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résulta, pas plus que de l'embrassade, qui se produisit ensuite, du dieu inconnu.

Publié le 30/10/2013

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dieu
résulta, pas plus que de l'embrassade, qui se produisit ensuite, du dieu inconnu. Alors les sacs furent chargés sur la voiture où montèrent le dieu d'amour et les dieux étrangers. Croc-Blanc suivit en trottant, vigilant et hérissé, signifiant ainsi aux chevaux qu'il veillait sur le maître emporté par eux si rapidement sur le sol. Un quart d'heure après, la voiture franchissait un portail de pierre et s'engageait sur une belle avenue bordée de noyers qui la recouvraient de leurs arceaux. À droite et à gauche, s'étendaient de vastes et vertes pelouses plantées de grands chênes aux puissantes ramures. Au-delà, en un pittoresque contraste, des prairies aux foins mûrs, dorés et roussis par le soleil. Des collines brunes, couronnées de hauts pâturages, fermaient l'horizon. À l'extrémité de l'avenue s'élevait, à flanc de coteau, une maison aux nombreuses fenêtres et au porche profond. Croc-Blanc n'eut point de loisir d'admirer tout ce beau paysage, car la voiture avait à peine pénétré dans le domaine qu'un gros chien de berger, au museau pointu et aux yeux brillants, l'assaillait, fort irrité et à bon droit, contre l'intrus. Le chien, se jetant entre lui et le maître, se mit en devoir de le chasser. Croc-Blanc, hérissant son poil, s'élançait déjà pour sa mortelle et silencieuse riposte, lorsqu'il s'arrêta brusquement, les pattes raides, troublé et se refusant au contact. Le chien était une femelle, et la loi de sa race interdisait à Croc-Blanc de l'attaquer. L'instinct du loup reparaissait et son devoir était de lui obéir. Mais il n'en était pas de même de la part du chien de berger. Son instinct, à lui, était la haine ardente du Wild. Croc-Blanc était un loup, le maraudeur héréditaire qui faisait sa proie des troupeaux et que, depuis des générations, il convenait de combattre. Tandis que Croc-Blanc retenait son élan, la chienne bondit sur lui et enfonça ses crocs dans son épaule. Il gronda involontairement, et ce fut tout. Il se détourna et tenta seulement de l'éviter. Mais la chienne s'acharnait et, le poursuivant de-ci de-là, ne lui laissait aucun répit. - Ici, Collie ! appela l'homme étranger qui était dans la voiture. Weedon Scott se mit à rire. - Père, ne vous inquiétez pas. Il fait son éducation. Mieux vaut qu'il commence dès à présent. La voiture continuait à rouler et toujours Collie bloquait la route à Croc-Blanc, refusant, malgré ses ruses et ses détours, de le laisser passer. Le maître aimé allait disparaître. Alors, désespéré, Croc-Blanc, se souvenant d'un de ses vieux modes de combat, donna à son adversaire une violente poussée de l'épaule. En une seconde, la chienne fut culbutée et, tandis qu'elle poussait des cris perçants, Croc-Blanc détalait pour rejoindre la voiture qu'il trouva arrêtée au seuil de la maison. Là, il subit une nouvelle attaque. Un chien de chasse bondit sur lui de côté, sans qu'il le vît, et si impétueusement qu'il ne put résister au choc et roula par terre sens dessus dessous. En proie à une rage folle, il bondit à son tour aussitôt relevé, et c'en était fait du chien si Collie, remise sur ses pattes, ne fût revenue de plus en plus furieuse contre le brigand du Wild. Elle fonça à angle droit sur Croc-Blanc qui, pour la seconde fois, fut renversé sur le sol. À ce moment, Weedon Scott intervint. Il se saisit de Croc-Blanc tandis que son père appelait les chiens. - Voilà, dit Scott, une chaude réception pour un pauvre loup de l'Arctique. Il est connu pour n'avoir été jeté bas qu'une seule fois dans sa vie, et il vient de l'être ici deux fois en trente secondes. D'autres dieux étrangers étaient sortis de la maison. Un certain nombre d'entre eux restèrent à distance respectueuse. Mais deux femmes