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  CHAPITRE TROIS L'ANNEAU PREND LE CHEMIN DU SUD Plus tard dans la journée, les Hobbits tinrent une réunion privée dans la chambre de Bilbon.

Publié le 30/10/2013

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  CHAPITRE TROIS L'ANNEAU PREND LE CHEMIN DU SUD Plus tard dans la journée, les Hobbits tinrent une réunion privée dans la chambre de Bilbon. Merry et ippin s'indignèrent en entendant que Sam s'était glissé dans le Conseil et qu'il avait été choisi pour compagnon de Frodon. -- C'est absolument injuste, dit Pippin. Au lieu de l'expulser et de le fourrer dans les chaînes, voilà qu'Elrond le récompense de son impudence ! -- Le récompense ! dit Frodon. Je ne puis imaginer de châtiment plus sévère. Tu ne penses pas ce que tu dis : être condamné à partir pour ce voyage désespéré, une récompense ! Hier, je rêvais que ma tâche était accomplie et que j'allais pouvoir me reposer ici, un bon moment, peut-être pour de bon. -- Cela ne m'étonne pas, dit Merry, et je voudrais bien que ce te fût possible. Mais c'est Sam que nous envions, pas toi. Si tu dois partir, ce sera une punition pour n'importe lequel d'entre nous de rester derrière, fûtce à Fondcombe. Nous t'avons accompagné un long bout de chemin, et nous avons passé par de durs moments. Nous voulons continuer. -- C'est évidemment ce que je voulais dire, ajouta Pippin. Nous autres Hobbits, nous devrions faire bloc, et c'est ce que nous ferons. Je partirai avec toi, à moins qu'on ne m'enchaîne. Il faut une intelligence dans le groupe. -- Dans ce cas, ce n'est certainement pas vous qu'on choisira, Peregrïn Touque ! dit Gandalf, passant la tête par la fenêtre, qui était assez proche du sol. Mais vous vous faites tous du souci inutilement. Rien n'est encore décidé. -- Rien n'est décidé ! s'écria Pippin. Alors que faisiez-vous donc tous ? Vous êtes restés enfermés des heures. -- On parlait, dit Bilbon. On a beaucoup parlé, et chacun avait de quoi tenir les autres éveillés. Même le vieux Gandalf. Je crois que le petit bout de nouvelle qu'a donné Legolas au sujet de Gollum lui en a bouché un coin, même à lui, quoiqu'il ne l'ait guère marqué. -- Vous vous trompiez, dit Gandalf ; vous étiez distrait. J'en avais déjà entendu parler par Gwaihir. Si vous tenez à le savoir, les seules véritables révélations ont été apportées par vous et Frodon ; et j'étais seul à ne pas être surpris. -- Enfin, en tout cas, dit Bilbon, aucune autre décision n'a été prise que le choix de ce pauvre Frodon et de Sam. J'ai craint tout du long qu'on n'aboutisse à cela, si j'étais dispensé. Mais, si vous voulez mon avis, Elrond enverra des émissaires en bon nombre, quand les rapports arriveront. Sont-ils déjà partis, Gandalf ? -- Oui, dit le magicien. Certains des éclaireurs ont déjà été détachés. D'autres partiront demain. Elrond dépêche des Elfes, qui se mettront en rapport avec les Rôdeurs et peut-être avec les gens de Thranduil dans la Forêt Noire. Et Aragorn est parti avec les fils d'Elrond. Il nous faudra battre le pays à de longues lieues à la ronde avant de faire le moindre mouvement. Ainsi donc, déridez-vous, Frodon ! Vous ferez probablement un assez long séjour ici. -- Ah, dit Sam d'un air sombre. On attendra juste assez longtemps pour permettre à l'hiver d'arriver. -- On n'y peut rien, dit Bilbon. C'est en partie ta faute, Frodon, mon garçon : insister pour attendre mon anniversaire ! Curieuse façon de le célébrer, je ne peux me retenir de le penser. Ce n'est vraiment pas le jour que j'aurais choisi pour laisser entrer les S. de B. à Cul-de-Sac. Toujours est-il que vous ne pouvez attendre le printemps et que vous ne pouvez partir avant la rentrée des rapports.   Lorsque l'hiver commence à mordre Et que les pierres craquent dans la nuit glaciale, Lorsque les étangs sont noirs et les arbres dénudés, Il est mauvais dans les terres sauvages de voyager.   « Mais je crains que ce ne soit justement ton lot. -- Je le crains, en effet, dit Gandalf. Nous ne pouvons nous mettre en route avant d'avoir découvert ce qu'il st advenu des Cavaliers. -- Je croyais qu'ils avaient tous été détruits dans l'inondation, dit Merry. -- On ne peut détruire comme cela les Esprits-Servants de l'Anneau, dit Gandalf. Le pouvoir de leur maître st en eux, et ils tiennent ou tombent avec lui. Nous espérons qu'ils ont tous été démontés et démasqués, et endus ainsi moins dangereux pour un temps ; mais il nous faut en être assurés. En attendant, Frodon, vous devriez essayer d'oublier vos difficultés. Je ne sais si je puis rien faire pour vous aider, mais je vous glisserai ceci l'oreille : quelqu'un a dit qu'il faudrait une intelligence dans le groupe. Il avait raison. Je crois que j'irai avec ous. La joie de Frodon fut si grande à cette annonce que Gandalf, quittant le rebord de la fenêtre où il était assis, ta son chapeau et s'inclina. -- J'ai seulement dit : Je crois que j'irai. Ne comptez sur rien encore. En cette affaire, Elrond aura beaucoup dire, ainsi que notre ami Grands-Pas. Ce qui me rappelle que je voudrais voir Elrond. Il