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Suis-je dans le même temps qu'autrui ?

Publié le 27/02/2005

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temps
Zénon prétendait prouver l'impossibilité du mouvement. L'argument de la dichotomie (division en deux) observe qu'un mobile, pour parvenir à un point donné, doit d'abord parcourir la première moitié de la distance à couvrir puis la moitié du reste, puis la moitié du nouveau reste et ainsi à l'infini. La distance totale ne serait donc en théorie jamais parcourue. L'argument de la tortue montre que puisque l'espace est divisible à l'infini qu'elle conservera sur Achille une avance infinitésimale.  Pourquoi Zénon peut-il s'arrêter à de telles absurdités ? C'est, répond Bergson, parce qu'il confond le mouvement vécu dans la durée concrète avec la trajectoire spatiale. L'espace qui sert à mesurer le mouvement est en effet divisible à l'infini. Mais le mouvement lui-même, c'est-à-dire la durée vécue, est indivisible : « Bref, il y a deux éléments à distinguer dans le mouvement : l'espace parcouru et  l'acte par lequel on le parcourt, les positions successives et la synthèse de ces positions. Le premier de ces éléments est une quantité homogène ; le second ... est une qualité.

• Puis-je dire que j'existe, que je possède une réalité, dans un écoulement identique à celui de mon alter ego, du moi qui n'est pas moi? Tel est le sens de l'intitulé du sujet, qui nous interroge sur une structure temporelle commune au « je « et à l'autre.  • Le temps m'est-il propre et m'appartient-il en fonction des aléas de mon existence? N'est-il pas, plutôt qu'une forme universelle ou objective, un système de relations? Et s'il y avait, en définitive, une multiplicité de temps, pulvérisés à l'infini? Nous parvenons ainsi au problème central soulevé par le sujet dont l'enjeu est manifeste: nous sommes renvoyés à la possibilité de la constitution d'une intersubjectivité, d'une interconnexion entre les hommes, malgré la pluralité des temps et des durées.

temps

« physique, science de la matière, que Descartes identifiait).

Mais pour Newton , l'espace et le temps sont des cadres réels, absolus, qui existent indépendamment des objets qui s'y trouvent ou desévénements qui s'y passent : « Le temps absolu, vrai et mathématique en soi et par nature, sans relation à rien d'extérieur demeure toujours le même.

» A côté des mouvements relatifs (le marin se promène sur le pont du navire qui lui-même se meut sur l'océan), il y a des mouvements absolus (laTerre se meut par rapport à l'espace absolu).

Et même s'il n'y a pratiquement, ce qui est possible,« aucun mouvement uniforme qui puisse servir à mesurer exactement le temps, tous les mouvementspouvant être accélérés ou ralentis », il reste que « l'écoulement du temps absolu est immuable ».

Le paramètre t qui figure dans les équations de la mécanique est ce temps uniforme, idéal.

Ce tempsabsolu, qui existe indépendamment des phénomènes qui durent, cet espace absolu qui existeindépendamment des phénomènes étendus sont plus que les cadres préparés par Dieu pour contenirle monde.

L'espace et le temps semblent bien être des attributs de Dieu lui-même, sa façon depercevoir (« sensorium dei ») et même d'être.

« Dieu dure toujours et est présent partout et en existant toujours et partout il constitue l'espace et le temps. » Il y a un temps collectifIl y a un temps social, collectif qui rythme la vie de tous les individus.

Nous dormons tous,normalement, entre six et huit heures par nuit; nous nous rendons tous au travail le matin etrentrons le soir à la même heure.

Nous déjeunons tous à midi, etc.

De même, il y a un tempscosmique qui rythme la vie de la planète par le passage des saisons. Certains événements touchent le monde entierLe temps historique est aussi le même pour tous, en particulier depuis que nous vivons dans unmonde «globalisé».

Les élections américaines, la guerre dans les Balkans, une course de voile autourdu monde ou la sortie du dernier film hollywoodien touchent tous les habitants de la planète et lesfont vivre à l'unisson.

Chacun perçoit le temps différemment Etant donné les caractéristiques du temps, le mesurer paraît chose impossible. En effet, pour mesurer quelque chose, il faut pouvoir en découper une partie, qui servira de mesure etsuperposer cette unité (de mesure) à la quantité à mesurer.

Cela est aisé pour l'espace, divisible etsuperposable, il n'en est pas de même pour le temps : sa nature étant de passer, et de façon continue,comment pourrait-on en découper une partie et la retenir ? Comment superposer deux parties de quelquechose qui fuit de façon irréversible ? Pourtant la mesure du temps est très ancienne. Rien de plus commun que la mesure du temps par l'espace.

si je demande à un passant : « L'hôtel de Paris, c'est encore loin ? » on me répondra indifféremment : « C'est à cinq minutes » ou « C'est à trois cent mètres ».

Scientifiquement, la mesure du temps se traduit par la mesure d'un espace parcouru par un mobile dont le mouvement est supposé uniforme, par exemple, l'espace parcouru par l'aiguille d'unemontre sur le cadran.

Une horloge enregistre les répétitions d'un phénomène périodique considéré commeconstant (battements d'un pendule ou d'un ressort) et l'accord de diverses bonnes horloges vérifie enpratique notre confiance dans la constance de leur marche.

Toutefois, , ce temps abstrait et régulier,. »

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