s’appliquer à la société actuelle, où la liberté des pensées est une notionprimordiale.Un « micro-trottoir », comme on le fait souvent de nos jours, confirmerait que l’opinion vulgaire (au sensétymologique) tend vers l’affirmation « je peux penser ce que je veux », personne ne le fera à ma place.

De façonintuitive, à première vue, on a tendance à penser que, surtout pour une pensée non exprimée, on est maitre de sesopinions.

En effet, pour prendre un exemplaire rudimentaire, rien ne m’empêche de penser le plus grand mal de lacoiffure de ma voisine. Cependant, cette conclusion parait incomplète, insatisfaisante.

Cette vision demeure très dualiste, séparant defaçon rigoureuse la pensée (res cogitans) et le corps (res extensa), sans considérer l’éventualitéde « perturbations » extérieures qui viendraient bouleverser cette organisation binaire.

Elle est par conséquent très. »

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