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Le lendemain, Gandalf et les hobbits prirent congé de Bilbon dans sa chambre, car il faisait froid au-dehors,

Publié le 30/03/2014

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Le lendemain, Gandalf et les hobbits prirent congé de Bilbon dans sa chambre, car il faisait froid au-dehors,

puis ils dirent adieu à Elrond et à toute sa maison.

Comme Frodon se, tenait sur le seuil, Elrond lui souhaita un bon voyage, le bénit et dit :

« Je crois, Frodon, que vous n’aurez pas besoin de revenir, à moins que ce ne soit très bientôt. Car, vers cette

époque de l’année, quand les feuilles sont dorées avant leur chute, cherchez Bilbon dans les bois de la Comté. Je

serai avec lui. «

Nul autre n’entendit ces mots, et Frodon les garda par-devers lui.

 

CHAPITRE SEPT

RETOUR VERS LE PAYS

Enfin les hobbits avaient le visage tourné vers le pays. Ils étaient avides à présent de revoir la Comté, mais ils ne chevauchèrent que lentement au début, car Frodon avait été très mal à l’aise. En arrivant au Gué de Bruinen, il avait fait halte et paru répugner à pénétrer dans la rivière, et ses compagnons remarquèrent que durant un moment ses yeux semblaient ne pas les voir, non plus que ce qui l’entourait. Toute cette journée, il resta silencieux. C’était le 6 Octobre.

« Souffrez-vous, Frodon ? « lui demanda doucement Gandalf, qui chevauchait à son côté.

« Oui, dit Frodon. C’est mon épaule. La blessure m’élance et le souvenir de l’obscurité me pèse. C’était il y a un an aujourd’hui. «

« Hélas ! il est des blessures que l’on ne peut entièrement guérir «, dit Gandalf.

« Je crains qu’il n’en soit ainsi de la mienne, dit Frodon. Il n’y a pas de véritable retour. Même si j’arrive à la Comté, elle ne paraîtra plus la même, car je ne serai pas le même. J’ai été blessé par poignard, piqûre et dent, et par un long fardeau. Où trouverai-je le repos ? «

Gandalf ne répondit rien.

Vers la fin du lendemain, la souffrance et le malaise avaient passé, et Frodon retrouva sa gaieté et se montra aussi joyeux que s’il n’avait aucun souvenir de la noirceur du jour précédent. Après cela, le voyage se poursuivit

ien, et les jours s’écoulèrent rapidement, car ils allaient sans se presser et s’attardaient souvent dans les magnifiques bois, où les feuilles étaient rouges et jaunes au Soleil automnal. Ils finirent par arriver au Mont

enteux, le soir tombait et l’ombre de la montagne s’étendait, sombre, sur la route. Frodon les pria alors de hâter le pas, il ne voulait pas regarder vers la montagne, et il chevaucha dans son ombre, la tête baissée et serrant étroitement son manteau autour de lui. Cette nuit-là, le temps changea, un vent d’ouest, chargé de pluie, souffla fort et froid, et les feuilles jaunies tourbillonnèrent comme des oiseaux dans l’air. Quand ils arrivèrent au Bois de Chet, les branches étaient déjà presque dénudées, et un grand rideau de pluie voilait à leur vue la Colline de Bree.

Ce fut ainsi que, vers la fin d’une soirée impétueuse et humide des derniers jours d’Octobre, les cinq oyageurs montèrent le long de la route pour atteindre la Porte Sud de Bree. Elle était soigneusement fermée, la pluie leur battait le visage, tandis que des nuages bas passaient rapidement dans le ciel qui s’assombrissait, et leur cœur se serra un peu, car ils s’attendaient à un meilleur accueil.

Après maints appels, le Portier finit par sortir, et ils virent qu’il portait un gros gourdin. Il les regarda avec crainte et suspicion, mais quand il vit que Gandalf était là et que, ses compagnons étaient des hobbits en dépit de leur étrange accoutrement, son visage s’éclaira et il leur souhaita la bienvenue.

« Entrez ! dit-il, ouvrant la porte. Ne restons pas pour nous donner des nouvelles ici dans le froid et la pluie, par cette nuit faite pour les bandits. Mais le vieux Prosper vous fera sans doute un accueil chaleureux au Poney, et vous apprendrez là tout ce qu’il y a à apprendre. «

« Et plus tard, vous apprendrez là tout ce que nous dirons, et davantage, dit Gandalf, riant. Comment va Harry ? «

Le Portier fronça les sourcils. « Il est parti, dit-il. Mais vous feriez mieux d’interroger Prosper. Bonsoir ! «

« Bonsoir à vous ! « répondirent-ils, et ils passèrent, ils remarquèrent alors que, derrière la haie qui longeait la route, une longue cabane basse avait été construite et que plusieurs hommes étaient sortis pour les examiner par-dessus la clôture. En arrivant à la maison de Bill Fougeron, ils virent que la haie, restée sans soins, était toute dépenaillée, et que des planches bouchaient les fenêtres.

« L’aurais-tu tué avec cette pomme, Sam ? « dit Pippin.

« Je n’ai pas un tel espoir, monsieur Pippin, dit Sam. Mais je voudrais bien savoir ce qu’il est advenu de ce pauvre poney. J’ai bien souvent pensé à lui, et aux loups qui hurlaient, et à tout ça. «

Ils arrivèrent enfin au Poney Fringant, et, extérieurement du moins, celui-ci ne semblait pas changé, il y avait des lumières derrière les rideaux rouges des fenêtres du bas. Ils sonnèrent, et Nob vint à la porte, il l’entrebâilla et jeta un regard par l’ouverture, mais en les voyant debout sous la lanterne, il poussa une exclamation de surprise.

« Monsieur Poiredebeurré ! Maître ! cria-t-il. Ils sont revenus ! «

« Ah ? Eh bien, je vais leur apprendre «, dit la voix de Poiredebeurré, et il se précipita, un gourdin au poing. Mais, voyant qui c’était, il s’arrêta court, et l’expression menaçante de sa figure se mua en un joyeux étonnement.

« Le lendemain, Gandalf et les hobbits prirent congé de Bilbon dans sa chambre, car il faisait froid au- dehors, puis ils dirent adieu à Elrond et à toute sa maison. Comme Frodon se, tenait sur le seuil, Elrond lui souhaita un bon voyage, le bénit et dit : « Je crois, Frodon, que vous n’aurez pas besoin de revenir, à moins que ce ne soit t rès bientôt.

Car, vers cette époque de l’année, quand les feuilles sont dorées avant leur chute, cherchez Bilbon dans les bois de la Comté.

Je serai avec lui. » Nul autre n’entendit ces mots, et Frodon les garda par -devers lui.. »

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