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tenu qu'à un fil, pour ainsi dire.

Publié le 30/10/2013

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tenu qu'à un fil, pour ainsi dire. Vous étiez le plus menacé pendant que vous portiez l'Anneau, car alors vous étiez vous-même à demi dans le monde des spectres, et ils auraient pu vous saisir. Vous pouviez les voir, et ils ouvaient vous voir de même. -- Je sais, dit Frodon. Leur aspect était terrible ! Mais pourquoi leurs chevaux nous étaient-ils visibles à ous ? -- Parce que c'en étaient de vrais ; tout comme les robes noires sont de véritables robes qu'ils portent pour onner une forme à leur néant quand ils ont à faire aux vivants. -- Alors, pourquoi ces chevaux noirs supportent-ils de pareils cavaliers ? Tous les autres animaux sont errifiés à leur approche, même le cheval elfique de Glorfindel. Les chiens hurlent et les oies poussent des cris igus après eux. -- Parce que ces chevaux sont nés et ont été dressés au service du Seigneur Ténébreux en Mordor. Ses serviteurs et ses animaux ne sont pas tous des spectres ! Il y a des Orques et des Trolls, des Ouargues et des Loups-Garous ; et il y a eu - il y en a encore - de nombreux hommes, guerriers et rois, qui vont et viennent vivants sous le soleil et qui sont pourtant sous son empire. Et leur nombre croît de jour en jour. -- Et Fondcombe et les Elfes ? Fondcombe est-il sûr ? -- Oui, pour le moment, jusqu'à ce que tout le reste soit conquis. Les Elfes peuvent redouter le Seigneur Ténébreux et fuir devant lui, mais jamais plus ils ne l'écouteront ni ne le serviront. Et ici, à Fondcombe, vivent ncore certains de ses principaux ennemis : les Sages Elfes, seigneurs de l'Eldar d'au-delà des mers les plus lointaines. Ils ne craignent pas les Esprits Servants de l'Anneaux, car ceux qui ont demeuré dans le Royaume Béni vivent en même temps dans les deux mondes, et ils ont grand pouvoir tant sur le Visible que sur l'Invisible. -- J'ai cru voir une forme blanche qui brillait et ne devenait pas indistincte comme les autres. Était-ce donc Glorfindel ? -- Oui, vous l'avez vu un moment tel qu'il est de l'autre côté : l'un des puissants des Premiers-nés. C'est un Seigneur Elfe, d'une maison princière. En fait, il existe pour quelque temps à Fondcombe un pouvoir de résistance à la puissance de Mordor : et ailleurs, résident d'autres pouvoirs. Il y en a aussi un d'une autre sorte dans la Comté. Mais tous ces endroits deviendront bientôt des îlots assiégés, pour peu que les choses continuent de suivre le cours qu'elles ont pris. Le Seigneur Ténébreux déploie toute sa force. « Néanmoins, dit-il, se dressant soudain, le menton en avant, tandis que sa barbe se faisait raide et droite comme du fil de fer hérissé, nous devons conserver tout notre courage - vous serez bientôt rétabli si je ne vous tue pas de paroles. Vous êtes à Fondcombe, et vous n'avez à vous préoccuper de rien pour le moment. -- Je n'ai pas de courage à conserver, dit Frodon, mais je ne suis pas tourmenté à présent. Donnez-moi simplement des nouvelles de mes amis et racontez-moi la fin de l'affaire du Gué, comme je ne cesse de vous le demander, et je serai satisfait pour l'instant. Après cela, je ferai un nouveau somme, je pense ; mais je serai incapable de fermer l'oeil tant que vous n'aurez pas fini pour moi l'histoire. Gandalf approcha son fauteuil du lit et observa attentivement Frodon. La couleur était revenue au visage de celui-ci et ses yeux étaient limpides, pleinement éveillés et conscients. Il souriait et il semblait ne plus avoir grand-chose d'anormal. Mais aux yeux du magicien, il y avait un léger changement, un soupçon comme de transparence en lui, et plus particulièrement dans la main gauche, posée sur le dessus-de-lit. « Mais il faut bien s'y attendre, se dit Gandalf. Il n'en a pas encore à moitié terminé et à quoi il arrivera en fin de compte, pas même Elrond ne saurait le prédire. Pas à du mal, je pense. Il pourrait devenir comme un miroir empli de claire lumière pour les yeux capables de voir. « -- Vous paraissez en pleine forme, dit-il à haute voix. Je vais me risquer à vous faire un petit récit sans consulter Elrond. Mais très brièvement, notez, après quoi, vous devrez vous rendormir. Voici ce qui s'est passé, à ma connaissance. Les Cavaliers se sont précipités tout droit à votre poursuite, dès votre fuite. Ils n'avaient plus besoin d'être dirigés par leurs chevaux ; vous leur étiez devenu visible, étant déjà au seuil de leur monde. Et aussi l'Anneau les attirait. Vos amis bondirent hors de la route, sans quoi ils eussent été écrasés. Ils savaient que rien ne pouvait vous sauver, s'il n'était au pouvoir du cheval blanc de le faire. Les Cavaliers étaient trop rapides pour être rattrapés, et trop nombreux pour une opposition quelconque. À pied, même Glorfindel et Aragorn réunis étaient incapables de résister aux Neuf ensemble. « Quand les Esprits Servants de l'Anneau sont passés en trombe, vos amis ont couru derrière. Tout près du Gué, il y a à côté de la route un petit creux, masqué par quelques arbres rabougris. Là ils allumèrent en hâte un feu ; car Glorfindel savait qu'une crue viendrait si les Cavaliers tentaient de traverser, et il aurait alors à se mesurer avec ceux qui pourraient rester de son côté de la rivière. Dès l'apparition de la crue, il se précipita audehors, suivi d'Aragorn et des autres, avec des brandons enflammés. Pris entre le feu et l'eau, et voyant un Seigneur Elfe, révélé dans son courroux, ils furent épouvantés et leurs chevaux furent pris de folie. Trois furent emportés par le premier assaut de la crue ; les autres, précipités alors à l'eau par leurs chevaux, furent submergés. -- Et est-ce là la fin des Cavaliers Noirs ? demanda Frodon. -- Non, dit Gandalf. Leurs chevaux ont dû périr, et privés d'eux ils sont estropiés. Mais les Esprits Servants de l'Anneau ne peuvent être aussi aisément détruits. Quoi qu'il en soit, il n'y a plus rien à craindre d'eux pour le moment. Vos amis ont traversé après le passage de la crue ; et ils vous ont trouvé gisant le visage contre terre au sommet de la rive, avec une épée brisée en dessous de vous. Le cheval montait la garde à côté. Vous étiez pâle et roid, et ils craignaient que vous ne fussiez mort ou pis. Les gens d'Elrond les ont rencontrés tandis qu'ils vous portaient lentement vers Fondcombe. -- Qui a provoqué la crue ? demanda Frodon. -- C'est Elrond qui l'a ordonnée, répondit Gandalf. La rivière de cette vallée est sous sa domination et elle se lève en furie quand il a grand besoin de barrer le Gué. Dès que le Capitaine des Esprits Servants de l'Anneau fut entré dans l'eau, la crue fut lâchée. Si vous me permettez de le dire, j'y ai ajouté quelques touches à ma façon. Vous ne l'aurez peut-être pas remarqué, mais certaines des vagues avaient pris la forme de grands chevaux blancs, montés par de brillants cavaliers blancs, et il y avait de nombreux galets qui roulaient et crissaient. J'ai raint un moment que nous ayons libéré une fureur trop grande et que la crue, échappant à notre contrôle, ne vous emporte tous. Il y a une grande vigueur dans les eaux qui descendent des neiges des Monts Brumeux. -- Oui, tout cela me revient à présent, dit Frodon : le formidable grondement. J'ai cru que je me noyais avec mes amis, mes ennemis et tout. Mais nous sommes saufs, maintenant !

« sommet delarive, avecuneépée brisée endessous devous.

Lecheval montait lagarde àcôté.

Vous étiezpâleet froid, etils craignaient quevous nefussiez mortoupis.

Lesgens d’Elrond lesont rencontrés tandisqu’ilsvous portaient lentement versFondcombe. — Qui aprovoqué lacrue ? demanda Frodon. — C’est Elrondquil’aordonnée, réponditGandalf.Larivière decette vallée estsous sadomination etelle se lève enfurie quand ilagrand besoin debarrer leGué.

DèsqueleCapitaine desEsprits Servants del’Anneau fut entré dansl’eau, lacrue futlâchée.

Sivous mepermettez deledire, j’yaiajouté quelques touchesàma façon. Vous nel’aurez peut-être pasremarqué, maiscertaines desvagues avaient prislaforme degrands chevaux blancs, montés pardebrillants cavaliers blancs,etilyavait denombreux galetsquiroulaient etcrissaient.

J’ai craint unmoment quenous ayons libéréunefureur tropgrande etque lacrue, échappant ànotre contrôle, ne vous emporte tous.Ilya une grande vigueur dansleseaux quidescendent desneiges desMonts Brumeux. — Oui, toutcelamerevient àprésent, ditFrodon : leformidable grondement.

J’aicruque jeme noyais avec mes amis, mesennemis ettout.

Mais noussommes saufs,maintenant !. »

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