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LA CRITIQUE LITTÉRAIRE, LA PHILOSOPHIE, L'ÉLOQUENCE AU XIXe SIÈCLE

Publié le 10/12/2011

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I. - LA CRITIQUE LITTÉRAIRE.

Non moins que l'histoire, dont le renouvellement a aidé le sien et dont elle s'est si fort rapprochée qu'elle s'est parfois confondue avec elle, la critique littéraire a produit de belles oeuvres, et quelques-uns des meilleurs écrivains du xixe siècle sont des critiques. L'histoire du genre devrait se diviser en deux périodes : de 1820 à 1850, elle se résumerait dans la querelle du romantisme et du classicisme de 1850 à nos jours, on montrerait que la critique a essayé de devenir scientifique et qu'elle a été d'une très riche variété. Sans entrer dans les détails de cette histoire de la critique, nous signalerons seulement les principaux écrivains qui s'y sont illustrés.

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« les de chaque siècle et de chaque peuple >>.

Villema in appliqua cette formule à la littérature du xvm • siècle .

et montra, dans d'éloquentes leçons ré unies plus tard en quatre volumes , que cette littéra ture avait été l'expression de la soci été ; il fit la mêm e démonstra­ tion pour la littérature du moyen âge l, Il ne se can­ tonnait pas e n France, mais dans de larges ensembles il esquissait le tableau de la littérature européenne , moins l'Allemagne.

A vrai dire, il était plutôt histo­ rien que critique, et il se préoccupait moins d'étudier les .œuvres en elles-m êmes et le génie individuel des écrivain s que de les replacer dans leur milieu.

Aussi ses juge ments , hien que marqués au coin d'une he u­ reuse exactitude d'expression, sont estim és trop som­ maires.

Il avait une parole brillante , natur ell ement .

éloquente et qui triomphait dans la conférence litt é­ raire.

Saint-Marc Girardin (1801 -1873 ) , qu 'on a ap­ pelé « le plus brillant ouvrage de Vill emain >>, se garda hi en d 'imiter son maître, quand il fut· chargé de la chaire de poésie franç aise à la Sorbonne (1831).

Après l'éloquence ample de Villemain , il fit appl a u­ dir une conversation familière, relev ée par une grande finesse et aiguisée de malice, Dans son Cou rs de lit­ térature dramatique, il faisait à la fois de l'analyse psycholog iqu e et de la polémique et traitait de la mo­ rale.

Certaines de ses leçons sur l'u s age .

e t la pein­ tùre des passions dramatiques sont restées classiques; ~il immolait sans pitié les Modernes et ses contempo­ rains aux maîtres de l'antiquit é et du xvu • siè cle , et c'était toujours une vérit é de l'ordre moraJ qu 'il tirait de ses. »

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