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Nothing to déclare.

Publié le 30/10/2013

Extrait du document

Nothing to déclare. Le major Knag devait attendre presque trois heures sa correspondance pour Lillesand. Autant acheter quelques cadeaux our sa famille. Le plus grand cadeau de sa vie, il l'avait envoyé à sa fille, voilà deux semaines de cela. Sa femme Marit 'avait posé sur la table de nuit de sa fille afin que Hilde le trouve à son réveil, le jour de son anniversaire. epuis son coup de téléphone tard dans la soirée ce jour-là, il n'avait pas reparlé à Hilde. 23 lbert acheta quelques journaux norvégiens, s'assit au bar de l'aéroport et commanda une tasse de café. Il était en train e parcourir les gros titres lorsqu'il entendit au haut-parleur : Message personnel pour monsieur Albert Knag. Monsieur Albert Knag est prié de contacter le comptoir SAS. « e quoi s'agissait-il ? Albert Knag eut des sueurs froides. On ne lui demandait quand même pas de retourner au Liban ? u était-il arrivé quelque chose de grave à la maison ? l se présenta le plus vite possible à l'endroit demandé : C'est moi, Albert Knag. Ah ! très bien. C'est urgent. l ouvrit l'enveloppe sur-le-champ. A l'intérieur de l'enveloppe se trouvait une autre enveloppe plus petite sur laquelle tait écrit : Au major Albert Knag, c/o comptoir d'informations SAS à l'aéroport Kastrup, Copenhague. Albert se sentit devenir nerveux. Il ouvrit la plus petite enveloppe. Elle ne contenait qu'un bout de papier : Cher Papa, Je te souhaite la bienvenue. Quel bonheur de te savoir bientôt à la maison, après tout ce temps passé au Liban. Tu comprendras aisément que je n'en puisse plus d'attendre. xcuse-moi si j'ai été obligée de te faire appeler au haut-parleur, mais c'était plus facile ainsi. P.- S. : Une demande de dommages et intérêts de la part du conseiller financier Ingebrigtsen concernant un accident survenu à une Mercedes volée t'attend à la maison. P.-P.-S. : Je serai peut-être dans le jardin quand tu rentreras. Mais il se peut que tu aies de mes nouvelles avant. .- P.-P.-S. : Tout d'un coup, j'ai un peu peur de rester trop longtemps dans le jardin. Dans ce genre d'endroits, on peut si acilement disparaître sous terre. a petite Hilde qui a eu tout le temps nécessaire pour se préparer à ton retour. Le major Albert Knag ne put tout d'abord s'empêcher de sourire. Mais il n'aimait pas se sentir manipulé de cette façon. l aimait garder le contrôle de sa propre existence. Et cette coquine de fille prétendait diriger ses faits et gestes depuis illesand ! Mais comment s'était-elle débrouillée ? l glissa l'enveloppe dans une des poches de sa veste et commença à flâner dans les boutiques de l'aéroport. Au moment où il s'apprêtait à entrer 424 dans le magasin vendant les produits danois si prisés en Norvège, son regard tomba sur une petite enveloppe collée sur la itre. La mention MAJOR KNAG y était écrite au feutre épais. Il déchira l'enveloppe et lut : Message personnel à 'intention du major Albert Knag, c/o magasin d'alimentation, aéroport de Kastrup, Copenhague. her Papa, 'aimerais bien que tu achètes un grand salami, pourquoi pas même un de deux kilos. Quant à Maman, elle apprécierait ertainement une saucisse au cognac. . -S. : Le caviar de Limfjord n'est pas mal non plus, tout compte fait. ilde qui t'embrasse. Albert Knag regarda autour de lui. Elle ne pouvait quand même pas être là à proximité ? Sa mère lui aurait offert un oyage à Copenhague pour qu'elle vienne à sa rencontre ? C'était pourtant bien l'écriture de Hilde... 