Les écoles de critique au XIXe siècle.

Matière. — Quelles sont les grandes « écoles « de critique littéraire au XIXe siècle ? Caractérisez-les rapidement et à grands traits.

Plan proposé : Introduction. — Il est possible d'établir, pour la critique au xixe siècle, cinq divisions répondant aux cinq grands noms. 1° Villemain représente la critique historique. Il développe ce principe de Mme de Staël (ou plus exactement de M. de Bonald) : la littérature est l'expression de la société. Par suite, il unit étroitement la critique et l'histoire ; son but est de montrer l'influence de la société sur les écrivains, et l'influence des écrivains sur la société. 2° Saint-Marc Girardin représente la critique morale. Il choisit une passion, et montre comment les écrivains antiques et modernes en ont parlé. De là, se dégage un ensemble de vérités morales : la critique est le moyen, la morale est le but. 3° Nisard représente la critique dogmatique. Cette critique a un idéal ; tout ce qui s'en rapproche est bon, tout ce qui s'en éloigne est mauvais. Nisard est un de ceux qui ont conduit le bataillon sacré du classicisme. 4° Sainte-Beuve représente la critique naturaliste et impressionniste. Il oppose sa théorie à celle des critiques précédents. Il ne s'agit pas de mesurer, de classer; il s'agit d'expliquer : par suite d'une part, précision des analyses ; de l'autre, grande fantaisie, indépendance et souplesse parfaites. 5° Taine représente la critique scientifique. Elle a pour but d'appliquer les procédés de la science à la critique littéraire : une fois que la faculté maîtresse d'un écrivain est trouvée, le reste suit. Conclusion. — Importance de la critique au XIXe siècle.