L'attitude philosophique selon Aristote et Nietzsche
Publié le 12/06/2011
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« Ce qui, à l'origine, poussa les hommes aux premières recherches philosophiques, c'était, comme aujourd'hui, l'étonnement. Entre les objets qui les étonnaient et dont ils ne pouvaient rendre compte, ils s'appliquèrent d'abord à ceux qui étaient à leur portée ; puis, s'avançant ainsi peu à peu, ils cherchèrent à s'expliquer de plus grands phénomènes, par exemple les divers états de la Lune, le cours du Soleil et les astres, enfin la formation de l'univers. «
ARISTOTE
« La foule [...] a longtemps méconnu le philosophe, elle l'a confondu soit avec l'homme de science et le savant idéal, soit avec le mystique exalté qui, affranchi de la morale, retiré du monde, s'enivre de Dieu ; et quand, de nos jours, on entend dire d'un homme qu'il mène la vie du "sage" et du "philosophe", cela ne signifie presque rien de plus qu'une vie "prudente" et "retirée". La sagesse, aux yeux du vulgaire, c'est un refuge, un moyen, un artifice, pour tirer son épingle du jeu ; mais le véritable philosophe, ne le sentons-nous pas, mes amis, ne vit ni en "philosophe" ni en "sage", ni surtout en homme prudent et sent peser sur lui le fardeau et le devoir des cent tentatives, des cent tentations de la vie ; sans cesse il se met lui-même en jeu, il joue le mauvais jeu par excellence. «
Friedrich NIETZSCHE, philosophe allemand (1844-1900).
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