commachin, on peut plus rien faire de ce qu'on veut.
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
IX
— Ouvrez grandvoshublots, tasdecaves, ditFédor Balanovitch.
Àdroite vousallez
voir lagare d’Orsay.
C’estpasrien comme architecture etça peut vous consoler dela
Sainte-Chapelle sion arrive troptard cequi vous pend aunez avec touscesfoutus
encombrements àcause decette grève demes deux.
Communiant dansuneincompréhension unanimeettotale, lesvoyageurs béèrent.Les
plus fanatiques d’entreeuxn’avaient d’ailleursfaitaucune attention auxgrognements
du haut-parleur et,grimpés àcontresens surlessièges, ilscontemplaient avecémotion
l’archiguide Gabriel.Illeur sourit.
Alors,ilsespérèrent.
— Sainte-Chapelle, qu’ilsessayaient dedire.
Sainte-Chapelle…
— Oui, oui,dit-il aimablement.
LaSainte-Chapelle (silence)(geste)unjoyau del’art
gothique (geste)(silence).
— Recommence pasàdéconner, ditaigrement Zazie.
— Continuez, continuez,crièrentlesvoyageurs encouvrant lavoix delapetite.
Onveut
ouïr, onveut ouïr, ajoutèrent-ils enun grand effortberlitzscoulien.
— Tu vastout demême pastelaisser faire,ditZazie.
Elle luiprit unmorceau dechair àtravers l’étoffedupantalon, entrelesongles, ettordit
méchamment.
Ladouleur futsiforte quedegrosses larmescommencèrent àcouler le
long desjoues deGabriel.
Lesvoyageurs qui,malgré leurgrande expérience du
cosmopolitisme, n’avaientencorejamaisvude guide pleurer, s’inquiétèrent ; analysant
ce comportement étrange,lesuns selon laméthode déductive, lesautres selon
l’inductive, ilsconclurent àla nécessité d’unpourliche.
Unecollecte futfaite, onlaposa
sur lesgenoux dupauvre homme, dontlevisage redevint souriantplusd’ailleurs par
cessation desouffrance quepargratitude, carlasomme n’étaitpasconsidérable.
— Tout cecidoitvous paraître biensingulier, dit-iltimidement auxvoyageurs.
Une francophone assezdistinguée esprimal’opinion commune :
— Et laSainte-Chapelle ?
— Ah ah,ditGabriel etilfit un grand geste.
— Il vaparler, ditladame polyglotte àses congénères enleur idiome natif.
D’aucuns, encouragés, montèrentsurlesbanquettes pournerien perdre etdu discours
et de lamimique.
Gabrieltoussota poursedonner del’assurance.
MaisZazie
recommença.
— Aouïe, ditGabriel distinctement.
— Le pauvre homme, s’écrialadame.
— Ptite vache,murmura Gabrielensefrottant lacuisse.
— Moi, luisouffla Zaziedanslecornet del’oreille, jeme tire auprochain feurouge.
Alors, tonton, tuvois cequi tereste àfaire.
— Mais après,comment onfera pour rentrer ? ditGabriel engémissant.
— Puisque jete dis que j’aipas envie derentrer.
— Mais ilsvont nous suivre…
— Si ondescend pas,ditZazie avecférocité, jeleur disque t’esunhormosessuel.
— D’abord, ditpaisiblement Gabriel,c’estpasvraiet,deuzio, icomprendront pas.
— Alors, sic’est pasvrai, pourquoi lesatyre t’aditça ?
— Ah pardon (geste).
Ilest pas dutout démontré queçaeille étéunsatyre.
— Bin qu’est-ce qu’itefaut.
— Ce qu’ilmefaut ? Desfaits !
Et ilfit de nouveau ungrand gested’unairilluminé quiimpressionna fortementles
voyageurs fascinésparlemystère decette conversation quijoignait àla difficulté du
vocabulaire tantd’associations d’idéesexotiques.
— D’ailleurs, ajoutaGabriel, quandtul’as amené, tunous asditque c’était unflic.
— Oui, maismaintenant jedis que c’était unsatyre.
Etpuis, tun’y connais rien.
— Oh pardon (geste), jesais ceque c’est..
»
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