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L Je m'en souviens, à l'heure où je termine le récit de ces événements.

Publié le 30/10/2013

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L Je m'en souviens, à l'heure où je termine le récit de ces événements. J'ai plus écrit pour moi que pour être lu, car l'histoire fficielle a désormais force de loi et je ne compte pas me voir jamais publié. Tout au plus puis-je espérer que mes petitsnfants me liront sans trop éprouver de honte en songeant que mon sang coule aussi dans leurs veines. Et d'ailleurs, que omprendront-ils ? Est-ce que le mot de racisme aura encore une signification quelconque pour eux ? De mon temps, il renait déjà des sens si divers que ce qui n'était pour moi que la simple constatation de l'incompatibilité des races orsqu'elles se partagent un même milieu ambiant, devenait aussitôt, pour la plupart de mes contemporains, un appel à la aine et un crime contre la dignité humaine. Tant pis, ils penseront ce qu'ils voudront ! u'il leur suffise de savoir, pour modérer leur colère ou expliquer leur étonnement, que j'ai écrit ce livre en Suisse. Au ours de ce récit je crois y avoir déjà fait allusion. L'étrange sursis que ce pays me donna, à moi et à quelques-uns ! Je ne arle pas des lâches, qui, après avoir crié « taïaut ! « plus fort que les autres, furent les premiers à s'enfuir. Je parle de ceux ui prirent le chemin de la Suisse pour tenter d'y prolonger ce qu'ils aimaient : une vie à l'occidentale, entre gens de même ace. Étonnant petit pays ! Objet de risée depuis longtemps déjà, parce qu'il se contentait de vivre heureux sans se déchirer e remords et que l'élévation de sa pensée ne dépassait guère la poursuite d'un bonheur un peu terre-à-terre. Être Suisse, 'était porter une étoile jaune. Entre la haine, la condescendance et le mépris, le monde des bien-pensants montrait évèrement du doigt, à tous les gogos scandalisés, cette Suisse qui osait se réclamer de valeurs égoïstes aussi anormales. uis, très vite, dès ce lundi de Pâques, elle ne fut plus qu'objet de haine. ar elle mobilisa. Comme chaque fois qu'une guerre mondiale la cernait. Elle se donna un général. Elle ferma ses rontières. Et pis encore ! Elle expulsa le bistre de son territoire, ou tout au moins se mit-elle à le surveiller de si près qu'on ria à la reconstitution de ghettos et de camps de concentration. Ce n'était pas vrai, j'en témoigne, mais il est certain qu'une eau foncée éveillait aussitôt la méfiance. Je me demande, d'ailleurs, si au pays-drapeau des libertés internationales, il n'en vait pas toujours été ainsi. Les Nations Unies quittèrent évidemment la Suisse, avec tout leur vaniteux cortège 'organismes humanitaires. À Genève, curieusement, l'on se surprit à mieux respirer. Inutile de préciser que ce fut de ourte durée. Quelques mois. Même pas une année. ar la Suisse, elle aussi, était minée de l'intérieur. La bête y avait creusé toutes ses sapes, mais avec tant de précautions u'elles furent plus longues à s'écrouler. Et la Suisse, par larges pans, s'oublia à trop penser. Sa chute fut plus décente. Le ameux bouclier de la neutralité impressionnait encore vaguement et l'on prit des gants pour sonner l'hallali. De l'intérieur t de l'extérieur, les pressions se firent progressivement plus fortes. Le coup de Munich. Imparable. La Suisse dut négocier. lle ne pouvait y échapper. Aujourd'hui, elle a signé. zéro heure, cette nuit, ses frontières seront ouvertes. Depuis plusieurs jours, déjà, elles n'étaient quasiment plus gardées. lors je me répète lentement, pour bien m'en pénétrer, cette phrase mélancolique d'un vieux prince Bibesco : « La chute de onstantinople est un malheur personnel qui nous est arrivé la semaine dernière. « J.R (N.D.A. janvier 2006) {1} L'auteur du Choc des civilisations, Odile Jacob, 1997. {2} Cf. L'Europe submergée, Alfred Sauvy, Dunod-Bordas, 1987. {3} Mélancolie française, Fayard, 2010. {4} Il existe pourtant des précédents à l'inconcevable, et pas si lointains. En 1945-46, ces millions d'Allemands, transplantés pour faire place à des Russes et à des Polonais, et ces autres millions de Polonais, contraints d'abandonner leurs terres et leurs biens à autant de millions d'Ukrainiens et de Biélorusses. Ou encore le million de Pieds-Noirs rembarquant d'Algérie our la France avec leurs seules valises, en mars-juin 1962. Exodes brutaux qui n'avaient ému personne. Cela s'est fait. ela s'est accompli. Cela ne se fera plus. Inimaginable aujourd'hui, moralement et pratiquement. Les temps ont changé. es populations antagonistes aussi. 5} Le Camp des Saints, chapître XLIX. {6} Elle a été portée à un an avec la loi Perben II 7} Les Fanatiques, Fayard. {8} « Entre deux courages «.journal Le Monde, 7 janvier 1998. 9} Pages Opinions du 27 janvier 2010. {10} Petit Robert, 2002. {11} On peut se demander, en ces mêmes circonstances, à quelles « valeurs « se réfèrent les « importants « et les « intelligents « qui sévissent à l'identique chez nos voisins belges, hollandais, luxembourgeois, britanniques, danois, uédois, norvégiens, espagnols, lesquels ne vivent pas en république... 12} Le Camp des Saints, chapitre XXXVIII. {13} La République des faux gentils, Éditions du Rocher, 2004. 14} La Nouvelle Revue d'Histoire, janvier 2010. {15} C'était de Gaulle, d'Alain Peyrefitte, Éditions de Fallois, 1994. {16} Mayotte promue département français, 95 % d'Africains musulmans, la plus grande maternité de France ! {17} Petit Robert, 2002. {18} Ibid {19} Les Yeux grands, fermés : l'immigration en France, Denoël, 2010. {20} Tout à la fin du roman, dans le dernier carré du Camp des Saints, juste avant l'écrabouillement, figure un natif de Pondichéry, du plus beau noir dravidien. « À mon sens, dit-il, être blanc, ce n'est pas une couleur de peau, mais un état d'esprit... « {21} Le Camp des Saints date de 1973, et, d'édition en édition, j'ai pris le parti de ne jamais y changer un mot ni un nom. Il demeure évident que le pape de fiction ici mentionné ne saurait d'aucune façon être confondu avec Notre Très Saint-Père le pape Benoît XVI, auquel je fais hommage de ma confiance et de mon respect.

« {1} L’auteur du Choc descivilisations, Odile Jacob, 1997. {2} Cf. L’Europe submergée, Alfred Sauvy, Dunod-Bordas, 1987. {3} Mélancolie française, Fayard, 2010. {4} Il existe pourtant desprécédents àl’inconcevable, etpas silointains.

En1945-46, cesmillions d’Allemands, transplantés pour faireplace àdes Russes etàdes Polonais, etces autres millions dePolonais, contraints d’abandonner leursterres et leurs biens àautant demillions d’Ukrainiens etde Biélorusses.

Ouencore lemillion dePieds-Noirs rembarquant d’Algérie pour laFrance avecleurs seules valises, enmars-juin 1962.Exodes brutaux quin’avaient émupersonne.

Celas’est fait. Cela s’est accompli.

Celanesefera plus.

Inimaginable aujourd’hui,moralement etpratiquement.

Lestemps ontchangé. Les populations antagonistes aussi. {5} Le Camp desSaints, chapître XLIX. {6} Elle aété portée àun anavec laloi Perben II {7} Les Fanatiques, Fayard. {8} « Entre deuxcourages ».journal Le Monde, 7 janvier 1998. {9} Pages Opinions du27janvier 2010. {10} Petit Robert, 2002. {11} On peut sedemander, ences mêmes circonstances, àquelles « valeurs » seréfèrent les« importants » etles « intelligents » quisévissent àl’identique cheznosvoisins belges, hollandais, luxembourgeois, britanniques,danois, suédois, norvégiens, espagnols,lesquelsnevivent pasenrépublique... {12} Le Camp desSaints, chapitre XXXVIII. {13} La République desfaux gentils, Éditions duRocher, 2004. {14} La Nouvelle Revued ’Histoire, janvier2010. {15} C’était deGaulle, d’Alain Peyrefitte, ÉditionsdeFallois, 1994. {16} Mayotte promuedépartement français,95 %d’Africains musulmans, laplus grande maternité deFrance ! {17} Petit Robert, 2002. {18} Ibid {19} Les Yeux grands, fermés : l’immigration enFrance, Denoël, 2010. {20} Tout àla fin duroman, dansledernier carrédu Camp desSaints, juste avant l’écrabouillement, figureunnatif de Pondichéry, duplus beau noirdravidien.

« Àmon sens, dit-il, êtreblanc, cen’est pasune couleur depeau, maisunétat d’esprit... » {21} Le Camp desSaints date de1973, et,d’édition enédition, j’aipris leparti denejamais ychanger unmot niun nom.

Il demeure évidentquelepape defiction icimentionné nesaurait d’aucune façonêtreconfondu avecNotre TrèsSaint-Père le pape Benoît XVI,auquel jefais hommage dema confiance etde mon respect.. »

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