'un seul coup, l'observateur de l'ONU se sentit lui-même observé, comme s'il était manipulé de loin. Il se sentait comme ne poupée entre les mains d'une enfant. l entra dans le magasin et acheta un salami de deux kilos, une saucisse au cognac et trois pots de caviar de Limfjord. Puis l continua son chemin, car il avait l'intention de trouver aussi un vrai cadeau d'anniversaire pour Hilde. Que dirait- elle 'une machine à calculer ? Ou d'une petite radio de voyage... oui, ça c'était une bonne idée. n arrivant à la boutique qui vendait les chaînes hi-fi et tous les gadgets électroniques, il constata que là aussi une nveloppe était collée à la vitre : « Major Albert Knag, c/o la plus intéressante boutique de l'aéroport. «. A l'intérieur de l'enveloppe blanche, le petit mot disait : Cher Papa, u as le bonjour de Sophie qui tient à te remercier pour le mini-poste de télévision combiné avec une radio qu'elle a reçu our son anniversaire de la part de son généreux papa. C'était une folie, mais d'un autre côté ce n'était qu'une bagatelle. e dois avouer que je partage avec Sophie le goût pour ce genre de bagatelles. -S. : Si tu n'y es pas encore allé, tu trouveras d'autres instructions dans le magasin d'alimentation et dans la grande outique tax-free où l'on vend les alcools et les cigarettes. .- P.- S. : J'ai reçu de l'argent pour mon anniversaire et je peux participer à l'achat du combiné télévision-radio à hauteur e 350 couronnes. 425 Hilde qui a déjà farci la dinde et préparé ta salade Waldorf préférée. La mini-télévision coûtait neuf cent quatre-vingt-cinq couronnes danoises. Ce n'était rien comparé à l'état dans lequel se trouvait Albert Knag, ballotté dans tous les sens selon le bon vouloir de sa fille. Etait-elle là, oui ou non ? l commença à se retourner tous les cinq pas. Il se sentait à la fois espion et marionnette. Ne lui avait-on pas volé sa ropre liberté d'homme ? l fallait aussi qu'il aille à la boutique free-tax. Il y trouva une nouvelle enveloppe à son nom. Tout l'aéroport n'était plus que l'écran d'un gigantesque ordinateur où il jouait le rôle de la souris. Le mot disait : Major Knag, c/o la grande boutique free-tax de l'aéroport. Tout ce que je désire ici, c'est un paquet de chewing-gums et quelques boîtes de chocolats Anthon Berg. Tout ça est ellement plus cher en Norvège ! Si mes souvenirs sont bons, Maman aime bien le Campari. .-S. : Garde tes sens bien en éveil sur le chemin du retour. e suis sûre que tu n'aimerais pas manquer quelques précieuses informations ? a fille Hilde qui, comme tu le vois, beaucoup appris. Albert Knag poussa un soupir de découragement, puis finit par entrer dans la boutique, mais il n'acheta que ce qui lui vait été demandé. Chargé de trois sacs en plastique, son bagage sur l'épaule, il se dirigea enfin vers la porte 28 pour ttendre l'embarquement. Tant pis s'il restait encore des petits mots quelque part. ais sur une colonne, à la porte 28, l'attendait encore une enveloppe blanche : Au major Knag, c/o porte 28, aéroport de Kastrup, Copenhague. C'était encore l'écriture de Hilde, mais on aurait dit que le numéro de la porte avait été rajouté par quelqu'un d'autre... Il n'y avait aucun moyen de le savoir, car comment comparer des lettres avec des chiffres ? Il la prit et l'ouvrit. Le mot disait eulement : C'est bientôt terminé. Il s'enfonça dans un fauteuil, le dos bien calé, tout en gardant ses sacs en plastique serrés contre lui sur les genoux. C'est insi qu'un fier major resta assis à regarder tous les passagers comme s'il était un enfant qui voyageait seul pour la remière fois de sa vie. Si jamais elle était ici, il n'allait pas lui faire le plaisir de la laisser l'apercevoir la première ! 26 nquiet, il dévisageait tous les voyageurs au fur et à mesure de leur arrivée. Il avait l'impression d'être un ennemi troitement surveillé par les services secrets du pays. En montant enfin dans l'avion, il poussa un soupir de soulagement. l fut le dernier à embarquer. n remettant sa carte d'embarquement, il trouva une dernière enveloppe collée sur le comptoir. Sophie et Alberto avaient franchi le pont de Brevik et arrivèrent à la bifurcation vers Kragerø. -- Tu roules à cent quatre-vingts, dit Sophie. -- Il est presque neuf heures. Il ne va pas tarder à atterrir à l'aéroport de Kjevik. De toute façon, on ne peut pas être pris en infraction de vitesse. -- Et si nous avons un accident ? -- Cela n'a aucune importance si c'est contre une voiture normale. En revanche, contre une voiture comme la nôtre... -- Eh bien ? -- Il faut faire attention, c'est tout. -- Oui, mais ça ne va pas être facile de doubler ce bus de tourisme. La forêt longe la route des deux côtés. -- Ça ne fait rien du tout, Sophie. Il va falloir que tu t'habitues. En disant ces mots, il donna un coup de volant et traversa l'épaisse forêt comme si de rien n'était Sophie soupira, soulagée. -- Tu m'as fait peur. -- On ne sentirait rien même si on traversait un mur en acier. -- Cela signifie que nous sommes seulement des esprits par rapport au monde environnant. -- Non, tu vois les choses à l'envers. C'est la réalité autour de nous qui n'est qu'une aventure de l'esprit pour nous. Attends, je ne te suis pas. -- Alors, écoute bien. C'est un malentendu largement répandu que l'esprit est d'une nature plus « aérienne « que la apeur d'eau. ais c'est le contraire. L'esprit est plus solide que la glace. -- Je n'y ai jamais pensé. -- Alors, je vais te raconter une histoire. Il était une fois un homme qui ne croyait pas aux anges. Un jour, cependant, n ange vint le visiter pendant qu'il travaillait dans la forêt. -- Et alors ? -- Ils marchèrent ensemble un moment. Vers la fin, l'homme se tourna vers l'ange et lui dit : « Oui, me voilà obligé d'admettre que les anges existent. Mais vous n'existez pas vraiment comme nous. « Qu'entends-tu par là ? « demanda l'ange. Et l'homme répondit : Lorsque nous avons croisé un gros rocher, j'ai dû le contourner 427 mais j'ai vu que tu n'as fait que passer à travers. De même, quand un tronc couché nous a barré le chemin, j'ai été obligé de l'enjamber alors que toi, tu as continué à marcher tout normalement «. Cette réponse surprit beaucoup l'ange qui dit : « N'as-tu pas remarqué que nous avons aussi traversé un marécage ? Là, nous avons pu tous les deux marcher dans le brouillard. C'était parce que nous avons une consistance beaucoup plus solide que le brouillard. « -- Ah !... -- Il en va de même pour nous, Sophie. L'esprit peut traverser des portes d'acier. Aucun