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Dix ans à Nice

Publié le 14/12/2011

Extrait du document

 

Le dernier festival du Livre à Nice, il y a un an,

avait donné lieu à ce qu'il est convenu d'appeler

des mouvements divers grâce en particulier aux

interventions de France-Inter qui parvint avec une

grande efficacité à semer la zizanie partout.

Le premier festival du Livre de Nice a eu lieu en

1968, quand il y avait des barricades à Paris ; il ne

connut guère de succès. Au bout d'une décennie, on

peut se demander si l'affaire, malgré les chants de

M. Médecin, maire de Nice, est une réussite. Le

principal éditeur français de littérature romanesque,

Gallimard, refuse de s'y montrer, ce qui n'est

pas bon signe. Les jeunes éditeurs, en revanche,

toutes les mauvaises têtes de la librairie française,

y ont leur stand. Le festival du Livre de Nice n'a

rien à voir avec celui de Francfort qui est une

entreprise purement commerciale destinée à mettre

les éditeurs du monde entier en relation les uns

avec les autres:

« tenay, chez son père, où il fut plus d'une année astreint à résidence ; ou plus encore à la Bastille, qui fut son séjour le plus fréquent.

Il y écrivit des tragédies.

Sceaux était une étape entre deux aventu­ res, avec Madame du Châtelet ou avec le roi de Prusse.

Il y applaudit les marionnettes que le fils de la maîtresse des lieux aimait montrer ; il y amena ses maîtresses, ce qui lui valut quelques histoires ; il y fit du théâtre avec l'acteur Lekain, il s'y croyait un peu chez lui, ce qui n'était pas le cas et lui valut là encore quelques avanies.

Mais Voltaire n'était pas homme à souffrir d'avanies ; il avait plutôt tendance à en infliger aux autres.

Il eut quelques affaires avec le Régent dont il avait eu le mauvais goût de critiquer la manière de vivre, ce qui n'était pas, en effet, de son ressort; il n'en eut pas moins avec Louis XV qui avait bien voulu faire de lui son historiographe et lui deman­ da de chanter en alexandrins la victoire de Fonte­ noy.

Voltaire eut, un jour, la mauvaise idée de faire comprendre à Madame du Châtelet, qui jouait aux cartes avec des joueurs de haut rang, qu'on la dupait; le résultat fut immédiat, l'écrivain et sa bonne amie durent prendre la fuite.

On les accueil­ lit à Sceaux pour quelques jours, mais la mauvaise langue qu'ils avaient tous les deux fit rapidement que la duchesse du Maine leur demanda d'aller voir ailleurs si on les appréciait.

Le roi de Lorraine les apprécia, mais Voltaire perdit sur place la person­ ne qui lui était le plus cher.

Toute ces aventures bien connues, qui ont des airs de roman picaresque, font le plaisir des connaisseurs et l'exposition du château de Sceaux en a donné une illustration pleine de verve et d'hu­ mour.

Le thème s'y prêtait.

Voltaire n'est pas n'im­ porte qui ; il a rempli son siècle et le personnifie.

La documentation sur l'homme est considérable.

On en a vu dans cette exposition d'amusants~ aspects.

L'année Voltaire qui se trouve être aussi l'année Rousseau doit nous réserver quelques agréables surprises.

Joseph Delteil Joseph Delteil est mort le 12 avril 1978; il était né le 21 avril 1894.

Venu à Paris de son pays natal, ·il découvre les écrivains surréalistes dont l'imagi­ nation ressemble à la sienne.

Breton devient un de ses amis.

Il n'est pas, dans le mouvement né de la Seconde Guerre mondiale, un chef de file, mais il se fait remarquer au milieu des autres par son invention, par son imagination, et par une audace de style qui le distinguent entre tous.

Dans un arti­ cle de Drieu la Rochelle consacré à son livre intitu­ lé Choléra, on lit cette phrase merveilleuse : « Chauves, lisez Choléra, vos cheveux repousse­ ront.

», qui en dit long sur la façon dont l'écrivain était compris par ses contemporains.

En 1925, Jeanne d'Arc lui vaut de nombreuses injures et quelques lettres d'admiration :. »

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