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ARISTOTE (384-322) La cité dans l'Antiquité grecque Les cités, nous l'avons dit souvent, ne sont pas constituées d'une seule partie, mais de plusieurs.

Publié le 21/10/2016

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ARISTOTE (384-322) La cité dans l'Antiquité grecque Les cités, nous l'avons dit souvent, ne sont pas constituées d'une seule partie, mais de plusieurs. L'une est la masse de ceux qui s'occupent de la nourriture, ceux qu'on appelle les paysans ; une deuxième est la partie qu'on appelle artisanale, celle qui pratique les arts sans lesquels une cité ne peut vivre, et parmi ces arts, il en est dont la présence est indispensable, d'autres qui sont là pour le luxe et l'agrément de la vie. Une troisième est la partie commerçante et j'entends par là celle qui vend et achète aussi bien en gros qu'au détail ; la quatrième partie est celle des hommes de peine. La cinquième est celle des militaires, celle-ci n'étant pas moins indispensable que les autres, si les citoyens entendent ne pas devenir les esclaves des envahisseurs. Car il est impossible d'appeler cité, la communauté qui serait esclave par nature ; en effet la cité est autarcique, or ce qui est esclave ne l'est pas. [...] Que ces fonctions incombent à des groupes séparés ou aux mêmes n'importe aucunement à notre propos. Il est fréquent que le travail de la terre et celui des armes échoient aux mêmes hommes, en sorte que, s'il faut poser comme parties de la cité aussi bien celles qui relèvent de l'âme que celles qui relèvent du corps, il est manifeste que la partie qui porte les armes est elle aussi une partie de la cité. Une septième catégorie est celle qui accomplit les liturgies grâce à ses biens, nous les appelons les riches. Une huitième est celle qui est au service du public et prend à charge la magistrature, puisque sans magistrats il est impossible qu'existe une cité. Il faut donc nécessairement qu'il y ait des hommes capables d'exercer les magistratures et qui les prennent en charge pour le compte de la cité, soit de façon continue, soit à tour de rôle. Enfin restent les parties que nous avons distinguées il y a un moment, celle qui délibère et celle qui dit le droit entre ceux qui s'affrontent. S'il faut donc que ces tâches soient accomplies dans les cités, et d'une façon belle et juste, il est nécessaire aussi qu'il y ait des hommes ayant part à l'excellence propre aux politiques. Assurément, en ce qui concerne ces dernières capacités, beaucoup estiment qu'elles peuvent appartenir aux mêmes hommes : on peut être à la fois combattant, paysan et artisan, de même qu'on peut à la fois faire partie de ceux qui délibèrent et de ceux qui jugent et tout le monde prétend participer à la vertu (politique) et pense être capable de prendre en charge la plupart des magistratures. Ce qui est au contraire impossible, c'est que les mêmes hommes soient à la fois riches et pauvres, et voilà pourquoi riches et pauvres apparaissent au premier chef comme des parties de la cité. De plus, comme la plupart du temps les uns sont le petit nombre et les autres le grand nombre, ces deux parties de la cité apparaissent comme antagonistes. De sorte que l'on détermine les constitutions selon la prédominance de l'une ou de l'autre, et on pense d'ordinaire qu'il y a deux constitutions, la démocratie et l'oligarchie.
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« Assur?ment, en ce qui concerne ces derni?res capacit?s, beaucoup estiment qu'elles peuvent appartenir aux m?mes hommes?: on peut ?tre ? la fois combattant, paysan et artisan, de m?me qu'on peut ? la fois faire partie de ceux qui d?lib?rent et de ceux qui jugent et tout le monde pr?tend participer ? la vertu (politique) et pense ?tre capable de prendre en charge la plupart des magistratures.

Ce qui est au contraire impossible, c'est que les m?mes hommes soient ? la fois riches et pauvres, et voil? pourquoi riches et pauvres apparaissent au premier chef comme des parties de la cit?.

De plus, comme la plupart du temps les uns sont le petit nombre et les autres le grand nombre, ces deux parties de la cit? apparaissent comme antagonistes.

De sorte que l'on d?termine les constitutions selon la pr?dominance de l'une ou de l'autre, et on pense d'ordinaire qu'il y a deux constitutions, la d?mocratie et l'oligarchie.. »

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