Devoir de Philosophie

La recherche de la vérité n'a-telle de sens que dans le domaine de la connaissance théorique ?

Publié le 21/03/2012

Extrait du document

Qu'est-ce que la vérité?

Distinguer:

La vérité*: contraire de l'erreur, accord  de nos pensées, de nos jugements avec la réalité La véracité*: contraire du mensonge, accord de nos paroles avec nos pensées.

 

Aristote, Ethique à Nicomaque, distingue 5 manières d'accéder à la vérité: l'art, la science, la prudence et la raison intuitive. (NB: exclusion de l'opinion qui peut être vraie ou fausse)

 

Ces 5 formes de manifestation de la vérité peuvent se réduire à trois types de savoir:

-le savoir théorique, qui vise la connaissance désintéressée de vérités qui échappent au temps et à la contingence*[savoir théorique=(science: connaissance par démonstration; raison intuitive:type de savoir qui nous donne accès aux principes que l'on ne peut démontrer; la sagesse théorique: capacité de progresser dans la connaissance sans être ignorant des fondements sur lesquels cette progression se fonde)] -le savoir-faire de celui qui est capable de produire une œuvre de manière réglée -le savoir susceptible d'orienter notre action  dans le domaine éthique et politique en vue d'une vie humainement accomplie (en vue du bonheur)

« La vérité pratique (la vérité / la réalité de nos rapports à nous-mêmes et à autrui dans la vie éthique et politique) La vérité scientifiquevérité possédant un caractère de permanence, d'universalité et de nécessité.

Comme seul ce qui est démontrablesemble pouvoir présenter ces caractères, on dira qu'une vérité scientifique est une vérité démontrée (définition de lascience par Aristote).Une démonstration est un enchaînement de propositions permettant de savoir quelque chose.

La démonstration est leprocessus par lequel la vérité se manifeste.

La preuve de la vérité d'une démonstration, c'est cette démonstrationmême.Y a-t-il cependant de telles démonstrations dans les sciences?Hormis le cas particulier des mathématiques, pour les autres sciences (qui, elles, produisent une connaissance sur un objet réel) c'est au moins autant l'expérience que la rigueur de leur démonstration qui constitue le condition deleur scientificité.Histoire des sciences: constitution des des connaissances scientifiques n'est pas l'effet de raisonnements intemporels,mais d'un dialogue ininterrompu entre la raison et l'expérience> toute théorie scientifique comme essentiellementprovisoire et le vrai comme objet d'infinie approximation.

Ainsi, une théorie scientifique se définit par son caractère falsifiable (Karl Popper), c'est-à-dire par le fait qu'elle est susceptible d'être réfuté par une expérience.En quel sens peut - on encore parler de vérité scientifique? Énoncer quelque chose qui peut seulement être vrai n'est pas connaître la vérité.

La connaissance de la vérité ne serait qu'un horizon de la science, une simple idée régulatrice inatteignable.Mais si on prend en considération ces réflexions sur la nature de la connaissance scientifique, on peut redéfinirnotre conception de la vérité scientifique de la sorte: « être dans le vrai », c'est être dans la science, dans le travail , dans le risque de l'erreur.

Il y a bien de la vérité dans les sciences, mais une vérité qui n'est pas évidente,ni démontrée, ni par conséquent définitive, mais s'inscrit toujours dans un processus d'infinie rectification.

La vérité des œuvres a) la vérité de l'œuvre de l'artisanŒuvre= réalisation d'une idée.En matière de production d'une œuvre, on dira donc qu'une idée est vraie si elle permet effectivement de réaliserce qu'elle vise, et que la vérité d'une pensée technique se mesure à sa réalisation, ou du moins à son caractèreréalisableDifférence entre vérité scientifique et vérité technique: la vérité n'est plus dans l'accord entre notre pensée et une réalité qui existe indépendamment d'elle (vérité scientifique) , mais dans l'accord entre notre pensée et la possibilité effective de produire une réalité qui lui soit conforme (vérité technique) b) la vérité de l'œuvre artistiqueDans le Système des Beaux-Arts, Alain distingue l'artiste de l'artisan en ce que l'idée, chez l'artiste, neprécède pas l'exécution, mais la suit.Le propre de l'artiste est de découvrir son œuvre en la faisant.En effet, ce qui distingue le génie de l'artiste du talent de l'artisan, c'est que le génie « s'étonne lui-même »(Alain »; pour Kant, le génie est « la disposition innée de l'esprit par laquelle la nature donne sa règle àl'art ».

Et si le génie « donne règle à l'art » (Kant), cette règle ne précède pas l'œuvre et en est inséparable.

Ainsi, la règle du beau n'apparaît que dans l'œuvre, et y reste prise, en sorte qu'elle ne peut servir jamais, d'aucunemanière, à faire une autre œuvre.

»Ainsi, l'idée esthétique ne peut jamais être saisie abstraitement, ou séparément de l'œuvre qui la manifeste, etl'on ne peut donc pas confronter l'œuvre et l'idée pour en déterminer l'adéquation et décider par là de lavérité de l'œuvre.Mais, dans la pensée grecque, la vérité *(alètheia, en grec) ne s'oppose pas primitivement à l'erreur mais à l'oubli. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles