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Maupassant, Boule de Suif. Vous ferez un commentaire composé de cette page, de manière à dégager l'intérêt et le plaisir que vous découvrez à sa lecture.

Publié le 28/04/2011

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maupassant

 (La scène se déroule durant la guerre de 1870. Boule de Suif, une demoiselle de petite vertu, voyage dans une diligence, en compagnie de bourgeois de Rouen qui fuient leur ville, occupée par les Prussiens. Seule à avoir prévu le panier à provisions, Boule de Suif partage généreusement ses victuailles avec les autres voyageurs ; mais quatre d'entre eux n'ont pas encore osé laisser paraître leur faim !)    (...)Boule de Suif, rougissante et embarrassée, balbutia en regardant les quatre voyageurs restés à jeun : « Mon Dieu, si j'osais offrir à ces messieurs et à ces dames... «. Elle se tut, craignant un outrage. Loiseau prit la parole : « Eh, parbleu, dans des cas pareils tout le monde est frère et doit s'aider. Allons, mesdames, pas de cérémonie, acceptez, que diable ! Savons-nous si nous trouverons seulement une maison où passer la nuit ?(...) On hésitait, personne n'osant assumer la responsabilité du « oui «.    Mais le comte trancha la question. Il se tourna vers la grosse fille intimidée, et, prenant son grand air de gentilhomme, il lui dit : « Nous acceptons avec reconnaissance, madame. «    Le premier pas seul coûtait. Une fois le Rubicon passé, on s'en donna carrément. Le panier fut vidé. Il contenait encore un pâté de foie gras, un pâté de mauviettes, un morceau de langue fumée, des poires de Crassane, un pavé de Pont-l'Évêque, des petits fours et une tasse pleine de cornichons et d'oignons au vinaigre, Boule de Suif, comme toutes les femmes, adorant les crudités.    On ne pouvait manger les provisions de cette fille sans lui parler. Donc, on causa, avec réserve d'abord, puis, comme elle se tenait fort bien, on s'abandonna davantage. Mmes de Bréville et Carré-Lamadon, qui avaient un grand savoir-vivre, se firent gracieuses avec délicatesse. La comtesse surtout montra cette condescendance aimable des très nobles dames qu'aucun contact ne peut salir, et fut charmante. Mais la forte Mme Loiseau, qui avait une âme de gendarme, resta revêche, parlant peu et mangeant beaucoup.    On s'entretint de la guerre, naturellement. On raconta des faits horribles des Prussiens, des traits de bravoure des Français ; et tous ces gens qui fuyaient rendirent hommage au courage des autres.    

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