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Schopenhauer et les porcs-épics

Publié le 24/12/2009

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schopenhauer

« Par une froide journée d'hiver, un troupeau de porcs-épics s'était mis en groupe serré pour se garantir mutuellement contre la gelée par leur propre chaleur. Mais tout aussitôt ils ressentirent les atteintes de leurs piquants, ce qui les fit s'éloigner les uns des autres. Quand le besoin de se chauffer les eut rapprochés de nouveau, le même inconvénient se renouvela, de façon qu'ils étaient ballottés de çà et de là entre les deux souffrances, jusqu'à ce qu'ils eussent fini par trouver une distance moyenne qui leur rendit la situation supportable. Ainsi, le besoin de société, né du vide et de la monotonie de leur propre intérieur, pousse les hommes les uns vers les autres; mais leurs nombreuses qualités repoussantes et leurs insupportables défauts les dispersent de nouveau. La distance moyenne qu'ils finissent par découvrir et à laquelle la vie en commun devient possible, c'est la politesse et les belles manières. En Angleterre, on crie à celui qui ne se tient pas à distance : Keep your distance! - Par ce moyen, le besoin de chauffage mutuel n'est, à la vérité, satisfait qu'à moitié, mais en revanche on ne ressent pas la blessure des piquants. - Celui-là cependant qui possède beaucoup de calorique propre préfère rester en dehors de la société pour n'éprouver ni ne causer de peine. «

Schopenhauer

 

Les hommes s'attirent et se repoussent. Attraction et répulsion qui rend la sociabilité à la fois nécessaire mais problématique. Est-il possible de trouver la bonne distance avec autrui ? N'est-il pas à la fois un refuge et une prison. Ce texte pose la question de la possible coexistence entre les hommes.

schopenhauer

« Par une froide journée d'hiver, une troupe de porcs-épics s'était rassemblée pour se garantir mutuellementcontre la gelée grâce à leur propre chaleur.

Mais ils ressentirent aussitôt l'atteinte de leurs piquants, ce qui lesfit s'éloigner les uns des autres.

Lorsque le besoin de se réchauffer les eut rapprochés de nouveau, le mêmeinconvénient apparut, de sorte que les malheureuses bêtes ne cessèrent d'être ballottées entre deuxdouleurs, jusqu'à ce qu'elles eurent fini par trouver la distance convenable.Par cette fable, Schopenhauer explique que le besoin de société pousse les hommes les uns vers les autresmais que leur caractère repoussant et leurs insupportables défauts les dispersent de nouveau, jusqu'à ce qu'ilstrouvent enfin la bonne distance moyenne.. »

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