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Oeuvres de Napoleon Bonaparte, Tome IV.

Publié le 12/04/2014

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Oeuvres de Napoleon Bonaparte, Tome IV. sur l'Oder. Ainsi, il aurait fallu que l'Angleterre mît en expédition toute son armée, ses milices, ses volontaires, ses fencibles, pour opérer une diversion sérieuse. Quand on considère que, dans de telles circonstances, elle a envoyé six mille hommes se faire massacrer par les Arabes, et sept mille hommes dans les Indes espagnoles, on ne peut qu'avoir pitié de l'excessive avidité qui tourmente ce cabinet. La paix de Tilsitt met fin aux opérations de la grande armée, mais toutes les côtes, tous les ports de la Prusse n'en resteront pas moins fermés aux Anglais. Il est probable que le blocus continental ne sera pas un vain mot. La Porte a été comprise dans le traité. La révolution qui vient de s'opérer à Constantinople est une révolution anti-chrétienne qui n'a rien de commun avec la politique de l'Europe. L'adjudant-commandant Guilleminot est parti pour la Bessarabie, où il va informer le grand-visir de la paix, de la liberté qu'a la Porte d'y prendre part, et des conditions qui la concernent. Koenigsberg, le 13 juillet 1807. L'empereur a passé hier la revue du quatrième corps d'armée. Arrivé au vingt-sixième régiment d'infanterie légère, on lui présenta le capitaine de grenadiers Roussel. Ce brave soldat, fait prisonnier à l'affaire de Aoff, avait été remis aux Prussiens. Il se trouva dans un appartement où un insolent officier se livrait à toute espèce d'invectives contre l'empereur. Roussel supporta d'abord patiemment ces injures, mais enfin il se lève fièrement en disant: «Il n'y a que des lâches qui puissent tenir de pareils propos contre l'empereur Napoléon devant un de ses soldats. Si je suis contraint d'entendre de pareilles infamies, je suis à votre discrétion, donnez-moi la mort.» Plusieurs autres officiers prussiens qui étaient présens, ayant autant de jactance que peu de mérite et d'honneur, voulurent se porter contre ce brave militaire à des voies de fait. Roussel, seul contre sept ou huit personnes, aurait passé un mauvais quart-d'heure, si un officier russe, survenant à l'instant, ne se fût jeté devant lui le sabre à la main: c'est notre prisonnier, dit-il, et non le vôtre; il a raison, et vous outragez lâchement le premier capitaine de l'Europe. Avant de frapper ce brave homme, il vous faudra passer sur mon corps. En général, autant les prisonniers français se louent des Russes, autant ils se plaignent des Prussiens, surtout du général Ruchel, officier aussi méchant et fanfaron qu'il est inepte et ignorant sur le champ de bataille. Des corps prussiens qui se trouvaient à la journée d'Iéna, le sien est celui qui s'est le moins bravement comporté. En entrant à Koenigsberg, on a trouvé aux galères un caporal français qui y avait été jeté, parce qu'entendant les sectateurs de Ruchel parler mal de l'empereur, il s'était emporté et avait déclaré ne pas vouloir le souffrir en sa présence. Le général Victor, qui fut fait prisonnier dans une chaise de poste par un guet-apens, a eu aussi à se plaindre du traitement qu'il a reçu du général Ruchel, qui était gouverneur de Koenigsberg. C'est cependant le même Ruchel qui, blessé grièvement à la bataille d'Iéna, fut accablé de bons traitemens par les Français; c'est lui qu'on laissa libre, et à qui, au lieu d'envoyer des gardes comme on devait le faire, on envoya des chirurgiens. Heureusement que le nombre des hommes auxquels il faut se repentir d'avoir fait du bien, n'est pas grand. Quoi qu'en disent les misanthropes, les ingrats et les pervers forment une exception dans l'espèce humaine. Koenigsberg, le 13 juillet 1807. 130 Oeuvres de Napoleon Bonaparte, Tome IV. Dresde, le 18 juillet 1817. S. M. l'empereur est parti de Koenigsberg le 13 à six heures du soir; il est arrivé le 14 à midi à Marienwerder, où il s'est arrêté pendant une heure. Il a passé à Posen le 14, à dix heures du soir; il s'y est reposé deux heures; il y a reçu les autorités du gouvernement polonais. Il est arrivé à Glogau le 16 à midi, et le 17, à sept heures du matin, à Bautzen, première ville du royaume de Saxe, où il a été reçu par le roi. Ces deux souverains se sont entretenus un moment dans la maison de l'évêché. Le roi est monté dans la voiture de l'empereur; ils sont arrivés ensemble à Dresde et sont descendus au palais. Aujourd'hui à six heures du matin, l'empereur est monté à cheval pour parcourir les environs de Dresde. Les sentimens que S.M. à trouvés en Saxe sont semblables à ceux qui lui ont été exprimés sur toute sa route en Pologne; un immense concours de peuple était partout sur son passage. Paris, le 12 août 1807. Réponse de l'empereur à une députation du royaume d'Italie. «J'agrée les sentimens que vous m'exprimez au nom de mes peuples d'Italie. J'ai éprouvé une joie particulière dans le cours de la campagne dernière, de la conduite distinguée qu'ont tenue mes troupes italiennes. Pour la première fois, depuis bien des siècles, les Italiens se sont montrés avec honneur sur le grand théâtre du monde: j'espère qu'un si heureux commencement excitera l'émulation de la nation; que les femmes elles-mêmes renverront d'auprès d'elle cette jeunesse oisive qui languit dans leurs boudoirs, ou du moins ne les recevront que lorsqu'ils seront couverts d'honorables cicatrices. Du reste, j'espère avant l'hiver aller faire un tour dans mes Etats d'Italie, et je me fais un plaisir tout particulier de me trouver au milieu des habitans de ma bonne ville de Venise. Le vice-roi ne m'a pas laissé ignorer les bons sentiments qui les animent, et les preuves d'amour qu'ils m'ont données.» BONAPARTE. En notre palais impérial de Saint-Cloud, le 14 août 1807. Message de Sa Majesté impériale et royale au sénat. Sénateurs, Conformément à l'article LVI de l'acte des constitutions de l'empire en date du 28 floréal an 12, nous avons nommé membres du sénat. MM. Klein, général de division; Beaunont, général de division, et Béguinot, général de division. Nous désirons que l'armée voie dans ce choix l'intention où nous sommes de distinguer constamment ses services. MM. Fabre (de l'Aude), président du tribunat; et Curée; membre du tribunat. Dresde, le 18 juillet 1817. 131
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« Dresde, le 18 juillet 1817. S.

