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Malherbe disciple de Ronsard.

Publié le 25/03/2011

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malherbe

   Matière. — « Malherbe prit une à une toutes les pièces de l'édifice élevé par Ronsard, et il les brisa. « Telles sont les premières lignes de l'un des chapitres consacrés à Malherbe par Nisard. Ne serait-il pas cependant possible de montrer dans Malherbe un héritier de Ronsard et de la Pléiade?      Conseils. — Il s'agit en définitive de rattacher Malherbe et son école à la Pléiade, et de montrer la continuité de la chaîne qui relie les précurseurs du classicisme aux grands noms du classicisme. M. Lanson écrit : « Ainsi, en rejetant Ronsard et tout ce qui se rattachait à Ronsard, Malherbe sauvait le meilleur et l'essentiel de l'œuvre de Ronsard. S'affranchissant des doctrines aristocratiques et pédantesques de la Pléiade, ce gentilhomme normand, qui avait le sens pratique d'un bourgeois, trouvait la conciliation du rationalisme et de l'art. Il rendait à la littérature française le plus grand service qu'il fût possible alors de lui rendre : il lui révélait le prix de la vérité et celui de la perfection. Il n'importe, après cela, que ses vers soient médiocrement suggestifs, médiocrement aimables. Son œuvre est grande, si l'on ajoute son influence à ses vers. « (Lanson, Histoire de la littérature française, p. 361.)    Brunetière dit de son côté : « Aussi bien, Malherbe et Boileau lui-même ont-ils suivi Ronsard dans la voie qu'il avait essayé de frayer,: et la principale différence qu'on doive signaler entre eux et Ronsard est presque moins celle de leur goût que celle de leur érudition, lui tout grec, italien aussi, et eux purement latins, Ce n'en est donc pas moins Ronsard qui a mis la poésie française à l'école de l'antiquité, et, puisque le classicisme a consisté pour une bonne part en ce point, son pédantisme même a fait de lui le premier des classiques. « (Brunetière, Œuvres poétiques de Boileau, édit. Hachette, p. 194, note.)

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