Devoir de Philosophie

LES CARACTÈRES DU JUGEMENT DE GOUT

Publié le 06/04/2011

Extrait du document

On va voir enfin comment le jugement esthétique nous ramène à affirmer, d'une manière inconnue mais commune, l'unité suprasensible de la connaissance et surtout, de la moralité et de la beauté. En effet,    1° Le beau plaît immédiatement...    2° Il plaît en dehors de tout intérêt...    3° La liberté de l'imagination (donc de la sensibilité de notre faculté) est représentée dans le jugement du beau comme en accord avec la légalité1 de l'entendement.    4° Le principe subjectif du jugement du beau est représenté comme valable universellement, c'est-à-dire pour chacun, mais sans aucun concept universel qui le fasse connaître...« — Dès lors, on comprend, par analogie pourquoi ... nous désignons souvent les beaux objets de la nature ou de l'art avec des noms qui semblent dériver d'une appréciation morale; nous disons des édifices ou des arbres, qu'ils sont majestueux et magnifiques, des campagnes qu'elles sont riantes et gaies ; les couleurs mêmes sont appelées innocentes, modestes, tendres parce qu'elles éveillent des sensations qui ont quelque analogie avec la conscience d'un état d'esprit produit par des jugements moi aux. Le goût rend possible en quelque sorte une transition de l'attrait sensible à l'intérêt moral habituel, sans qu'il y ait un saut trop brusque, en représentant l'imagination même en liberté comme déterminable selon les fins de l'entendement et en enseignant à trouver dans les objets des sens, même sans attrait sensible, une libre satisfaction.    (Kant)

Liens utiles