Devoir de Philosophie

Supplément au voyage de Bougainville

Publié le 27/03/2011

Extrait du document

Tout d'abord, les tahitiens ont une relation très forte avec la nature. Ils suivent sa loi: elle est sacrée. « Nous suivons le pur instinct de la nature «  (chapitre 2). Ils sont loin d'être ignorant, ils sont innocent ce qui les rends sage. Ils ne connaissent pas les mœurs de la société européenne. Ils ont aussi une sexualité libre et n'ont pas les mêmes morales que les européens. Leurs lois sont en accord avec la nature. En effet pour Diderot, la mauvaise législation est la cause des mauvaises mœurs. Le code de la nature, le code civil et le code religieux ne sont pas en accords. Ce qui est démontrer, dans le Chapitre 5: A et B ont une discussion sur ce qui se trouvent dans la nature, et montre à quel point les européens compliquent certaines choses simples pour les tahitiens comme le mariage, la fidélité et la galanterie. L'homme n'a pas besoin de tous ce que les Européens revendique et il peut se contenter juste de leurs besoins essentiels. Les tahitiens ont aussi une certaine liberté, tandis que la société européenne est structuré pour contrôler les hommes et n'ont pas comme but d'améliorer la vie de chaque individu. Ils sont donc obliger de le faire eux-même. Par exemple, les hommes qui ne faisaient pas parti du « Monde « voulaient en faire parti et penser être « heureux «  ainsi. Ce qui pouvait pousser certains à enfreindre des lois pour y parvenir. Il y a en cela un égoïsme pur. Le bonheur des tahitiens est commun, ils sont en harmonie.

 

« Ce qui intéresse Diderot à Tahiti, ce n’est pas, bien sûr, l’exotisme, le folklore, le paysage. C’est le conflit entre le code de la société européenne suivi par les « voyageurs « et le code d’une société telle qu’il serait ou pourrait être celui de la nature, c'est-à-dire plus conforme au véritable intérêt des individus. «

 

Jean VALOOT, préface aux Dialogues, éd. Folio, 1972

 

                Ensuite, Diderot critique la société européenne à travers le vieux tahitien. Ce tahitien montre d'abord les différences entre les deux cultures et juge ensuite les européens comme eux ce sont permis de juger les tahitiens. Il leur demande aussi de quel droit ils les rendent esclaves. « Tu n'es ni un dieu ni un démon : qui es-tu donc, pour faire de notre terre le titre de notre futur esclavage ? «  Il prouve aussi que la société tahitienne est meilleure que la société européenne. Même si les européens ne peuvent pas changer leur société car ils y sont ancrés, Diderot montre une société à valeur plus utopique. Les colons auraient donc tort de vouloir « civiliser «  Tahiti. Même l'aumônier souhaite rester avec les Otaïtiens car la misère des européens est d'avoir introduit dans l'homme naturel un homme moral et artificiel (page 91-92). Les européens seraient comme les tahitiens mais ils ont une pudeur et une morale qui les séparent. Bougainville est décrit comme un homme qui a « le goût des amusements de la société «  et qui aime les femmes: « C'est un véritable français « . Même si le français chrétien est supposé être fidèle à une seule et unique femme. La tromperie est courante en Europe ce qui fait des colons des hypocrites. Ils transgressent leur morale et leur valeur. A la fin du livre, B et A ne sont plus « aveugles « au tort des européens et B dit même au chapitre 5: « Nous parlerons contre les lois insensées jusqu’à ce qu’on les réforme ; et, en attendant, nous nous y soumettrons. « Diderot sépare très clairement les actions et les paroles.

 

                Finalement, les tahitiens ont une société beaucoup plus simple. Tandis que l'européen se préoccupe de choses artificielles, le tahitien est reconnaissant. Ils ne sont pas préoccupés par des appartenances et partagent tout entre eux. Ils sont innocence et naïfs, ce qui peut encore plus les rapprocher d'une utopie. Mais ce n'est pas tout, les tahitiens détiennent beaucoup plus de qualités que de défauts. Il y a aussi le fait que les Otaïtiens n'aient pas honte de leur corps et n'ont pas de pudeur qui peut nous faire penser à Adam et Eve dans le jardin d'Eden. Dans ce cas présent, on peut aussi comparer le fruit interdit aux mœurs de la société européenne et les colons au serpent. Mais ce n'est pas tout, les tahitiens faut aussi parti du mythe du bon sauvage: Le mythe du bon sauvage est l'idéalisation des hommes vivant au contact de la nature dans un paradis sur terre qui n'est pas détérioré par la civilisation. Cette idée provient du XVIIIe siècle, fondé par les explorateurs et conquérants de la Renaissance. À la suite de la découverte de l’Amérique, les colons découvre une  « jeune humanité «  (Jacques Cartier, Voyage au Canada): le bon sauvage. Les tahitiens sont représentés comme des bons sauvages surtout par leur manque de contraintes morales imposées à la société européenne, les tahitiens n'ont pas de tabous et sont libres pour la recherche de l’épanouissement du corps et de la sensualité.

 

                En conclusion, on peut voir à travers le Supplément au Voyage de Bougainville que Diderot admire la société des tahitiens et que les malheurs des européens sont dû à la discordance des différentes lois et aux mœurs de la société.

Liens utiles