faut que je parte. -- Combien de temps crois-tu que je pourrai rester ici ? demanda Frodon à Bilbon après la sortie de Gandalf. -- Oh, je ne sais pas. Je ne puis compter les jours, à Fondcombe, dit Bilbon. Mais assez longtemps, je pense. On pourra avoir bien des bonnes conversations. Que penserais-tu de m'aider dans la confection de mon livre et dans la mise en train du prochain ? As-tu pensé à une fin ? -- Oui, j'en vois plusieurs, et toutes aussi sombres que désagréables, répondit Frodon. -- Oh, ça ne fera pas l'affaire ! dit Bilbon. Les livres doivent avoir une fin heureuse. Que penses-tu de ceci : Ils se rangèrent tous et vécurent heureux ensemble pour le restant de leurs jours ? -- Ce serait bien, si jamais ça en arrivait à cela, dit Frodon. -- Ah, dit Sam. Et où vivront-ils ? C'est ce que je me demande souvent.   Les Hobbits continuèrent un moment à penser et à parler du voyage passé et des périls qui les attendaient ; mais telle était la vertu du pays de Fondcombe que bientôt toute crainte et toute inquiétude disparurent de leur esprit. L'avenir, bon ou mauvais, n'était pas oublié, mais cessait d'avoir aucun pouvoir sur le présent. La santé et l'espoir s'accrurent fortement en eux, et ils étaient contents de chaque bonne journée qui se présentait, prenant plaisir à chaque repas, à toutes paroles et à toutes chansons. Et les jours s'écoulèrent ainsi, à mesure que chaque matin se levait beau et clair et que chaque soir suivait, frais et limpide. Mais l'automne déclinait rapidement ; peu à peu, la lumière dorée passait à l'argent pâle, et les euilles attardées tombaient des arbres dénudés. Un vent froid se mit à souffler des Monts Brumeux à l'est. La Lune de la Chasse croissait dans le ciel nocturne et mettait en fuite toutes les étoiles mineures. Mais, bas au sud, ne étoile brillait, rouge. Frodon pouvait la voir de sa fenêtre, enfoncée dans le firmament et flamboyant comme n oeil vigilant qui brillait avec éclat au-dessus des arbres au bord de la vallée.   Les Hobbits avaient séjourné près de deux mois dans la Maison d'Elrond : novembre avait passé avec les erniers lambeaux de l'automne et décembre touchait à sa fin, quand les éclaireurs commencèrent à revenir. Certains étaient allés dans le Nord au-delà des sources de la Fontgrise, jusque dans les Landes d'Etten ; et 'autres, vers l'Ouest, avaient exploré avec l'aide d'Aragorn et des Rôdeurs les terres tout le long du Flot Gris usqu'à Tharbad, où la vieille Route du Nord traversait la rivière près des ruines d'une ville. Un bon nombre des claireurs étaient allés vers l'Est et vers le Sud ; certains d'entre eux avaient traversé les Montagnes et pénétré dans la Forêt Noire, tandis que d'autres avaient gravi le col à la source de la Rivière aux Iris pour redescendre dans le Pays Sauvage, traverser les Champs aux Iris et atteindre finalement ainsi l'ancienne demeure de Radagast à Rhosgobel. Radagast ne s'y trouvait pas ; et ils étaient revenus par le haut col nommé Escalier des igoles Sombres. Les fils d'Elrond, Elladan et Elrohir, furent les derniers de retour ; ils avaient fait un grand voyage, passant le long du Cours d'Argent dans un étrange pays, mais de leur mission, ils ne voulurent parler à nul autre qu'Elrond. Dans aucune région, les messagers n'avaient découvert aucun signe ni nouvelle des Cavaliers ou autres serviteurs de l'ennemi. Même les Aigles des Monts Brumeux n'avaient pu leur fournir aucune nouvelle fraîche. Personne n'avait rien vu ni entendu dire de Gollum ; mais les loups sauvages se rassemblaient encore et ils chassaient de nouveau loin en amont du Grand Fleuve. Trois des chevaux noirs avaient été aussitôt trouvés noyés dans le Gué submergé par l'inondation. Les chercheurs avaient découvert les cadavres de cinq autres sur les rochers des rapides au-dessous du gué, ainsi qu'un long manteau noir tailladé et en lambeaux. On ne voyait ucune autre trace des Cavaliers Noirs, et nulle part on ne sentait leur présence. Il semblait qu'ils eussent entièrement disparu du Nord. -- En tout cas, nous avons des explications sur huit des Neuf, dit Gandalf. Il serait téméraire d'en être trop ûr, mais on peut espérer maintenant, je crois, que les Esprits-Servants de l'Anneau ont été dispersés et qu'ils nt dû retourner tant bien que mal vers leur Maître en Mordor, vides et informes. « S'il en est ainsi, il leur faudra quelque temps pour être en état de reprendre leur chasse. « L'Ennemi a évidemment d'autres serviteurs, mais il leur faudra accomplir tout le trajet jusqu'aux confins de Fondcombe avant de retrouver notre trace. Et si nous faisons attention elle sera difficile à déceler. Mais il ne faut plus attendre. « Elrond appela les Hobbits autour de lui. Il regarda Frodon avec gravité : -- Le moment est venu, dit-il. Si l'Anneau doit partir, ce doit être bientôt. Mais ceux qui l'accompagneront ne doivent pas compter que leur mission soit assistée par la guerre ou par la force. Ils doivent passer dans le domaine de l'Ennemi, loin de toute aide. Vous en tenez-vous toujours à votre parole, Frodon, selon laquelle vous

