CHAPITRE TROIS L'ANNEAU PREND LE CHEMIN DU SUD Plus tard dans la journée, les Hobbits tinrent une réunion privée dans la chambre de Bilbon.
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
devriez
essayer d’oublier vosdifficultés.
Jene sais sije puis rienfaire pour vousaider, maisjevous glisserai ceci
à l’oreille : quelqu’un adit qu’il faudrait uneintelligence danslegroupe.
Ilavait raison.
Jecrois quej’irai avec
vous.
Lajoie deFrodon futsigrande àcette annonce queGandalf, quittantlerebord delafenêtre oùilétait assis,
ôta son chapeau ets’inclina.
— J’ai seulement dit : Je
crois quej’irai .
Ne comptez surrien encore.
Encette affaire, Elrondaurabeaucoup
à dire, ainsi quenotre amiGrands-Pas.
Cequi merappelle quejevoudrais voirElrond.
Ilfaut quejeparte.
— Combien detemps crois-tu quejepourrai resterici ?demanda FrodonàBilbon aprèslasortie de
Gandalf.
— Oh, jene sais pas.
Jene puis compter lesjours, àFondcombe, ditBilbon.
Maisassez longtemps, jepense.
On pourra avoirbiendesbonnes conversations.
Quepenserais-tu dem’aider danslaconfection demon livreet
dans lamise entrain duprochain ? As-tupensé àune fin ?
— Oui, j’envois plusieurs, ettoutes aussisombres quedésagréables, réponditFrodon.
— Oh, çane fera pasl’affaire ! ditBilbon.
Leslivres doivent avoirunefinheureuse.
Quepenses-tu dececi :
Ils
serangèrent tousetvécurent heureuxensemble pourlerestant deleurs jours ?
— Ce serait bien,sijamais çaen arrivait àcela, ditFrodon.
— Ah, ditSam.
Etoù vivront-ils ? C’estceque jeme demande souvent.
Les Hobbits continuèrent unmoment àpenser etàparler duvoyage passéetdes périls quilesattendaient ;
mais telleétait lavertu dupays deFondcombe quebientôt toutecrainte ettoute inquiétude disparurent deleur
esprit.
L’avenir, bonoumauvais, n’étaitpasoublié, maiscessait d’avoir aucunpouvoir surleprésent.
Lasanté et
l’espoir s’accrurent fortementeneux, etils étaient contents dechaque bonnejournée quiseprésentait, prenant
plaisir àchaque repas,àtoutes paroles etàtoutes chansons.
Et les jours s’écoulèrent ainsi,àmesure quechaque matinselevait beauetclair etque chaque soirsuivait,
frais etlimpide.
Maisl’automne déclinaitrapidement ; peuàpeu, lalumière doréepassait àl’argent pâle,etles
feuilles attardées tombaient desarbres dénudés.
Unvent froid semit àsouffler desMonts Brumeux àl’est.
La
Lune delaChasse croissait dansleciel nocturne etmettait enfuite toutes lesétoiles mineures.
Mais,basausud,
une étoile brillait, rouge.Frodon pouvait lavoir desafenêtre, enfoncée danslefirmament etflamboyant comme
un œil vigilant quibrillait avecéclat au-dessus desarbres aubord delavallée.
Les Hobbits avaientséjourné prèsdedeux mois danslaMaison d’Elrond : novembre avaitpassé avecles
derniers lambeaux del’automne etdécembre touchaitàsa fin, quand leséclaireurs commencèrent àrevenir.
Certains étaientallésdans leNord au-delà dessources delaFontgrise, jusquedanslesLandes d’Etten ; et
d’autres, versl’Ouest, avaientexploré avecl’aide d’Aragorn etdes Rôdeurs lesterres toutlelong duFlot Gris
jusqu’à Tharbad, oùlavieille Route duNord traversait larivière prèsdesruines d’uneville.Unbon nombre des
éclaireurs étaientallésversl’Est etvers leSud ; certains d’entreeuxavaient traversé lesMontagnes etpénétré
dans laForêt Noire, tandisqued’autres avaientgravilecol àla source delaRivière auxIrispour redescendre
dans lePays Sauvage, traverser lesChamps auxIrisetatteindre finalement ainsil’ancienne demeurede
Radagast àRhosgobel.
Radagastnes’y trouvait pas ;etils étaient revenus parlehaut colnommé Escalier des
Rigoles Sombres.
Lesfilsd’Elrond, ElladanetElrohir, furentlesderniers deretour ; ilsavaient faitungrand
voyage, passant lelong duCours d’Argent dansunétrange pays,maisdeleur mission, ilsne voulurent parlerà
nul autre qu’Elrond.
Dans aucune région,lesmessagers n’avaientdécouvert aucunsigneninouvelle desCavaliers ouautres
serviteurs del’ennemi.
MêmelesAigles desMonts Brumeux n’avaientpuleur fournir aucune nouvelle fraîche.
Personne n’avaitrienvunientendu diredeGollum ; maislesloups sauvages serassemblaient encoreetils
chassaient denouveau loinenamont duGrand Fleuve.
Troisdeschevaux noirsavaient étéaussitôt trouvés
noyés dansleGué submergé parl’inondation.
Leschercheurs avaientdécouvert lescadavres decinq autres sur
les rochers desrapides au-dessous dugué, ainsi qu’un longmanteau noirtailladé eten lambeaux.
Onnevoyait
aucune autretracedesCavaliers Noirs,etnulle partonnesentait leurprésence.
Ilsemblait qu’ilseussent
entièrement disparuduNord.
— En toutcas,nous avons desexplications surhuit desNeuf, ditGandalf.
Ilserait téméraire d’enêtretrop
sûr, mais onpeut espérer maintenant, jecrois, quelesEsprits-Servants del’Anneau ontétédispersés etqu’ils
ont dûretourner tantbien quemal vers leurMaître enMordor, videsetinformes.
« S’il enest ainsi, illeur faudra quelque tempspourêtreenétat dereprendre leurchasse.
« L’Ennemi aévidemment d’autresserviteurs, maisilleur faudra accomplir toutletrajet jusqu’aux confins
de Fondcombe avantderetrouver notretrace.
Etsinous faisons attention ellesera difficile àdéceler.
Maisilne
faut plus attendre. »
Elrond appelalesHobbits autourdelui.
Ilregarda Frodonavecgravité :
— Le moment estvenu, dit-il.
Sil’Anneau doitpartir, cedoit êtrebientôt.
Maisceuxquil’accompagneront
ne doivent pascompter queleur mission soitassistée parlaguerre oupar laforce.
Ilsdoivent passerdansle
domaine del’Ennemi, loindetoute aide.Vous entenez-vous toujoursàvotre parole, Frodon, selonlaquelle vous.
»
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