M.

l'empereur est parti de Koenigsberg le 13 à six heures du soir; il est arrivé le 14 à midi à Marienwerder, où il s'est arrêté pendant une heure. Il a passé à Posen le 14, à dix heures du soir; il s'y est reposé deux heures; il y a reçu les autorités du gouvernement polonais. Il est arrivé à Glogau le 16 à midi, et le 17, à sept heures du matin, à Bautzen, première ville du royaume de Saxe, où il a été reçu par le roi. Ces deux souverains se sont entretenus un moment dans la maison de l'évêché.

Le roi est monté dans la voiture de l'empereur; ils sont arrivés ensemble à Dresde et sont descendus au palais. Aujourd'hui à six heures du matin, l'empereur est monté à cheval pour parcourir les environs de Dresde. Les sentimens que S.M.

à trouvés en Saxe sont semblables à ceux qui lui ont été exprimés sur toute sa route en Pologne; un immense concours de peuple était partout sur son passage. Paris, le 12 août 1807. Réponse de l'empereur à une députation du royaume d'Italie. «J'agrée les sentimens que vous m'exprimez au nom de mes peuples d'Italie.

J'ai éprouvé une joie particulière dans le cours de la campagne dernière, de la conduite distinguée qu'ont tenue mes troupes italiennes.

Pour la première fois, depuis bien des siècles, les Italiens se sont montrés avec honneur sur le grand théâtre du monde: j'espère qu'un si heureux commencement excitera l'émulation de la nation; que les femmes elles-mêmes renverront d'auprès d'elle cette jeunesse oisive qui languit dans leurs boudoirs, ou du moins ne les recevront que lorsqu'ils seront couverts d'honorables cicatrices.

Du reste, j'espère avant l'hiver aller faire un tour dans mes Etats d'Italie, et je me fais un plaisir tout particulier de me trouver au milieu des habitans de ma bonne ville de Venise.

Le vice-roi ne m'a pas laissé ignorer les bons sentiments qui les animent, et les preuves d'amour qu'ils m'ont données.» BONAPARTE. En notre palais impérial de Saint-Cloud, le 14 août 1807. Message de Sa Majesté impériale et royale au sénat. Sénateurs, Conformément à l'article LVI de l'acte des constitutions de l'empire en date du 28 floréal an 12, nous avons nommé membres du sénat. MM.

Klein, général de division; Beaunont, général de division, et Béguinot, général de division. Nous désirons que l'armée voie dans ce choix l'intention où nous sommes de distinguer constamment ses services. MM.

Fabre (de l'Aude), président du tribunat; et Curée; membre du tribunat.

Oeuvres de Napoleon Bonaparte, Tome IV. Dresde, le 18 juillet 1817.

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