« devriez essayer d’oublier vosdifficultés.

Jene sais sije puis rienfaire pour vousaider, maisjevous glisserai ceci à l’oreille : quelqu’un adit qu’il faudrait uneintelligence danslegroupe.

Ilavait raison.

Jecrois quej’irai avec vous.

Lajoie deFrodon futsigrande àcette annonce queGandalf, quittantlerebord delafenêtre oùilétait assis, ôta son chapeau ets’inclina. — J’ai seulement dit : Je crois quej’irai . Ne comptez surrien encore.

Encette affaire, Elrondaurabeaucoup à dire, ainsi quenotre amiGrands-Pas.

Cequi merappelle quejevoudrais voirElrond.

Ilfaut quejeparte. — Combien detemps crois-tu quejepourrai resterici ?demanda FrodonàBilbon aprèslasortie de Gandalf.

— Oh, jene sais pas.

Jene puis compter lesjours, àFondcombe, ditBilbon.

Maisassez longtemps, jepense. On pourra avoirbiendesbonnes conversations.

Quepenserais-tu dem’aider danslaconfection demon livreet dans lamise entrain duprochain ? As-tupensé àune fin ? — Oui, j’envois plusieurs, ettoutes aussisombres quedésagréables, réponditFrodon. — Oh, çane fera pasl’affaire ! ditBilbon.

Leslivres doivent avoirunefinheureuse.

Quepenses-tu dececi : Ils serangèrent tousetvécurent heureuxensemble pourlerestant deleurs jours  ? — Ce serait bien,sijamais çaen arrivait àcela, ditFrodon. — Ah, ditSam.

Etoù vivront-ils ? C’estceque jeme demande souvent.   Les Hobbits continuèrent unmoment àpenser etàparler duvoyage passéetdes périls quilesattendaient ; mais telleétait lavertu dupays deFondcombe quebientôt toutecrainte ettoute inquiétude disparurent deleur esprit.

L’avenir, bonoumauvais, n’étaitpasoublié, maiscessait d’avoir aucunpouvoir surleprésent.

Lasanté et l’espoir s’accrurent fortementeneux, etils étaient contents dechaque bonnejournée quiseprésentait, prenant plaisir àchaque repas,àtoutes paroles etàtoutes chansons. Et les jours s’écoulèrent ainsi,àmesure quechaque matinselevait beauetclair etque chaque soirsuivait, frais etlimpide.

Maisl’automne déclinaitrapidement ; peuàpeu, lalumière doréepassait àl’argent pâle,etles feuilles attardées tombaient desarbres dénudés.

Unvent froid semit àsouffler desMonts Brumeux àl’est.

La Lune delaChasse croissait dansleciel nocturne etmettait enfuite toutes lesétoiles mineures.

Mais,basausud, une étoile brillait, rouge.Frodon pouvait lavoir desafenêtre, enfoncée danslefirmament etflamboyant comme un œil vigilant quibrillait avecéclat au-dessus desarbres aubord delavallée.   Les Hobbits avaientséjourné prèsdedeux mois danslaMaison d’Elrond : novembre avaitpassé avecles derniers lambeaux del’automne etdécembre touchaitàsa fin, quand leséclaireurs commencèrent àrevenir. Certains étaientallésdans leNord au-delà dessources delaFontgrise, jusquedanslesLandes d’Etten ; et d’autres, versl’Ouest, avaientexploré avecl’aide d’Aragorn etdes Rôdeurs lesterres toutlelong duFlot Gris jusqu’à Tharbad, oùlavieille Route duNord traversait larivière prèsdesruines d’uneville.Unbon nombre des éclaireurs étaientallésversl’Est etvers leSud ; certains d’entreeuxavaient traversé lesMontagnes etpénétré dans laForêt Noire, tandisqued’autres avaientgravilecol àla source delaRivière auxIrispour redescendre dans lePays Sauvage, traverser lesChamps auxIrisetatteindre finalement ainsil’ancienne demeurede Radagast àRhosgobel.

Radagastnes’y trouvait pas ;etils étaient revenus parlehaut colnommé Escalier des Rigoles Sombres.

Lesfilsd’Elrond, ElladanetElrohir, furentlesderniers deretour ; ilsavaient faitungrand voyage, passant lelong duCours d’Argent dansunétrange pays,maisdeleur mission, ilsne voulurent parlerà nul autre qu’Elrond. Dans aucune région,lesmessagers n’avaientdécouvert aucunsigneninouvelle desCavaliers ouautres serviteurs del’ennemi.

MêmelesAigles desMonts Brumeux n’avaientpuleur fournir aucune nouvelle fraîche. Personne n’avaitrienvunientendu diredeGollum ; maislesloups sauvages serassemblaient encoreetils chassaient denouveau loinenamont duGrand Fleuve.

Troisdeschevaux noirsavaient étéaussitôt trouvés noyés dansleGué submergé parl’inondation.

Leschercheurs avaientdécouvert lescadavres decinq autres sur les rochers desrapides au-dessous dugué, ainsi qu’un longmanteau noirtailladé eten lambeaux.

Onnevoyait aucune autretracedesCavaliers Noirs,etnulle partonnesentait leurprésence.

Ilsemblait qu’ilseussent entièrement disparuduNord. — En toutcas,nous avons desexplications surhuit desNeuf, ditGandalf.

Ilserait téméraire d’enêtretrop sûr, mais onpeut espérer maintenant, jecrois, quelesEsprits-Servants del’Anneau ontétédispersés etqu’ils ont dûretourner tantbien quemal vers leurMaître enMordor, videsetinformes. « S’il enest ainsi, illeur faudra quelque tempspourêtreenétat dereprendre leurchasse. « L’Ennemi aévidemment d’autresserviteurs, maisilleur faudra accomplir toutletrajet jusqu’aux confins de Fondcombe avantderetrouver notretrace.

Etsinous faisons attention ellesera difficile àdéceler.

Maisilne faut plus attendre. » Elrond appelalesHobbits autourdelui.

Ilregarda Frodonavecgravité : — Le moment estvenu, dit-il.

Sil’Anneau doitpartir, cedoit êtrebientôt.

Maisceuxquil’accompagneront ne doivent pascompter queleur mission soitassistée parlaguerre oupar laforce.

Ilsdoivent passerdansle domaine del’Ennemi, loindetoute aide.Vous entenez-vous toujoursàvotre parole, Frodon, selonlaquelle vous. »

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