La vie en commun ne devient possible que lorsqu'une pluralité parvient à former un groupement plus puissant que ne l'est lui-même chacun de ses membres, et à maintenir une forte cohésion en face de tout individu pris en particulier.
Extrait du document

La vie en commun ne devient possible que lorsqu'une pluralité parvient à former un groupement plus puissant que ne l'est lui-même chacun de ses membres, et à maintenir une forte cohésion en face de tout individu pris en particulier. La puissance de cette communauté en tant que "Droit" s'oppose alors à celle de l'individu, flétrie (1) du nom de force brutale. En opérant cette substitution de la puissance collective à la force individuelle, la civilisation fait un pas décisif. Son caractère essentiel réside en ceci que les membres de la communauté limitent leurs possibilités de plaisir alors que l'individu isolé ignorait toute restriction de ce genre. FREUD (1) flétrir : déprécier. QUESTIONS : 1° Dégagez l'idée principale du texte et son organisation. 2° Expliquez : a)« La puissance de cette communauté en tant que "Droit" « ; b)« la civilisation fait un pas décisif «. 3° Le droit s'établit-il nécessairement contre les individus ?
Liens utiles
- La vie en commun ne devient possible que lorsqu'une pluralité parvient à former un groupement plus puissant que ne l'est lui-même chacun de ses membres, et à maintenir une forte cohésion en face de tout individu pris en particulier. Freud
- «Dans la mémoire des Français, le XVIIe siècle joue un peu le rôle d'une référence par rapport à laquelle on juge tout le reste, comme, avant le classicisme, on jugeait tout par rapport à l'antiquité. Cela tient peut-être au fait que ; par rapport aux siècles qui l'on précédé, il inaugure les temps modernes. Mais on peut croire aussi qu'en dépit des luttes qui ont marqué son histoire il évoque la pensée d'une certaine cohésion : l'approche, par différentes avenues, d'un commun idéal de perfection. Le désenchantement de la fin du règne, c'est un peu le sentiment qu'on est arrivé au but, que le chemin ne va pas plus loin. Pour aller de l'avant il a fallu inventer d'autres préoccupations et une autre manière. En un mot, il a fallu se révolter contre le «grand siècle». Ses meilleures qualités lui ont attiré autant de rancune que d'admiration. Comme les bons maîtres, il instruit et il irrite, il donne le moyen et l'envie de faire autre chose. Est-ce une raison suffisante pour ne le voir - comme il arrive trop souvent - que dans ce rôle de père noble ou de Mentor ? En vérité, c'est lui faire payer un peu cher le mérite, singulier dans l'histoire de nos lettres, d'avoir su aller au bout de son talent.» (J.-CI. Tournand, Introduction à la vie littéraire du XIIe siècle, Bordas, 1970.) A la lumière de ces lignes, vous vous demanderez s'il est bon de se référer au XVIIe siècle classique comme à un idéal de perfection.
- Commentaire de Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand. Le travail littéraire et narratif que réalise l'écrivain lorsqu'il évoque un souvenir de sa vie permet-il de maintenir l'authenticité de ce qui est raconté?
- Elevage du sandre: au début de sa vie, le jeune sandre est essentiellement planctophage. Il ne devient carnassier que lorsqu'il atteint la longueur d'un doigt
- « Le besoin de société, né du vide et de la monotonie de leur propre intérieur, pousse les hommes les uns vers les autres; mais leurs nombreuses qualités repoussantes et leurs insupportables défauts les dispersent de nouveau. La distance moyenne qu'ils finissent par découvrir et à laquelle la vie en commun devient possible, c'est la politesse et les belles manières. » Schopenhauer, Parerga et Paralipomena, 1851. Commentez cette citation.