recommencèrent l'acte hostile de se suspendre au cou du maître. Croc-Blanc cependant toléra cet acte, aucun mal ne semblant décidément en provenir et les bruits que les femmes-dieux faisaient avec leur bouche ne paraissant pas menaçants. Tous les dieux présents se mirent ensuite en frais de gentillesses envers lui. Mais il les avertit, avec un grondement, de se montrer prudents, et le maître fit de même avec sa bouche, tout en le tapotant amicalement sur la tête. Les dieux montèrent ensuite l'escalier du perron, afin d'entrer dans la maison. Une des femmes-dieux avait passé ses bras autour du cou de Collie et la calmait avec des caresses. Mais Collie demeurait grinçante et surexcitée, comme outragée par la présence tolérée de ce loup, et persuadée intérieurement que les dieux étaient dans leur tort. Dick, le chien, avait été se coucher en haut de l'escalier et, lorsque passa Croc-Blanc collé aux talons de son maître, il gronda vers lui. - Toi, viens, loup ! dit Scott. C'est toi qui vas entrer. Croc-Blanc entra les pattes raides, la queue droite et fière, sans perdre Dick des yeux afin de se garer d'une attaque de flanc, prêt aussi à faire face à tout danger qui pourrait fondre de l'intérieur de la maison. Rien de redoutable ne se produisit. Puis il examina tout autour de lui et, cela fait, se coucha avec un grognement de satisfaction aux pieds de son maître. Mais il demeura l'oreille aux aguets. Qui sait quels périls l'épiaient peut-être sous ce grand toit de la maison qui pesait sur sa tête comme le plafond d'une trappe ? XXIII Le domaine du dieu Non seulement Croc-Blanc était capable, par sa nature, de s'adapter aux gens et aux choses, mais il raisonnait et comprenait la nécessité de cette adaptation. Ici, à Sierra Vista (c'était le nom du domaine du juge Scott, père de Weedon Scott), il se sentit rapidement chez lui. Dick, après quelques bouderies et formalités, s'était résigné à accepter la présence du loup, imposée par ses maîtres. Même il n'aurait pas mieux demandé que de devenir son ami. Mais Croc-Blanc ne se souciait pas d'aucune amitié de ses semblables. Il avait toujours vécu hors de son espèce et désirait y demeurer. Les avances de Dick n'eurent point de succès, et il les repoussa. Le bon chien renonça à son idée et, désormais, ne prit pas plus garde à Croc-Blanc que celui-ci ne prenait garde à lui. Il n'en fut pas de même avec Collie. Si elle tolérait Croc-Blanc, qui était sous la protection des dieux, elle ne pouvait se résigner à le laisser en paix. Trop de loups avaient ravagé les troupeaux et combattu contre ses ancêtres pour qu'elle le pût ainsi oublier. Prenant avantage de son sexe, elle ne perdait aucune occasion de le maltraiter de ses dents pointues. Croc-Blanc tendait patiemment la fourrure protectrice de son épaule, puis reprenait sa marche, calme et digne. Si elle mordait trop fort, il courait en cercle en détournant la tête, irrité mais impassible. Il finit par prendre l'habitude, quand il la voyait venir, de se lever et de s'en aller en lui cédant aussitôt la place. Dans sa vie nouvelle, Croc-Blanc avait beaucoup à apprendre. Tout était ici, beaucoup plus compliqué que sur la Terre du Nord. De même que Castor-Gris, le maître avait une famille qui partageait sa nourriture, son feu, ses couvertures, et qui devait être respectée comme lui-même. Et elle était bien plus nombreuse que celle de l'Indien. Il y avait d'abord, avec sa femme, le juge Scott, père de Weedon. Puis les deux soeurs de celui-ci, Beth et Mary ; puis sa femme Alice, et encore ses enfants, Weedon et Maud, un garçon de quatre ans et une fille de six. Croc-Blanc, sans pouvoir comprendre quels liens de parenté unissaient au dieu d'amour tout ce monde, consentit à se laisser caresser par chacun. Il apprit aussi à jouer avec les enfants qu'il voyait être particulièrement chers au maître, et oublia en leur faveur toutes les méchancetés et toutes les tyrannies qu'il avait subies de la part des enfants indiens. Il supportait avec conscience toutes leurs folies et, s'ils l'ennuyaient trop, il s'écartait d'eux avec dignité ; il finit même par les aimer. Mais personne ne put jamais tirer de lui le moindre ronronnement. Le ronron était pour le maître seul. Quant aux domestiques, un traitement différent devait leur être appliqué. Croc-Blanc les tolérait, comme étant une propriété de son maître ; ils cuisinaient et lavaient les plats, et accomplissaient diverses autres besognes, juste comme Matt faisait là-bas, au Klondike. Il n'avait pas à se laisser caresser par eux et ne leur devait aucune affection. Le domaine du dieu, qui s'étendait hors de la maison, était vaste mais non sans limites. Au-delà des dernières palissades qui l'entouraient étaient les domaines particuliers d'autres dieux. Sur la Terre du Nord, le seul animal domestique était le chien. Beaucoup d'autres animaux vivaient dans le Wild, et ces animaux appartenaient de droit aux chiens lorsque ceux-ci pouvaient les maîtriser. Durant toute sa vie, Croc-Blanc avait dévoré les choses vivantes qu'il rencontrait. Il n'entrait pas dans sa tête que, sur la Terre du Sud, il dût en être autrement. Vagabondant autour de la maison, au lever du soleil, il tomba sur un poulet qui s'était échappé de la basse-cour. Il fut sur lui dans un instant. Le poulet poussa un piaulement effaré et fut dévoré. Nourri de bon grain, il était gras et tendre, et Croc-Blanc, se pourléchant les lèvres, décida qu'un tel plat était tout à fait délectable. Plus avant dans la journée, il eut la chance de rencontrer un autre poulet qui se promenait près de l'écurie. Un des palefreniers courut au secours de la volaille. Ignorant du danger qu'il courait, il prit pour toute arme un léger fouet de voiture. Au premier coup, Croc-Blanc, qu'un gourdin aurait peut-être fait reculer, laissa le poulet pour l'homme. Tandis que le fouet le cinglait à nouveau, il sauta silencieusement à la gorge de l'homme qui tomba à la renverse en criant « Mon Dieu ! « puis lâcha son fouet pour se couvrir la gorge avec ses bras. Les avant-bras saignants et lacérés jusqu'à l'os, il se releva et tenta de gagner l'écurie. L'opération eût été malaisée si Collie n'eût fait, à ce moment, son entrée en scène. Elle s'élança, furibonde, sur Croc-Blanc. C'était bien elle qui avait raison ; les faits le prouvaient et justifiaient ses préventions, en dépit de l'erreur des dieux qui ne savaient pas. Le brigand du Wild continuait ses anciens méfaits. Le palefrenier s'était mis à l'abri et Croc-Blanc reculait devant les dents menaçantes de Collie. Il lui présenta son épaule, puis tenta de la lasser en courant en cercle. Mais Collie ne voulait pas renoncer à châtier le coupable. En sorte que Croc-Blanc, jetant aux vents sa dignité, se décida à décamper à travers champs. - Voilà qui lui apprendra, dit Scott, à laisser tranquilles les poulets. Mais je lui donnerai moi-même une leçon la prochaine fois que je l'y prendrai. Deux nuits plus tard, l'occasion voulue se présenta, et plus magnifique que Scott ne l'avait prévue. Croc-Blanc avait observé de près la basse-cour et les habitudes des poulets. Lorsque la nuit fut venue et que tous les poulets furent juchés sur leurs perchoirs, il grimpa sur une pile de bois qui était voisine, d'où il gagna le toit du poulailler. De là, il se laissa glisser sur le sol et pénétra dans la place. Ce fut un carnage bien conditionné. Lorsque, le matin, Scott sortit, cinquante poules blanches de Leghorn, dont les cadavres n'avaient pas été dévorés, accueillirent son regard, soigneusement alignées par le palefrenier sur le perron de la maison. Le maître siffla, surpris et plein d'admiration pour ce chef-d'oeuvre de destruction. Croc-Blanc accourut et le regarda dans les yeux, sans honte aucune. Loin d'avoir conscience de son crime, il marchait avec orgueil, comme s'il avait accompli une action méritoire et digne d'éloges. Scott se pinça les lèvres, navré de sévir, et parla durement. Il n'y avait que colère dans sa voix. Puis, s'étant emparé de Croc-Blanc, il lui tint le nez sur les poulets assassinés et, en même temps, e gifla lourdement. Autrefois, lorsque Croc-Blanc était giflé par Castor-Gris ou par Beauty-Smith, il en éprouvait une souffrance physique. aintenant, s'il arrivait qu'il le fût par le dieu d'amour, le coup, quoique plus léger, entrait plus profondément en lui. La oindre tape lui semblait plus dure à supporter que, jadis, la pire bastonnade. Car elle signifiait que le maître était écontent. Jamais plus il ne courut après un poulet. Bien plus, Scott l'ayant conduit dans le poulailler même, au milieu des poulets survivants, Croc-Blanc, en voyant sous on nez la vivante nourriture, fut tout d'abord sur le point de céder à son instinct. Le maître refréna de la voix cette mpulsion et, dès lors, Croc-Blanc respecta le domaine des poulets ; il ignora leur existence. Et comme le juge Scott emblait douter que cette conversion fût définitive, Croc-Blanc fut enfermé tout un après-midi dans le poulailler. Il ne se assa rien. Croc-Blanc se coucha et finit par s'endormir. S'étant réveillé, il alla boire dans l'auge un peu d'eau. Puis, nnuyé de se voir captif, il prit son élan, bondit sur le toit du poulailler et sauta dehors. Calmement, il vint se présenter à a famille qui l'observait du perron de la maison, et le juge Scott, le regardant en face, prononça plusieurs fois, avec olennité : - Croc-Blanc, tu vaux mieux que je ne pensais ! Croc-Blanc apprit pareillement qu'il ne devait pas toucher aux poulets appartenant aux autres dieux. Il y avait aussi des chats, des lapins et des dindons ; tous ceux-ci devaient être laissés en paix, et en général, toutes les choses vivantes. Même dans la solitude des prairies, une caille pouvait sans dommage lui voltiger devant le nez Frémissant et tendu de désir, il maîtrisait son instinct et demeurait immobile parce que telle était la loi des dieux. Un jour, cependant, il vit Dick qui avait fait lever un lapin de garenne et qui le poursuivait. Le maître était présent et ne s'interposait pas ; il encourageait même Croc-Blanc à se joindre à Dick. Une nouvelle loi en résultait : les lapins de garenne n'étaient pas « tabou « comme les animaux domestiques, ni les écureuils, ni les cailles, ni les perdrix. C'étaient des créatures du Wild sur lesquelles les dieux n'étendaient pas leur protection, comme ils faisaient sur les bêtes apprivoisées. Il était permis aux chiens d'en faire leur proie. Toutes ces lois étaient inf?niment complexes, leur observance exacte était souvent diff?cile et l'inextricable écheveau de la civilisation, qui refrénait constamment ses impulsions naturelles, bouleversait Croc-Blanc. Trottant derrière la voiture, il suivait son maître à San-José, qui était la ville la plus proche. Là se trouvaient des boutiques de boucher où la viande pendait sans défense. À cette viande il était interdit de toucher. Beaucoup de gens s'arrêtaient en le voyant, l'examinaient avec curiosité et, ce qui était le pire, le caressaient. Tous ces périlleux contacts de mains inconnues, il devait les subir. Après quoi les gens s'en allaient, comme satisfaits de leur propre audace. Sur les routes avoisinant Sierra Vista, certains petits garçons se faisaient parfois un jeu, quand il passait, de lui lancer des pierres. Il savait qu'il ne lui était pas permis de les poursuivre, mais l'idée de justice qui était en lui souffrait de cette ontrainte. Un jour, le maître sauta hors de la voiture, son fouet en main, et administra une correction aux petits garçons, ui désormais n'assaillirent plus Croc-Blanc avec leurs cailloux. Croc-Blanc en fut fort satisfait. Trois chiens qui, sur la route de San-José, rôdaient toujours à ses carrefours, autour des bars, avaient pris l'habitude
dieu

« XXIII Le domaine dudieu Non seulement Croc-Blanc étaitcapable, parsanature, des’adapter auxgens etaux choses, maisilraisonnait et comprenait lanécessité decette adaptation.

Ici,àSierra Vista(c’était lenom dudomaine dujuge Scott, pèredeWeedon Scott), ilse sentit rapidement chezlui. Dick, après quelques bouderies etformalités, s’étaitrésigné àaccepter laprésence duloup, imposée parsesmaîtres. Même iln’aurait pasmieux demandé quededevenir sonami.

Mais Croc-Blanc nesesouciait pasd’aucune amitiédeses semblables.

Ilavait toujours vécuhorsdeson espèce etdésirait ydemeurer.

Lesavances deDick n’eurent pointde succès, etilles repoussa.

Lebon chien renonça àson idée et,désormais, neprit pasplus garde àCroc-Blanc quecelui-ci ne prenait gardeàlui. Il n’en futpas demême avecCollie.

Sielle tolérait Croc-Blanc, quiétait souslaprotection desdieux, ellenepouvait se résigner àle laisser enpaix.

Tropdeloups avaient ravagélestroupeaux etcombattu contresesancêtres pourqu’elle le pût ainsi oublier.

Prenant avantage deson sexe, elleneperdait aucune occasion delemaltraiter deses dents pointues. Croc-Blanc tendaitpatiemment lafourrure protectrice deson épaule, puisreprenait samarche, calmeetdigne.

Sielle mordait tropfort, ilcourait encercle endétournant latête, irrité maisimpassible.

Ilfinit parprendre l’habitude, quandil la voyait venir,deselever etde s’en aller enluicédant aussitôt laplace. Dans savie nouvelle, Croc-Blanc avaitbeaucoup àapprendre.

Toutétait ici,beaucoup pluscompliqué quesurlaTerre du Nord.

Demême queCastor-Gris, lemaître avaitunefamille quipartageait sanourriture, sonfeu, sescouvertures, et qui devait êtrerespectée commelui-même.

Etelle était bienplusnombreuse quecelle del’Indien.

Ilyavait d’abord, avec sa femme, lejuge Scott, pèredeWeedon.

Puislesdeux sœurs decelui-ci, BethetMary ; puissafemme Alice,etencore ses enfants, Weedon etMaud, ungarçon dequatre ansetune filledesix.

Croc-Blanc, sanspouvoir comprendre quels liens deparenté unissaient audieu d’amour toutcemonde, consentit àse laisser caresser parchacun.

Ilapprit aussià jouer aveclesenfants qu’ilvoyait êtreparticulièrement chersaumaître, etoublia enleur faveur toutes lesméchancetés et toutes lestyrannies qu’ilavait subies delapart desenfants indiens.

Ilsupportait avecconscience toutesleursfolies et, s’ils l’ennuyaient trop,ils’écartait d’euxavecdignité ; ilfinit même parlesaimer.

Maispersonne neput jamais tirerdelui le moindre ronronnement.

Leronron étaitpour lemaître seul. Quant auxdomestiques, untraitement différentdevaitleurêtre appliqué.

Croc-Blanc lestolérait, commeétantune propriété deson maître ; ilscuisinaient etlavaient lesplats, etaccomplissaient diversesautresbesognes, justecomme Matt faisait là-bas, auKlondike.

Iln’avait pasàse laisser caresser pareux etne leur devait aucune affection. Le domaine dudieu, quis’étendait horsdelamaison, étaitvaste maisnonsans limites.

Au-delà desdernières palissades quil’entouraient étaientlesdomaines particuliers d’autresdieux.SurlaTerre duNord, leseul animal domestique étaitlechien.

Beaucoup d’autresanimaux vivaientdansleWild, etces animaux appartenaient dedroit aux chiens lorsque ceux-cipouvaient lesmaîtriser.

Duranttoutesavie, Croc-Blanc avaitdévoré leschoses vivantes qu’il rencontrait.

Iln’entrait pasdans satête que, surlaTerre duSud, ildût enêtre autrement.

Vagabondant autourdela maison, aulever dusoleil, iltomba surunpoulet quis’était échappé delabasse-cour.

Ilfut sur luidans uninstant.

Le poulet poussa unpiaulement effaréetfut dévoré.

Nourridebon grain, ilétait grasettendre, etCroc-Blanc, se pourléchant leslèvres, décida qu’untelplat était toutàfait délectable. Plus avant danslajournée, ileut lachance derencontrer unautre poulet quisepromenait prèsdel’écurie.

Undes palefreniers courutausecours delavolaille.

Ignorant dudanger qu’ilcourait, ilprit pour toute armeunléger fouet de voiture.

Aupremier coup,Croc-Blanc, qu’ungourdin auraitpeut-être faitreculer, laissalepoulet pourl’homme. Tandis quelefouet lecinglait ànouveau, ilsauta silencieusement àla gorge del’homme quitomba àla renverse en criant « Mon Dieu ! » puislâcha sonfouet poursecouvrir lagorge avecsesbras.

Lesavant-bras saignantsetlacérés jusqu’à l’os,ilse releva ettenta degagner l’écurie.

L’opération eûtétémalaisée siCollie n’eûtfait,àce moment, son entrée enscène.

Elles’élança, furibonde, surCroc-Blanc.

C’étaitbienellequiavait raison ; lesfaits leprouvaient et. »

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