tank ni aucun bombardier ne peut détruire quelque chose qui est fait d'esprit. -- Ça fait tout drôle de penser à ça. -- Nous arriverons bientôt à Risør et cela fait à peine une heure que nous avons quitté Majorstua. Je prendrais bien n café. la hauteur de Fiane, juste avant Søndeled, ils aperçurent une cafétéria sur la gauche. Elle s'appelait Cinderella. lberto quitta la route et gara la voiture sur un bout de pelouse. u café, Sophie s'efforça vainement de soulever une bouteille de Coca-Cola du comptoir, mais on eût dit qu'elle était collée. Un peu plus loin, Alberto essayait d'appuyer sur la machine à café, mais il avait beau appuyer de toutes ses orces, rien n'y faisait. l devint si furieux qu'il se retourna et réclama de l'aide des autres clients. Comme personne ne réagissait, il se mit à crier si fort que Sophie dut se boucher les oreilles : -- Je veux du café ! l ne devait pas être si en colère que ça car la seconde d'après il éclata de rire. -- Ils ne peuvent nous entendre, c'est vrai. Nous ne pouvons pas non plus nous servir de leur café. Ils allaient partir quand soudain une vieille dame se leva et alla vers eux. Elle portait une jupe rouge vif, un pull tricoté main bleu glacier et un foulard blanc sur la tête. Ces couleurs et toute sa personne tranchaient sur le reste de ce café plutôt terne. -- Qu'est-ce que tu as à crier comme ça, mon garçon ? -- Excusez-moi. -- Tu voulais du café, c'est ça ? -- Oui, mais... -- Nous avons un petit établissement un peu plus loin. Ils suivirent la vieille femme et s'engagèrent sur un sentier derrière la cafétéria. Chemin faisant, elle demanda : -- Vous êtes nouveaux dans le coin ? -- Oui, on peut dire ça comme ça, répondit Alberto. Alors, bienvenue au royaume de l'éternité, mes enfants ! -- Et vous-même ? 428 -- Je viens d'un conte des frères Grimm. Ça va bientôt faire deux cents ans. Et ils viennent d'où, ces petits jeunes ? -- Nous venons d'un livre de philosophie. Je suis professeur de philosophie et Sophie est mon élève. -- Eh bien ! Voilà qui change un peu ! Ils débouchèrent dans une clairière. Il y avait plusieurs maisons brunes accueillantes. Sur la petite place au milieu rûlait un grand feu de la Saint-Jean et tout autour dansait une joyeuse compagnie. ophie reconnaissait la plupart de ces personnages. Il y avait Blanche-Neige et les sept nains, Cendrillon, Sherlock olmes, Peter Pan et Fifi Brin d'acier. Autour du feu se trouvaient aussi rassemblés tous ces êtres qu'on appelle elfes, utins, faunes, trolls, anges et diablotins. -- Oh ! la la ! Quelle animation ! s'exclama Alberto. -- C'est le soir de la Saint-Jean, expliqua la vieille femme. Nous n'avons pas eu pareille fête depuis la nuit de alpurgis. Ça se passait en Allemagne. Je ne suis ici que de passage. Tu voulais du café, c'est bien ça ? -- Oui, merci. 'est alors que Sophie comprit que toutes les maisons étaient en pain d'épices, en caramel et en sucre glace. Plusieurs des personnages prenaient des petits bouts de maisons qu'ils grignotaient. Une cuisinière effectuait des rondes et réparait les dommages au fur et à mesure. Sophie prit un morceau du faîte d'un toit. Il lui semblait n'avoir jamais rien goûté d'aussi délicieux de toute sa vie. L'instant d'après, la vieille femme revenait avec une tasse de café. -- Merci infiniment, dit Alberto. -- Et avec quoi allez-vous payer ?

« 425 Hilde quiadéjà farci ladinde et préparé tasalade Waldorf préférée. La mini-télévision coûtaitneufcentquatre-vingt-cinq couronnesdanoises.Cen’était riencomparé àl’état danslequel se trouvait AlbertKnag,ballotté danstouslessens selon lebon vouloir desafille.

Etait-elle là,oui ounon ? Il commença àse retourner touslescinq pas.Ilse sentait àla fois espion etmarionnette.

Neluiavait-on pasvolé sa propre libertéd’homme ? Il fallait aussiqu’ilailleàla boutique free-tax.

Il ytrouva unenouvelle enveloppe àson nom.

Toutl’aéroport n’étaitplus que l’écran d’ungigantesque ordinateuroùiljouait lerôle delasouris.

Lemot disait : Major Knag,c/olagrande boutique free-tax de l’aéroport. Tout ceque jedésire ici,c’est unpaquet dechewing-gums etquelques boîtesdechocolats AnthonBerg.Toutçaest tellement pluscher enNorvège !Si mes souvenirs sontbons, Maman aimebienleCampari. P.-S.

:Garde tessens bienenéveil surlechemin duretour. Je suis sûre quetun’aimerais pasmanquer quelquesprécieuses informations ? Ta fille Hilde qui,comme tulevois, a beaucoup appris. Albert Knagpoussa unsoupir dedécouragement, puisfinitparentrer danslaboutique, maisiln’acheta quecequi lui avait étédemandé.

Chargédetrois sacsenplastique, sonbagage surl’épaule, ilse dirigea enfinverslaporte 28pour attendre l’embarquement.

Tantpiss’ilrestait encore despetits motsquelque part. Mais surune colonne, àla porte 28,l’attendait encoreuneenveloppe blanche: Au major Knag,c/oporte 28,aéroport de Kastrup, Copenhague. C’était encore l’écriture deHilde, maisonaurait ditque lenuméro delaporte avaitétérajouté parquelqu’un d’autre...Il n’y avait aucun moyen delesavoir, carcomment comparer deslettres avecdeschiffres ?Il la prit etl’ouvrit.

Lemot disait seulement : C’est bientôt terminé. Il s’enfonça dansunfauteuil, ledos bien calé, toutengardant sessacs enplastique serréscontre luisur lesgenoux.

C’est ainsi qu’un fiermajor restaassisàregarder touslespassagers commes’ilétait unenfant quivoyageait seulpour la première foisdesavie.

Sijamais elleétait ici,iln’allait pasluifaire leplaisir delalaisser l’apercevoir lapremière ! 426 Inquiet, ildévisageait touslesvoyageurs aufur etàmesure deleur arrivée.

Ilavait l’impression d’êtreunennemi étroitement surveilléparlesservices secretsdupays.

Enmontant enfindansl’avion, ilpoussa unsoupir desoulagement. Il fut ledernier àembarquer. En remettant sacarte d’embarquement, iltrouva unedernière enveloppe colléesurlecomptoir. Sophie etAlberto avaientfranchilepont deBrevik etarrivèrent àla bifurcation versKragerø. — Tu roules àcent quatre-vingts, ditSophie. — Il est presque neufheures.

Ilne vapas tarder àatterrir àl’aéroport deKjevik.

Detoute façon, onnepeut pasêtre pris eninfraction devitesse. — Et sinous avons unaccident ? — Cela n’aaucune importance sic’est contre unevoiture normale.

Enrevanche, contreunevoiture comme lanôtre... — Eh bien ? — Il faut faire attention, c’esttout. — Oui, mais çane vapas être facile dedoubler cebus detourisme.

Laforêt longe laroute desdeux côtés. — Ça ne fait rien dutout, Sophie.

Ilva falloir quetut’habitues. En disant cesmots, ildonna uncoup devolant ettraversa l’épaisseforêtcomme side rien n’était Sophie soupira, soulagée. — Tu m’as faitpeur. — On nesentirait rienmême sion traversait unmur enacier. — Cela signifie quenous sommes seulement desesprits parrapport aumonde environnant. — Non, tuvois leschoses àl’envers.

C’estlaréalité autour denous quin’est qu’une aventure del’esprit pournous. — Attends, jene tesuis pas. — Alors, écoute bien.C’estunmalentendu largementrépanduquel’esprit estd’une nature plus«aérienne »que la vapeur d’eau. Mais c’estlecontraire.

L’espritestplus solide quelaglace. — Je n’y aijamais pensé. — Alors, jevais teraconter unehistoire.

Ilétait unefoisunhomme quinecroyait pasaux anges.

Unjour, cependant, un ange vintlevisiter pendant qu’iltravaillait danslaforêt. — Et alors ?. »

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