Devoir de Philosophie

La raison est-elle l'instrument privilégié de la connaissance ?

Publié le 10/03/2004

Extrait du document

RAISON (lat. ratio, calcul; faculté de calculer, de raisonner) Ce terme connaît deux grandes acceptions : soit il désigne la faculté de penser, la « raison humaine », soit il désigne un principe d'explication, la « raison des choses ». En tant que faculté de penser, la raison peut se définir encore en plusieurs sens, soit : 1. la faculté de raisonner discursive, de combiner concepts et propositions par opposition à la faculté de connaître intuitive (la ratio par opposition à l'intellectus chez saint Thomas, ou la raison par opposition au coeur chez Pascal); 2. la faculté de bien juger (comme chez Descartes) ou l'entendement qui « s'appelle raison en tant qu'il dirige au vrai et au bien », selon Bossuet. En ce sens s'oppose classiquement à la folie et à la passion qui consiste à raisonner mal, contrairement aux lois logiques ; 3. la connaissance naturelle par opposition à la connaissance révélée, la lumière» naturelle par opposition aux lumières de la foi» ; 4. un système de principes a priori dont la vérité ne dépend pas de l'Expérience . En ce sens, les vérités de la raison se distinguent du témoignage des sens autant que des révélations de la foi, si bien que Pascal voyait là trois ordres distincts de connaissance; 5. dès lors, toute une tradition définira usuellement la raison comme l'esprit humain en tant qu'il porte en lui les notions innées lui permettant de comprendre le monde, définition critiquée par les empiristes, et transformée par Kant; 6. la raison est pour Kant la faculté supérieure qui ramène à l'unité les règles de l'entendement» comme celui-ci fait la synthèse des éléments sensibles. Connaissance a priori et connaissance par la raison sont une même chose, et se distinguent ici de la connaissance par l'entendement (contrairement au sens 2 qu'on trouve par ex. chez Descartes). Le nom de Raison est réservé à un degré supérieur de synthèse des connaissances : si l'Entendement est la faculté des règles, la Raison est la faculté des principes. Elle est théorique lorsqu'elle fonde la science (et concerne uniquement la connaissance); pratique lorsqu'elle est considérée comme contenant le principe a priori de l'action morale. En tant que principe d'explication, soit : 1. au sens théorique, ce qui rend compte d'un effet. Signifie alors plutôt raison d'être d'une chose à distinguer de sa cause simplement antécédente. Ainsi, se confond souvent avec la cause finale; 2. au sens normatif, le motif légitime d'un acte, sa justification (comme dans l'expression « non sans raison »). D'où : argument destiné à prouver qu'on a raison (« donner ses raisons »).

CONNAISSANCE (lat. cognoscere, chercher à savoir)

Le terme de connaissance désigne d'abord l'acte par lequel la pensée s'efforce de saisir et de définir un objet qui se présente à elle. Il désigne ensuite le savoir résultant de cette action. On oppose principalement croyance et connaissance, non par le degré de certitude éprouvé soit par le sujet qui croit, soit par le sujet qui connaît, mais par le fait que la croyance n'est pas nécessairement fondée en raison, autrement dit n'implique pas nécessairement l'idée de vérité.

« Il y a une faculté de connaître qui relève du sentiment et de l'instinct: c'est le cœur.

Cette faculté nous permet de connaître les premiers principes.

Le cœur sert d'appui à la raison .

Notre raison est limitée P asc al, dans les Pen­ sées, va mettre en cause l'impérialisme de la raison .

Il va s'at- ....._CC111 atuaraln•u non~ ....

,...

...............

cm& C'ellcaClllll.....,.

....

--CORTtfTH1•• ........

pdndpea.c'..t ---- ..........

............

,..

..

...............

..,.

............

P8n•11 tacher à montr er qu 'e lle est limit ée.

Elle est en particulier incapable de se co mpr endre elle­ même.

Elle se soum et souven t à l'imagination, à la vanité.

Elle agit avec l ente ur et s'égare sou­ vent.

Si elle a cependant une réelle puissanc e, il n e faut pas s'en remettre exclusivemen t à elle, comme le font les dog­ matiques .

On connaît aussi la vérité par le cœur S i notre raison es t impui ssant e, cela ne ve ut pas dire que to ute s n os conna issances sont incerta ines, comme l e pensent les pyr rhoniens.

En fait , la véri t é nous est accessib le par le cœ ur.

Le cœur nous permet d'appréhen- der les premiers prin­ cipes , c'est-à-dire l'es­ pace, le temps, le m ou ­ vement, les nombres.

Le cœur peut nous permettre d'atteindre Dieu P as cal s'oppose aux pre uves rationnelles d e l'existence de Di eu .

S'il y a un Dieu , il no us es t incompréhensible ca r sa n a tur e est d'un tout autre ordre qu e la n ô tre.

Il faut donc parier s ur l 'exis tence de Dieu .

C ' est par l'adhésion du cœur que Dieu m'apparaît.

La raison n'est pas le seul instrument de la connaissance.

Le cœur et l'instinct nous permettent aussi de aaisir la vêritê, d'appréhender les principes premiers, d'accéder a Dieu.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles