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Bruno Bea Chronique de l‘Hôtel des Nègres - Sujet non corrigé

Publié le 21/01/2020

Extrait du document

Bruno Bea

Chronique de l‘Hôtel des Nègres Éditions Lafontaine, 2003 •

L’Hôtel proprement dit comptait une vingtaine de chambres dont les plus petites avaient l’exiguïté d’un débarras, tandis que les plus, grandes pouvaient accueillir un maximum de deux .personnes. On accédait à ses trois étages par des escaliers raides et étroits ouvrant sur des couloirs sombres qui se terminaient chacun par un robinet d’eau potable et des toilettes d’un autre âge. C’était un lieu parfaitement lugubre1 qui achevait de saper le moral dépaysé des nouveaux locataires dont quelques-uns débarquaient fraîchement de Fort-de-France ou.de Pointe-à-Pitre.

Le café occupait le rez-de-chaussée du bâtiment et s’étalait sur une vaste pièce dans laquelle un comptoir de zinc usé était entouré de trois ou quatre tabourets fatigués. Le reste du mobilier était composé de chaises dépareillées et de tables de .formica jaune ça et là tachées du noirâtre des ■ brûlures de cigarette. Un-immense percolateur2 luisant mais démodé trônait aux côtés de la porte d’entrée. Aux beaux-jours, les portes ouvertes laissaient échapper dediauds relents?de cuisine-créole,? de boudin et de marinades3.. .

En semaine, les locataires de l’hôtel -ne s’attardaient pas trop dans ce café, il fallait s’éveiller de bonne heure pour se rendre à son travail parfois à l’autre bout de Paris lorsque ce n’était pas dans sa banlieue. Mais, le vendredi soir, le samedi et le dimanche, la boutique ne désemplissait pas. Une véritable ruche. Dans un brouhaha infernal, les verres tintaient, le flipper cliquetait, le juke-box hurlait ses airs à-la. mode, appréciés comme il se devait par une clientèle venue de partout-rechercher la chaleur humaine et le souffle du pays dans ce bistrot. Outre les locataires antillais du meublé, on y rencontrait des ouvriers, des employés des Postes, des hôpitaux et du métro, des étudiants, des voyous, des prostituées et des sans domicile fixe. [...]

Derrière son comptoir, secondée par Suzette, sa fidèle serveuse-femme . de chambre guadeloupéenne et plus rarement par Eddy, son fils unique, Rosalie allait, venait, répondait à un salut, à une plaisanterie, à une remar-

« ROMAN • SUJET que.

Elle prenait des commandes, s'emparait d'une bouteille, servait à la volée.

Elle rinçait des verres, annonçait des notes.

Elle avait l' œil à tout, n'oubliait jamais rien.

Elle savait qui lui devait une tournée ou deux, qui avait réglé ses consommations et qui ne les avait pas réglées, et combien 35 exactement lui devait tel ou tel client.

1.

Lugubre : qui inspire ou qui dénote une tristesse profonde.

2.

Percolateur : appareil qui sen à faire du café en grande quantité par percolation.

3.

Marinades : beignets de morue ou de légumes.

Il Questions (15 points) 1.

L'HÔTEL ET LE CAFÉ 9 POINTS ...

1.

Où se trouve cet hôtel ? Justifiez votre réponse.

(1 point) JI> 2.

À votre avis cet hôtel est-il agréable à vivre? Justifiez votre réponse en relevant trois termes minimum du champ lexical qui le caractérise (lignes 1 à 8).

(3 points) JI> 3.

D'où sont originaires la plupart des occupants de l'hôtel ? Relevez les mots ou expressions qui le montrent.

(2 points) ...

4.

«Une véritable ruche» (lignes 20-21).

Quelle est la nature de cette phrase ? (1 point) JI> 5.

Donnez le sens du mot« relents» (ligne 15).

(1 point) JI> 6.

Quel est le temps le plus souvent utilisé dans ce passage ? Justifiez son emploi.

(1 point) Il.

ROSALIE 6 POINTS JI> 7.

Qui est-elle? Justifiez votre réponse.

(2 points) JI> 8.

Relevez les différents verbes de mouvement ( 4 verbes) dans le dernier paragraphe du texte.

Comment vous apparaît Rosalie? (4 points) • Réécriture (5 points) Remplacez « Rosalie » par « les femmes » (ligne 30 « Rosalie allait, venait » jusqu'à « des notes » ligne 32) et réécrivez ces lignes.

Vous ferez toutes les modifications qui s'imposent.

75. »

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