Religion & Absolu

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!:espoir d'une fusion entre l'homme religieux et son Dieu n'est pas réalisable.

Un fossé demeure entre les êtres finis que nous sommes et l'Être infini de Dieu.

Le mysticisme du croyant en est la seule cause.

La croyance en une identité entre Dieu et l'homme est un leurre C ette idée n'a pas d'autre source que le sentiment de notre propre insuffisance .

C'est pour l'homme religieux un exutoire , une manière de purifier ses propres souffrances en leur don­ nant un sens.

Selon Feuerbach, «l'homme affirme en Dieu ce qu'il nie en lui-même » (L'Es­ sence du Christianisme) .

la croyance en un Tout n'est alors que le reflet de notre propre vide.

Le croyant est un névrosé N ous nous réfugions dans l'idée qu'il existe une raison néces­ saire à tous nos maux.

Pour Freud, le «Croyant» -Ce monde, tel qu'il est fait, n'est pas supportable.

J'ai donc besoin ( ...

) de l'lm· rnortalllé, de quelql.- choee qui soit d6ment peut-tire mais qui ne soit pas de ce monde.• Camus, Caligula se met «à l'abri » de la névrose: «l'acceptat ion de la névrose universelle le dispense de la tâche de se créer une névrose personnelle» (L'Avenir d'une illu sion) .

L'idée de la présence de Dieu en nous est une consolation 1 'hommereligieux,en L s'imposant sacrifices et rites, espère une récompense dans un monde meilleur : sa souf­ france devient une source d'espoir et allège son fardeau quo­ tidien.

Selon Marx, la religion est pour «la créa­ ture accablée par le mal­ heur, le cœur d'un mon­ de sans cœur» (Contri­ bution à la critique de la philosophie du droit de H ege l).

Si la religion permettait une union de l'âme et de Dieu, tous les croyants seraient heureux et le reste des hommes suivrait leur exemple.

Or, on peut constater que, malgré la foi et la religion, les hommes continuent de souffrir.. »